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Quand la gauche genevoise se fourvoie à 100%

 

Sur le vif - Mercredi 08.04.20 - 13.56h

 

Hallucinant ! Au moment où nombre d'esprits commencent à prendre conscience de l'impérieuse nécessité d'un redémarrage économique, voilà que la gauche genevoise demande qu'on suspende l'activité des "secteurs non-essentiels".

Qui va définir la nature "essentielle", ou non, d'un secteur ? Le Comité directeur du PS ? Celui des Verts ? Les 36 composantes rivales d'Ensemble à Gauche ? Les syndicats de fonctionnaires ? Les chercheurs en sciences sociales ? Jacques Dubochet ?

Sans l'économie, pas de salaires. Sans salaires, pas d'impôts pour les caisses de l'Etat. Sans argent dans les caisses de l'Etat, pas de prestations sociales. Donc, tout part du travail, de l'imagination créatrice, du mouvement : c'est cela l'économie, toute personne qui bosse en est un acteur, la caissière ou le nettoyeur, tout autant que le nabab avec son gros cigare.

Je n'ai, pour ma part, jamais jugé les gens en fonction de leur statut social, j'admire tout travailleur, toute énergie, d'où qu'ils viennent. Mais je sais une chose, apprise tôt dans ma vie : on ne gagne rien dans l'immobilisme, dans l'attentisme, on gagne tout en se prenant en charge, en se mettant en mouvement.

J'apprécie la gauche genevoise, passe ma vie à dialoguer avec elle, comme avec toutes les formations politiques. Mais là, elle a totalement tort. Au moment où il faudrait un signal de redémarrage, elle se fourvoie dans le signe contraire. Et comme toujours, se couvrant derrière le prétexte médical, elle s'apprête à nous servir sa grande spécialité : nous faire la morale.

 

Pascal Décaillet

 

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