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Liberté - Page 265

  • Lamentables médias suisses!

     
    Sur le vif - Mardi 22.02.22 - 07.42h
     
     
    Catastrophiques médias suisses, embarqués dans l’idéologie américaine, incapables de discernement historique sur la longueur, dans l’affaire Russie-Ukraine !
     
    Aussi pitoyablement atlantistes qu’en 1991, dans l’affaire du Koweït, que pendant toutes les années 1990, dans les guerres balkaniques (auxquelles ils n’ont rien compris), qu’en avril 2003, lors de l’expédition américaine en Irak.
     
    Tout, dans le discours de la presse suisse, est formaté américain. Les mots (« séparatistes russes »). Le manichéisme. La diabolisation de la Russie, et de son Président. La sanctification du régime pro-Occident, en Ukraine.
     
    Exactement comme dans l’affaire balkanique, il y a trente ans, on désigne un coupable (les Serbes, les Russes), qui comme par hasard est l’adversaire de l’impérialisme américain. On justifie une Croisade au nom de la morale. En Suisse, on s’apprête, comme au printemps 2003, à jeter aux orties la neutralité et à se comporter en laquais de Washington.
     
    Toujours le même scénario. Toujours la même cécité de nos médias. Toujours cette génération de journalistes, même formation, type HEI, langue anglaise adulée, matrices de pensée américaines, prisonnière de la morale.
     
    Ce petit monde-là n’est plus qualifié pour nous inonder de leçons. Non seulement il était légitime, il y a neuf jours, de lui refuser la moindre assistance du contribuable. Mais il convient maintenant de le culbuter. Et de passer à autre chose. La Révolution sera culturelle, ou ne sera pas.
     
     
    Pascal Décaillet

     
     
     
  • Des "sanctions" suisses : et puis quoi, encore !

     
    Sur le vif - Lundi 21.02.22 - 16.30h
     
     
    Hallucinant. La Suisse participera à des "sanctions" contre la Russie, en cas de guerre avec l'Ukraine.
     
    Hallucinant au carré : ces possibles "sanctions" suisses nous sont annoncées par qui ? Par Monsieur Cassis ? Pas du tout ! Par le Premier ministre belge !
     
    Hallucinant, puissance un million : le Belge explique qu'il s'agit, pour le camp pro-américain, "d'éliminer" les failles dans les futures sanctions, par exemple venant de la Suisse, dans le domaine bancaire.
     
    La Suisse est un pays indépendant et souverain. C'est un pays neutre. Elle n'est membre ni de l'Union européenne, ni de l'Otan. Si elle a des choses à dire sur le dossier Russie-Ukraine, c'est à ses dirigeants, à elle, de les exprimer, non aux Belges, ni aux Européens, et moins que tout aux Américains.
     
    Je suis le seul à fulminer ? Ou toute la classe médiatique suisse, depuis la chute du Mur, est définitivement rangée derrière la bannière américaine ? Comme elle le fut pendant les guerres balkaniques, j'ai soutenu l'option contraire. Comme elle le fut lors de l'invasion de l'Irak en 2003, j'ai soutenu l'option contraire, dans un retentissant commentaire de la Revue Choisir, "Notre colère", printemps 2003.
     
    La Russie est une amie de la Suisse. Avec cet immense pays, nous avons plusieurs siècles de relations respectueuses, de dialogue, quels que soient les régimes. Non seulement il n'est pas question que la Suisse s'associe à des "sanctions" contre la Russie. Mais il est encore moins question que cette éventualité soit annoncée au monde par... le Premier ministre belge !
     
    Si la Belgique entend devenir le 51ème Etat américain, grand bien lui fasse. La Suisse, elle, a mieux à faire : rester neutre, indépendante, souveraine. Demeurer en capacité de dialogue respectueux, constructif, avec tous les pays du monde.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Journalistes, ou détectives ?

     
    Sur le vif - Lundi 21.02.22 - 12.39h
     
     
    Au nom de quoi le secret bancaire, en Suisse, comme n'importe quelle disposition légale dans notre pays, ne devrait-il pas être scrupuleusement respecté par les journalistes, sous prétexte que ces derniers "enquêtent" ?
     
    Tout d'abord, sur le grand mythe de "l'investigation journalistique", il y aurait tant à dire. Je n'oublie pas que certaines méthodes rédactionnelles, qui tiennent plus du bureau de détectives privés, ont amené certains "soutiens" à retirer leurs billes du Journal de Genève, dans les mois précédant sa chute, en 1998. Il n'était pas dans l'ADN de ce grand journal, où j'ai eu l'honneur de faire mes premières années, de se prendre pour les grands limiers du Watergate. Non, le Journal de Genève, c'était l'observation des faits, l'analyse, le commentaire. Et c'est cela que les lecteurs voulaient. Avoir voulu instiller une culture du shériff dans une partie de la rédaction, dans les années 1990, fut une erreur fatale.
     
    Pour moi, aucun droit journalistique ne doit outrepasser les droits de toutes les citoyennes, tous les citoyens. Les journalistes sont des citoyens. Ils doivent avoir tous les droits des citoyens, sans plus. S'ils tiennent à "enquêter", cela doit être à leurs risques et périls. S'ils enfreignent la loi, il n'y a pas, sous prétexte qu'ils l'auraient transgressée, à les tenir pour des héros.
     
    "Enquêter" ? Si les journalistes en ont le droit, alors tout le monde doit en avoir le droit ! A commencer par les lanceurs d'alerte. Et ce droit doit être un droit citoyen, une loi pour tous, et en aucun cas le droit corporatiste d'une profession déclinante, moralisante, persuadée d'agir pour la bonne cause, pour le Bien, alors qu'elle s'en va trottinant derrière les doxas et les modes.
     
    Il me semble qu'à cet égard, un signal assez clair a été donné, par le peuple suisse, il y a huit jours.
     
    Ai-je été assez clair ?
     
     
    Pascal Décaillet