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Sur le vif - Page 59

  • Joe Biden, l'ordre, le désordre, le déclin

     
    Sur le vif - Vendredi 20.10.23 - 09.21h
     
     
    Pitoyable Biden ! Il ose venir parler de "désordre mondial".
    Qui, depuis des décennies, sème le "désordre", le chaos, la mort, dans le monde ? Qui a tapissé de napalm le Vietnam ? Qui a organisé les coups d'Etat en Amérique latine et centrale ? Qui a couvert l'Irak de bombes, depuis le printemps 2003, dans une guerre qui n'avait pas lieu d'être, et que pour ma part (bien seul, en Suisse romande), je condamnais dès son début, dans un commentaire de la Revue jésuite Choisir, intitulé "Ma colère" ?
     
    Qui a profité, dès 1989/1990, de la chute du Mur de Berlin pour exiger la dissolution du Pacte de Varsovie, promettre l'équivalent à l'Ouest, n'en rien faire, puis avancer éhontément les pions de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Vieille Russie ? C'est là, toute personne sachant lire l'Histoire le sait, qu'il faut chercher les causes des actuels événements en Ukraine.
     
    Le Proche-Oient ? Un pays comme les Etats-Unis avait l'occasion, ces vingt dernières années, d'agir par la voie diplomatique, celle de la connaissance des langues et des civilisations, ils ont le personnel, parfois même brillant, ils ne l'ont pas utilisé. A Gaza, ils ont laissé pourrir la situation. Les Etats-Unis ont abandonné tout intérêt pour la région depuis le début du 21ème siècle.
     
    Envers le monde arabe, ils n'ont montré ni attention, ni désir de connaissance. Ils ont juste écrasé le peuple irakien, sous les arguments fallacieux d'une fiole dérisoire, pendant des années. Ils se sont comportés comme des ignares. Et M. Biden ose aujourd'hui venir parler de "désordre" !
     
    Au reste, quel serait "l'ordre" ? Je vais vous le dire : c'est la Pax Americana ! Comme existait, il y a deux mille ans, une Pax Romana. L'ordre impérialiste. L'ordre du plus fort. Leur ordre à eux.
     
    Mais pendant que Joe Biden file, presque en catimini, voir son allié israélien, il est boudé par le monde arabe, qui se retire du jeu, il est conspué par l'immense foule arabe, à travers le monde. Et en Chine, Poutine rencontre son homologue de l'Empire du Milieu.
     
    Son "ordre" à lui, Biden, qui date de l'après-guerre, que vaudra-t-il, bientôt, face aux autres "ordres" du monde ? Face à la colère du monde arabe ? Face à la Russie, la Chine, l'Inde ? Un jour, ne restera de ce prétendu cosmos (en grec : ordre et beauté) que l'ombre d'une arrogance. Cela porte un nom : cela s'appelle le déclin.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Radicaux, refaites l'Etat !

     
    Sur le vif - Mardi 17.10.23 - 09.11h
     
     
    Notre système de santé a besoin d’un grand retour de l’Etat. En se cramponnant à une idéologie libertaire de concurrence entre monstres privés, où les requins sont rois, le PLR mène un combat d’arrière-garde. Le peuple, le jour venu, le désavouera.
     
    Ce parti doit se souvenir qu’il est héritier du grand parti régalien, visionnaire, et profondément républicain, qui a fait la Suisse moderne. S’il l’oublie, les radicaux iront voir ailleurs, et laisseront les golden boys patauger dans leur obsession de la dérégulation et du profit financier. Partout en Europe, on a vu leurs dégâts, merci.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Voix d'Israël, voix de Palestine

     
    Sur le vif - Lundi 16.10.23 - 09.58h
     
     
    L'espace de parole suisse, l'un des plus libres du monde, doit demeurer, plus que jamais, ouvert à tous.
     
    Ouvert à Israël. Dans toutes ses composantes : ce pays est une démocratie. La polyphonie de ses voix mérite d'être entendue. Dans l'adversité, ils sont unis, c'est l'une de leurs grandes vertus. Mais ce pays est pluriel, infiniment.
     
    Ouvert à la Palestine. A toutes les voix palestiniennes. Là aussi c'est complexe, comme le sont tous les mouvements de libération nationale. Comme l'étaient, entre 54 et 62, les différentes factions du FLN, à l'interne, mais aussi face aux autres partis de la Résistance algérienne. Dont on connaît le sort, dès juillet 62.
     
    Notre pays doit laisser ouvert l'espace de parole. Dans le respect le plus strict, bien sûr, de la loi suisse. Il y a des choses que l'on peut dire, d'autres pas, cela doit être respecté. Aucun appel au meurtre n'a droit de cité dans notre pays.
     
    Mais cela posé - le respect de la loi - les choses doivent être dites. Dans un camp, comme dans l'autre. A cet égard, comment ne pas dire notre effarement face à certains messages récents, dont celui d'une députée de la République, visant à interdire la manif pro-palestinienne de samedi dernier.
     
    Ce rassemblement s'est bien déroulé. Les organisateurs, fermement, avaient appelé à la dignité, ils ont été écoutés.
     
    Il faut donc féliciter la Conseillère d'Etat Carole-Anne Kast. Elle a fait exactement ce qu'il fallait : laisser la parole libre émerger, tout en étant extrêmement vigilante face au moindre dérapage. L'exercice n'est pas facile, tout peut dégénérer à tout moment. Il nous faut remercier nos forces de police, elles ont accompli cette mission délicate.
     
    Dans notre pays, les voix d'Israël doivent être entendues. Celles de la Palestine, aussi. La grandeur de la Suisse est de permettre cela. Pour des raisons qui leur sont propres, les Français n'ont pas pris cette décision. C'est leur problème. Le nôtre, c'est de demeurer cette exception mondiale dans l'ouverture : laisser ouverts les espaces de paroles. A la condition stricte que la loi suisse soit respectée. Pas d'appel à la haine. Pas d'appel au meurtre.
     
    Rien de cela. Mais l'affirmation d'aspirations nationales, par exemple celle d'avoir un jour un Etat palestinien, cela doit absolument demeurer possible, dans l'espace de parole suisse. Nous sommes une démocratie. Un pays d'ouverture. Un pays de rencontres, de négociations. Un pays où, même au moment où le pire est sur le point de se produire, justement dans ce moment-là, l'émergence de la parole doit rester possible.
     
     
    Pascal Décaillet