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Sur le vif - Page 356

  • Madame Peel, le Paradis a besoin de vous !

     

    Sur le vif - Jeudi 10.09.20 - 16.01h

     

    La nouvelle vient de tomber, juste à l'heure du thé, en ce moment de la journée où les vertes prairies du Sussex sourient au soleil d'automne. Madame Peel, la Vierge Emma, l'inoubliable comparse de John Steed, nous a quittés, à l'âge de 82 ans.

    Sauf que Madame Peel n'a pas d'âge. Et qu'elle n'est pas morte. Les stars immaculées ne meurent jamais, tout au plus caressent-elles, la nuit, les visions passagères de nos rêves. Nous sommes humains, inaboutis, mortels. Nous sommes pécheurs, noirs de la faute : Madame Peel était au-delà de la distinction, au-delà de la classe, légère comme le vent des Cornouailles, lorsque la falaise fatiguée salue le soir qui vient.

    De toutes les compagnes de Steed, elle fut la divine. Sans elle, John n'aurait été qu'un agent secret perdu dans la campagne de la perfide Albion. Avec elle, il s'est élevé au rang d'icône, transgressant la complexité byzantine des intrigues pour devenir l'Angleterre elle-même, telle qu'enfants nous la rêvions, volatile, proche et lointaine, en apesanteur face au continent, tutoyant déjà le Grand Large.

    Sans vous, sans votre diaphane présence, Chapeau melon n'aurait été qu'un feuilleton comme un autre. Par la magie de votre grâce, vous l'avez transfiguré. Madame Peel, le Paradis a besoin de vous !

     

    Pascal Décaillet

  • Pierre-Yves Maillard, je ne vous pardonnerai pas

     

    Sur le vif - Jeudi 10.09.20 - 10.36h

     

    Pierre-Yves Maillard, vous avez été, en Suisse romande, le meilleur de tous. J'ai suivi votre carrière depuis le début, je vous admire, vous êtes un homme politique remarquable. Vous êtes honnête, engagé à fond dans votre cause, très bon orateur. Il se dégage de vous talent et puissance de conviction.

    Mais désolé, Pierre-Yves Maillard, vous n'avez rien à faire dans le camp du NON. A côté des libéraux, et des dérégulateurs. Votre adversaire réel, c'est l'ultra-libéralisme économique, ce sont les patrons indignes de ce nom qui ont profité des flux migratoires pour engager à vil prix des étrangers, jetant ainsi une concurrence féroce - et souvent fatale - pour les travailleuses et travailleurs suisses. La sous-enchère générée par la libre circulation est une calamité pour notre pays, un fléau. Ces patrons fêlons, Dieu merci, sont minoritaires, mais ils existent, surtout en région frontalière, vous le savez très bien.

    Vous le savez, Pierre-Yves Maillard, mais vous ne le dites pas. Parce que ce serait donner raison à l'UDC. Et, comme vous êtes par essence un tempérament frontal, vous ne cessez de diaboliser l'UDC dans cette campagne. Et vous ne dites pas un mot de vos complices de circonstance, les ultra-libéraux, dont l'idéologie de libre marché et de libre circulation met en danger la cohésion sociale, entre Suisses, dans notre pays.

    Pierre-Yves Maillard, dans cette affaire, il y a eu trahison syndicale. Une partie des syndicalistes suisses, déracinée du patriotisme, vermoulue par un internationalisme cosmopolite, la vieille idée trotskyste de fraternité planétaire des travailleurs, a choisi de sacrifier l'intérêt supérieur de la cohésion sociale suisse, pierre angulaire de notre unité nationale, sur l'autel de l'idéologie mondialiste.

    Et, dans cette votation, qu'hélas vous gagnerez sans doute avec vos complices de la droite affairiste, et leurs investissements financiers inimaginables dans la campagne, c'est ce jeu-là que vous jouez. Il est contraire aux intérêts suprêmes de la cimentation interne de notre pays. Homme de culture, vous connaissez pourtant l'Histoire si fragile de la Suisse, qui ne serait rien sans une attention extrême à nos équilibres internes. Vous le savez, et cela constitue une circonstance aggravante.

    Citoyen de ce pays, je ne vous le pardonnerai pas.

     

    Pascal Décaillet

  • Présence

     

    Sur le vif - Mercredi 09.09.20 - 15.20h

     

    Raphaël Leroy : un homme de radio. Voix posée, belle tessiture. Diction claire, nette, tranchée, juste le tempo qui s'emballe un peu parfois. Des phrases claires, directes. L'info en tête. Une proximité d'âme avec le coeur de l'actualité. Le souci impérieux de ne rien manquer de l'essentiel : l'accessoire peut attendre, pour une autre vie. Dans le ton, une présence. Ça passe par le rythme, par la densité sonore des syllabes. Face au micro, la révélation d'un tempérament. La chose n'étant pas si fréquente, je la souligne.

     

    Pascal Décaillet