Sur le vif - Lundi 21.09.20 - 16.25h
"Bruxelles attend une réaction rapide de Berne, après le vote de dimanche prochain", titre le Temps.
Ca rime à quoi, ce genre de titre, à J-6 d'une votation qui concerne la vie politique interne de notre pays ?
Dimanche, le peuple et les cantons se prononceront sur une initiative populaire. Il y a ceux qui sont pour. Et il y a ceux qui sont contre. C'est une affaire du peuple suisse avec le peuple suisse. Une affaire du peuple avec lui-même !
Une initiative n'est en rien l'affaire du Parlement, ni du Conseil fédéral, ni des gouvernements cantonaux, encore moins des partis politiques ! Ils donnent leur avis, bien sûr, mais ils ne sont pas les ACTEURS PREMIERS de la dramaturgie politique qui se joue, lorsqu'un texte, par le peuple, est soumis au peuple. Qu'on respecte, je vous prie, cette intime majesté de notre démocratie directe !
Mais surtout, une initiative populaire suisse n'est absolument EN RIEN l'affaire de l'étranger.
Les Suisses respectent les autre peuples. Ils respectent leurs voisins. Mais ils détestent les pressions. Soit qu'on tente de les produire, de l'étranger. Soit, plus pervers, qu'on les crée artificiellement, DE L’INTÉRIEUR, à six jours d'un scrutin capital, par des titres alambiqués, et des sollicitations de réactions qui pourraient ressembler à des pistolets placés sur nos tempes confédérées.
Pascal Décaillet