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Sur le vif - Page 357

  • La Fête-Dieu du Climat

     

    Sur le vif - Vendredi 04.09.20 - 16.19h

     

    A Genève, on emmerde à longueur de journées les braves gens, les honnêtes pékins qui bossent et qui paient des impôts, avec des consignes à n'en plus finir, des traçages ahurissants, et on laisse les éternels agitateurs - toujours les mêmes, toujours la même gauche rugissante - se masser dans les rues. Parce qu'on n'ose rien faire contre certaines causes, sanctifiées. On n'ose pas interdire. On se plie devant le moindre "collectif". On se prosterne devant la première "coordination" autoproclamée.

    Ce ne sont plus des manifestations, puisque l'autorité les encourage. Ce sont des processions. C'est la Fête-Dieu du Valais conservateur de naguère, photos noir-blanc de mes albums d'enfance, quand les huiles du pouvoir temporel défilaient en tête du cortège, avec le Clergé. Une seule idéologie, embrassée par le pouvoir, légitimée par l'encens. C'est la nouvelle religion.

     

    Pascal Décaillet

  • Laisser aller l'oeuvre de vie

     

    Sur le vif - Vendredi 04.09.20 - 09.20h

     

    Depuis un demi-siècle, je me passionne pour la poésie allemande, pour la musique allemande, et pour l'Histoire politique allemande.

    Adolescent, je me trouvais bien tortueux. Je m'en voulais de me compliquer la vie. Je me disais : "Tu vas partir dans tous les sens, choisis ! Garde la poésie et la musique, laisse l'Histoire politique. Ou le contraire".

    Je n'ai rien choisi, jamais. J'ai tout laissé germer. J'ai laissé œuvrer l'ébullition brouillonne. Il faut dire qu'à l'époque, ceux qui s'occupaient d'Histoire n'avaient pas du tout le même profil, le même rapport au savoir, aux textes, que les passionnés de littérature. Ne parlons pas de la musique. Je faisais partie des littéraires. Nous prenions de haut le positivisme des historiens.

    J'ai vieilli. Et aujourd'hui, tout doucement, sans que cela fût un effet de ma décision, il me semble qu'une forme d'unité entre ces trois domaines, dans ma perception totale des réalités germaniques depuis 1522, commence à poindre. Ces fameux liens invisibles, qui m'obsèdent tant, que je recherche tant, commencent, ici ou là, à s'établir. Je donnerai de nombreux exemples, dans les mois qui viennent. Autour du Sturm und Drang. Autour de Hölderlin. Autour de Beethoven. Autour de Richard Wagner. Autour de Richard Strauss. Autour du Romantisme littéraire et musical. Autour du Lied. Autour de Paul Celan. Autour de Brecht. Autour de Heiner Müller. Autour de la littérature en DDR. Autour de la difficile question autrichienne. Autour de Martin Luther. Autour de Günter Grass. Autour de Thomas Mann. Pour ne prendre que quelques domaines.

    Une passion intellectuelle doit parfois se méfier du volontarisme. Il y a un moment où il faut laisser, au fond de soi, s'opérer les fusions, se dessiner le chemin de vie de ce qui, un jour, après lente maturation, vous apparaîtra cérébralement comme un thème qui s'impose. Ne rien précipiter. Laisser aller l’œuvre de vie.

     

    Pascal Décaillet

  • Le Conseil d'Etat a-t-il peur ?

     

     

    Sur le vif - Jeudi 03.09.20 - 14.47h

     

    L'autorisation d'une "manif pour le climat", alors que le quidam est bombardé de directives sur les masques, les annonces dans les bistrots, les quarantaines, les distances, est, de la part des autorités genevoises, tout simplement hallucinante.

    D'où vient cette peur, à Genève, de dire NON, simplement NON, à certaines manifestations ? L'atavisme démesuré du 9 novembre 1932 ? Un événement qui date de 88 ans !

    Peur de passer pour des censeurs ? Peur de se faire mal voir de la gauche rugissante ?

    Quand il s'agit d'emmerder l'honnête citoyen avec des directives parfois délirantes, ou l'honnête contribuable en surtaxant les classes moyennes, ou l'honnête automobiliste en lui pourrissant la vie au maximum, style ces temps Quai Wilson, vous n'avez pourtant pas peur, Mesdames et Messieurs les Conseillers d'Etat.

     

    Pascal Décaillet