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Les petits, on les méprise. Les nababs, on les courtise !

 
Sur le vif - Mercredi 20.11.24 - 13.56h
 
 
Depuis 19 ans que je suis entrepreneur, ma vie a changé. Le quartier où se trouve mon bureau, dans la zone industrielle de Carouge, est truffé de petits artisans, entrepreneurs, indépendants, tous métiers confondus. Ce sont ces gens-là, depuis 19 ans, que je fréquente, que je rencontre, avec qui je bavarde, au coin de la rue. Eux, et pas mes pairs. Pas des journalistes, surtout pas ! Pas des intellos. Juste des bosseurs, qui font tourner leur boîte.
 
Je viens d'en rencontrer un, il y a une trentaine de minutes. Lui et son entreprise vont devoir déménager, à cause du PAV. On les a avertis qu'ils allaient devoir dégager, alors qu'ils sont là "depuis plus d'un siècle". Aucune autre précision. Le bleu total. Voilà comment l'administration traite les gens qui se lèvent le matin, pour faire vivre l'économie genevoise. Les petits, on les méprise. Les rupins des multinationales, on les courtise. Ce cirque me donne la nausée.
 
Quant à moi, je continuerai, plus que jamais, dans mes débats, mes éditos, mes commentaires, à traiter les VRAIS PROBLÈMES DES GENS, qui sont de fins de mois et non de fin du monde, qui touchent le concret de la vie, l'industrie, le pouvoir d'achat, la santé, le logement, la pression fiscale à Genève. Le wokisme, ou même d'ailleurs l'anti-wokisme, je laisse à d'autres.
 
J'ai mieux à faire. Plus concret. Plus urgent. Plus réel.
 
Je vous salue.
 
 
Pascal Décaillet

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