Sur le vif - Vendredi 13.10.23 - 10.52h
Tiens, le Temps semble se rendre compte, à la faveur d'un sondage, de l'importance amirale de la question migratoire dans les consciences des citoyennes et citoyens suisses. Mieux vaut tard que jamais.
Pendant de longues années, le Temps a relégué ce thème sous le tapis, tel d'antiques poussières. Il n'a cessé de prôner le migrationnisme libéral et patronal, tout en accordant une voix démesurée à l'universelle béatitude de la gauche. Il a férocement combattu les initiatives de l'UDC. Il a, plus que d'autres, entrepris toutes choses pour réduire à néant la mise en oeuvre de celle du 9 février 2014, acceptée par le peuple et les Cantons. Il a joué les élites contre le peuple.
Et voilà qu'aujourd'hui, à neuf jours d'élections qui vont donner raison à ceux qui veulent réguler drastiquement les flux migratoires, le Temps se réveille. Saluons, tout au moins, sa souplesse d'adaptation. Il pourra continuer, après le 22 octobre, à frayer sous les lambris du pouvoir, tout en contemplant de loin l'Aventin nourricier.
En tous domaines, sachons reconnaître la lucidité de ceux qui, au péril du contre-courant, signalent les vrais problèmes en tout premier. Et identifions les éternels convertis de la 25ème heure.
Pascal Décaillet