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Sur le vif - Page 62

  • Silence, les patrons des Caisses!

     
    Sur le vif - Dimanche 08.10.23 - 11.26h
     
     
    11.26h - Marre de voir les médias s’abreuver à la parole, présentée comme oraculaire, du « CEO du Groupe Mutuel » !
     
    Marre, au passage, du snobisme anglophile de ce mot « CEO » !
     
    Marre de l’obédience des journalistes devant les puissants !
     
    C’est aux citoyennes et citoyens suisses, ou à leurs représentants à Berne, de réformer notre système d’assurance-maladie , qui est à bout de souffle.
     
    Il est au bout du rouleau, à cause de qui ? À cause de l’échec fracassant d’un libéralisme sauvage, né de la folie de profits des années 90, qui a pris les Suisses en otages d’une mise en concurrence de monstres financiers qu’on appelle « les Caisses ».
     
    Constitution de réserves scandaleuses, chasse aux bons risques, lobbying éhonté sous la Coupole fédérale, les Caisses, on ne veut tout simplement plus les entendre ! Les « CEO » des Caisses, avec leurs fantasmes sur le « catalogue de prestations », on ne veut plus les entendre. Ils nous ont précipités dans une faillite générale.
     
    La parole est maintenant aux citoyens. Au politique, au sens le plus large, le plus noble, le plus républicain : la maîtrise du destin, imposée par une majorité démocratique, dans l’intérêt de tous. Et non le profit d’une oligarchie.
     
    Notre système de santé a besoin d’un grand retour de l’Etat. Une assurance sociale, c’est un outil au service du plus grand nombre, pas une poignée de jetons pour les croupiers des casinos.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Vous reprendrez bien un peu de jus de citrouille ?

     
     
    Sur le vif - Mercredi 04.10.23 - 16.25h
     
     
    Cinq millions pour des "économies de chaleur" dans des bâtiments abritant les fonctionnaires de la Ville de Genève ! Le dernier communiqué de l'exécutif de la Ville est tout simplement délirant. C'est le gaspillage Vert des deniers publics, dans toute sa splendeur !
     
    La Ville doit être au service de ses citoyens, férocement économe de l'argent de ses contribuables. Elle est tout le contraire : au service d'elle-même, de sa propre machinerie. Et elle dilapide les deniers de ceux qui payent des impôts.
     
    Reste une question, un infime détail : dans un tout petit canton, comparable à celui de Bâle-Ville, à quoi sert au juste la Ville de Genève ? A part pratiquer éhontément son clientélisme de gauche ?
     
    Cet exemple, c'est exactement celui qui attend le Canton, si on laisse faire la loi sur l'énergie version Conseil d'Etat, qui veut jouer les maîtres d’œuvre de la "transition" avec l'argent des contribuables. Et c'est bien pourquoi la version du Grand Conseil, votée en parfaite légalité en septembre, est mille fois plus juste.
     
    Et c'est là le CŒUR DU PROBLÈME dans la décision scélérate du Conseil d'Etat, la pantalonnade de l'article 109.5 : une fantastique histoire de gros sous. Le Conseil d'Etat veut garder la haute main sur les contrats les plus pharaoniques. Les autres arguments, ceux qu'a tenté de faire valoir le Président Vert, c'est du jus de citrouille. Rien de plus.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Conseil d'Etat : une fraction d'irréparable a été commise

     
    Sur le vif - Mardi 03.10.23 - 13.43h
     
     
    Et alors, l'affaire est close, la vie continue ? Pas de vagues ? Ne pas envenimer, à deux doigts des élections fédérales ? Faire le dos rond, l'autruche ? Bien enfouir sa caboche dans les profondeurs sablonneuses de indifférence ? Ménager les neuf semestres (putain, neuf !) qui restent, pour la législature ?
     
    J'ai félicité ici même, et hier soir en la croisant, la Présidente du Grand Conseil, et le Bureau. Il fallait réagir sans faille au coup de force du Président Vert du Conseil d'Etat, ils l'ont fait, c'est bien.
     
    Mais cela ne suffit pas. Ce nouveau Conseil d'Etat, même pas encore au dixième de sa durée de mandat, a commis une fraction d'irréparable, en brandissant cet étrange article 109.5 contre une loi dûment votée par le Parlement. Les députés avaient examiné le projet, débattu, appliqué la procédure de vote, la loi était sous toit. Dès lors, à part lancer un référendum, il n'y a plus aucune possibilité de revenir sur une décision souveraine du Premier Pouvoir.
     
    Ce qui doit être sanctionné politiquement, c'est la duplicité retorse du discours gouvernemental. Le Conseil d'Etat ose qualifier de "gabegie parlementaire" une décision qui, tout simplement, lui déplaît politiquement. Il n'y a eu strictement aucune "gabegie" : les élus du peuple, convoqués pour examiner une loi, ont appliqué la procédure. Et ils ont voté la loi.
     
    Ce qui est gravissime, c'est que le Conseil d'Etat nous prend pour des cons. Il prétexte une entorse sur la forme (il n'y en a manifestement AUCUNE), pour camoufler sa défaite sur le fond.
     
    Il y a mille raisons, en effet, pour que ce gouvernement soit profondément déçu du redimensionnement de son "Plan Climat" par une nouvelle majorité surgie ce printemps des urnes. Sur ces raisons, principalement économiques et financières (des centaines de millions sont en jeu), nous aurons l'occasion de revenir. Mais dans ces conditions, rien n'empêchait le Conseil d'Etat de s'associer à un référendum contre la nouvelle loi, votée cet automne. Là, nous n'aurions rien dit. C'eût été agir à la loyale, et non tenter de tromper le peuple en invoquant la forme pour dissimuler le fond.
     
    Le résultat ? Voilà un jeune gouvernement, avant même le sixième mois (sur soixante !) de son mandat, qui se discrédite lourdement par la bassesse de sa manœuvre. Comment les trois magistrates de droite (enfin, deux de droite, et une du Marais imprévisible) ont-elles pu cautionner cela, puisque la décision nous est présentée comme "unanime" ? Ces trois-là ont entamé la confiance. Le collège tout entier, aussi. Oui, une fraction d'irréparable a été commise. Sous d'autres cieux, on appelle cela un péché mortel.
     
     
    Pascal Décaillet