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Sur le vif - Page 10

  • Les études persanes à l'Uni : magnifique nouvelle !

     
    Sur le vif - Jeudi 15.02.24 - 15.56h
     
     
    Un pôle d'études persanes en Lettres, à Genève. Je découvre cette magnifique nouvelle dans le Journal de l'Université, et je me dis que, si j'avais le temps, je m'y inscrirais !
     
    La Perse, aujourd'hui Iran, est une vieille et passionnante civilisation. Elle mérite d'être étudiée à fond, dans ses textes, sa poésie, ses chants, sa musique. La langue persane, pour une oreille éprise de musique comme la mienne, est d'une beauté à couper le souffle. Et ne parlons pas de la très ancestrale tradition scientifique de cette civilisation.
     
    Les cultures du Proche et du Moyen-Orient, ce sont les nôtres. La langue arabe, la langue hébraïque, la langue persane, la langue copte, la langue syriaque, sont nôtres. Cheminons vers elles, c'est la continuation vers l'Orient, par exemple, de tout helléniste. Progresser à rebours du temps, et non faire mode, ou moderne, comme des ectoplasmes.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • La grande leçon de Mayotte

     
    Sur le vif - Mardi 13.02.24 - 10.44h
     
     
    Ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin vient de se rendre à Mayotte. Dans un climat quasi-insurrectionnel, désespéré, à cause d'une immigration massive, non-contrôlée, le ministre, à des milliers de kilomètres de la Métropole, dans cet archipel perdu entre Madagascar et la côte africaine, lâche une bombe : il annonce la fin du droit du sol, sur le territoire de Mayotte.
     
    Mayotte, c'est loin, mais c'est la France. Pour la première fois, sur une question aussi profondément liée à l'identité française, est évoquée l'idée d'un statut spécial pour un membre de plein droit d'une République réputée indivisible depuis la Révolution. Même le Décret Crémieux d'octobre 1871, applicable sur les Départements d'Algérie française, n'atteint pas ce degré de partition. Les constitutionnalistes auront peut-être, le jour venu, à se prononcer sur cette entorse à l'indivisible, mais la question essentielle n'est pas là.
     
    L'essentiel, c'est la bombe politique. Au bout du monde, un message est donné. Pour Mayotte, et sa situation terriblement difficile. Mais avant tout, pour la Métropole. Aujourd’hui Mayotte, demain la France. Le ministre, et avec lui Emmanuel Macron, sentent que le pays est mûr pour la révision historique de l'un des fondements séculaires de la politique migratoire française. C'est cela, la grande leçon de Mayotte.
     
    Le ministre a parlé aux Français de Mayotte. Et il a parlé à toute la France. Élu en 2017 contre Marine Le Pen, réélu en 2022 contre la même adversaire, Emmanuel Macron n'a cessé de repousser l'examen de la question migratoire. D'un discours au début libéral, il a certes évolué, mais aujourd'hui, il a fallu attendre Mayotte, février 2024, pour le grand tournant. Le Président a enfin compris que l'immense majorité des Français voulaient un frein à l'immigration. Reprendre le contrôle. Décider, non subir. Alors, il s'adapte. Ce qu'il dit maintenant (ou fait dire par son ministre), la candidate du RN le disait déjà en 2017, en 2022.
     
    Partout en Europe, les peuples veulent contrôler l'immigration, nation par nation et surtout pas "à l'échelle européenne". Nation par nation, peuple par peuple, souveraineté par souveraineté. Macron a fini par le comprendre. Il aura mis du temps.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Jean-Philippe Rameau : délivrance et résurrection

     
    Sur le vif - Lundi 12.02.24 - 14.12h
     
     
    Me fascinent encore, et m'habitent physiquement, les images et les sons du reportage d'exception que j'ai suivi hier, aux alentours de minuit, sur Arte.
     
    La genèse, la patiente mise en place, dans toute sa complexité, des Indes Galantes (1735), de Jean-Philippe Rameau, l'une des plus grandes oeuvres de la musique française, à l'Opéra National de Paris, sous la direction musicale de Leonardo Garcia Alarcon.
     
    Les semaines, les jours qui précèdent la Première. Sur l'une des plus belles musiques jamais composées, le travail époustouflant des danseurs. Ces jeunes hommes et femmes, venus de tous pays, sont délirants de précision, d'inventivité, de folie dans l'incorporation de l'oeuvre musicale. Des danseurs de rue, d'une technique à couper le souffle, ils dansent sur les mains, ils volent au ras du sol, ils s'arrachent à la pesanteur.
     
    Ca tombe à merveille. Si par hasard, un jour, le poids de l'existence devait poindre sur vos âmes, branchez-vous sur la musique de Jean-Philippe Rameau. Les Indes Galantes. Les Sauvages. C'est une musique de la délivrance. Et de la résurrection.
     
     
    Pascal Décaillet