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Liberté - Page 26

  • Dans dix mille ans, si tout va bien

     
     
    Sur le vif - Mardi 25.03.25 - 15.56h
     
     
     
    L'excellent Tobia Schnebli se retire du deuxième tour. Ses voix iront évidemment à la gauche. L'affaire, sauf miracle que seule peut créer Natacha Buffet-Desfayes, est pliée.
     
    Dans cette campagne, une fois de plus, la gauche municipale fait tactiquement tout juste. Elle est disciplinée. En ordre de bataille. Les retraits stratégiques favorisent le mouvement d'ensemble. Elle met toutes les chances de son côté.
     
    Face à elle, la droite la plus bête du monde. Des candidats se cramponnent pour le deuxième tour, alors qu'ils n'ont aucune chance, cette année encore, d'accéder à l'exécutif. On se presse au portillon. On se marche sur les pieds. On laisse valser les égos comme des lapereaux dans la première brume du matin. On court à l'échec.
     
    Quant à la démocratie chrétienne municipale, légendairement fidèle et fiable, elle pourrait bien occuper, pour cinq années supplémentaires, le cinquième siège de gauche. La Reconquista en Ville, ce sera peut-être dans dix mille ans. Si tout va bien.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La Commune, ici et maintenant!

     
     
    Sur le vif - Samedi 22.03.25 - 11.35h
     
     
    Il m'est parfaitement égal que la participation ne soit pas folichonne. Égal, aussi, que certains prennent de haut l'échelon de la Commune à Genève, sous prétexte qu'elle a peu de pouvoir. Elle en aura d'autant moins qu'on la laissera tomber, dans l'échelle des intérêts.
     
    Je suis un citoyen d'ici. Je donne la parole aux gens d'ici. Sur les enjeux d'ici. Connaissance intime du terrain, des antécédents historiques. Et surtout, des gens. Des milliers et des milliers de gens. Ceux qui font la Cité.
     
    Ces Municipales 2025 ont été passionnantes, pour peu qu'on daignât s'y plonger. Les Communes ont peu de pouvoir ? C'est exact. Eh bien justement, il faut s'immerger dans ce thème, le traiter, avec les intéressés, imaginer des pistes de changement. Concrètes, réalisables.
     
    Les acteurs communaux sont peu connus ? C'est exact. Eh bien justement, allons à leur rencontre, faisons connaissance ! Ecoutons-les parler de leur expérience citoyenne, là où ils sont, avec les gens qui les entourent.
     
    Les thèmes ? Je les ai déjà relevés, communs aux 45 expériences politiques de proximité. D'abord, l'absence cruelle d'écoute des Communes par le Canton en matière d'aménagement du territoire. Puis, l'exigence de politiques sociales fortes, avec moyens renforcés, à l'échelon communal. Cela va de la petite enfance aux aînés. C'est simple, clair, concernant. C'est la vie, la vie des gens, la vie qui va.
     
    Nous sommes en Suisse. Dans notre Histoire, l'entité communale, héritée de l'Antiquité tardive, puis du Moyen-Âge, a précédé de loin l'apparition des Cantons, encore plus celle de l'Etat fédéral.
     
    Nos 45 Communes n'ont pas assez de pouvoir ? Assurément. Pour leur en restituer, il faut parler d'elles. Au plus près, au plus concret, de leurs choix politiques quotidiens. La citoyenneté, tel un bourgeon naissant, doit être considérée dès sa base. Et non du haut d'une stratosphère.
     
    Notre démocratie suisse ne vient pas du ciel. Mais des entrailles de notre terre. Elle est plurielle, polymorphe. Polyphonique. Il faut aller à sa rencontre, lui prêter oreille et attention. Sa petite musique est passionnante, vitale. Pour peu qu'on lui laisse une chance de venir au monde.
     
     
    Pascal Décaillet

  • 45 passions communales

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 19.03.25

     

    Deux mois et demi de débats, de duels politiques, de défilés de candidats, en vue des Municipales du 23 mars ! Il en ressort une petite musique : nos Communes ont besoin d’être davantage écoutées par le Canton ! C’est valable en tous domaines, mais d’abord dans l’aménagement du territoire. C’est le domaine, avant tous les autres, où nos 45 Communes souffrent d’un jacobinisme territorial, hérité de la présence française (1798-1813), où le Préfet, d’en-haut, dictait sa loi. Nos Communes genevoises méritent mieux.

     

    Pour le reste, nos 45 vies communales ont beaucoup de points communs. Elles respirent la proximité. Le besoin d’engagement. Le souci du bien public. Et tout cela, pour un républicain, fait tellement plaisir à voir ! Siéger dans un délibératif communal constitue un engagement parfois austère, sur des domaines exigeant le sens du concret, celui de la précision, du travail dans l’ombre. Saluons, tous partis confondus, ceux qui acceptent cette ascèse.

     

    La Commune, c’est aussi aller vers l’autre. Le premier échelon de la vie sociale. Dans mes innombrables débats, je crois bien que le mot « crèches », ou que le mot « aînés » ont été les plus prononcés ! Nos Communes doivent avoir la plus grande autonomie possible en matière sociale.

     

    Pour le reste, bonne chance à tous, sans exception ! Et bravo pour votre engagement ! Vous, candidats, vous êtes la sève de notre vitalité républicaine.

     

    Pascal Décaillet