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Sur le vif - Page 146

  • La politique, ça n'est ni la morale, ni le Café du Commerce !

     
    Sur le vif - Mardi 19.07.22 - 06.39h
     
     
    Deux conseillers fédéraux porteront une écrasante responsabilité, en cas de pénurie énergétique, l’hiver prochain.
     
    Simonetta Sommaruga, pour son appréhension angélique et militante des affaires énergétiques, qui exigent au contraire une vision pragmatique et stratégique de survie des nôtres. C’est d’ailleurs la mission du Conseil fédéral : l’intérêt supérieur, non du monde, non d’une quelconque morale, mais DE LA SUISSE ET DES SUISSES.
     
    Ignazio Cassis, qui s’est empressé de s’aligner sur les sanctions de l’Union européenne, se mêlant ainsi d’un conflit impliquant notre premier fournisseur de gaz, pays ami de la Suisse, qui désormais nous a inscrits sur sa liste rouge. Bien joué, M. Cassis, quelle habileté, Talleyrand et Metternich peuvent se retourner dans leurs tombes !
     
    En vous précipitant, tête baissée, vous avez embrassé une vision de Café du commerce, moraliste : la haute politique, désolé M. Cassis, ça n’est justement pas cela. Vous avez cherché à plaire : en politique, c’est une faute. Vous n’êtes pas là pour vous faire bien voir à l’extérieur du pays, mais pour défendre les INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DE LA SUISSE.
     
    Si nos concitoyennes et concitoyens souffrent, l’hiver prochain, il faudra des conséquences immédiates sur les autorités qui nous auront amenés là. Il ne sera évidemment pas question que le peuple suisse laisse s’opérer, comme si de rien n’était, l’impassible horlogerie de la réélection du Conseil fédéral, par un corps intermédiaire soucieux de ne surtout rien déranger, en décembre 2023.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Energie : les incompétents et les idéologues, dehors !

     
    Sur le vif - Lundi 18.07.22 - 12.26h
     
     
    Reprise immédiate du nucléaire, en se tournant vers l’avenir, et les centrales de toute nouvelle génération. Mise à la retraite immédiate des politiciens qui nous ont amenés, par pure idéologie militante, à l’impasse énergétique que nous allons connaître l’hiver prochain, à commencer par le plus haut niveau, celui du Conseil fédéral. Mais aussi, certains ministres cantonaux de l’Energie. Mais encore, certains directeurs idéologues de services d’approvisionnement et de distribution. Changement radical de vision, sur l’ensemble du pays. Rupture sans appel avec les sectaires et les millénaristes, qui nous conduisent à la catastrophe.
     
    Un seul impératif : l’approvisionnement de la Suisse. Toutes sources d’énergie confondues. Sans le moindre a priori moral, ni idéologique. Vision de survie, uniquement stratégique, pragmatique. D’abord, les intérêts supérieurs de notre pays, de ses habitants. Au besoin, mise en place de procédures judiciaires contre les idéologues qui nous ont amenés là. Atteinte à la sécurité de la nation.
     
    Mon père a fait partie de la génération d'ingénieurs qui ont contribué à construire des barrages, puis des canalisations et tunnels collecteurs tissant, dans la montagne alpine, des liens entre les différents réseaux et turbines. Ce travail titanesque, ils l'ont accompli dans un esprit national : ils avaient vécu la guerre, ils savaient ce que signifie l'impératif absolu d'auto-approvisionnement. Cette oeuvre extraordinaire, ils ne l'ont pas engagée pour qu'une bande d'idéologues abstraits vienne aujourd'hui la saccager : ces prédicateurs verdâtres, qui croient à la "communauté internationale", et à la gentille solidarité entre nations, n'y connaissent strictement rien !
     
    L’énergie, comme la défense nationale, relève des intérêts stratégiques supérieurs du pays. Elle ne saurait accepter nulle trahison interne, nulle incompétence, nul flottement de mollesse. Elle exige, de la part du pays tout entier, un esprit de tension, de guerre, de combat. Rien d’autre à dire.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Qui après Draghi ? Mais on s'en fout !

     
    Sur le vif - Samedi 16.07.22 - 07.21h
     
     
    L’Italie est un pays où la politique, depuis 1945, n’a jamais réussi à s’imposer. En 1946, les Italiens ont choisi la République, mais cette dernière demeure si faible, face au poids des familles, des intérêts privés, des forces de l’Argent, des clans. C’est un pays où l’Etat adore les signes de puissance, pour masquer sa faiblesse face aux féodalités.
     
    La politique italienne est déprimante, désespérante. Elle distrait le badaud par la Comedia dell’Arte de ses bisbilles intestines, mises en scène par une presse pleine de verve (rien ne vaut les colonnes des grands chroniqueurs), mais sur le fond, elle ne tient pas la route face à la puissance des intérêts privés.
     
    La Democrazia Cristiana, toute puissante dans les quatre décennies qui ont suivi la guerre, porte une écrasante responsabilité dans cette subordination de la République à la puissance des clans. Liens privilégiés avec le système féodal des grandes familles. Pays offert aux prédateurs américains, présents dès 1943 dans le Sud, où ils ont noué les plus aimables contacts avec les clans, puis dès 1945 dans le Nord. Ils ont aidé à la reconstruction, c’est sûr, mais n’ont jamais manqué d’en exiger l’implacable rançon. Elle s’appelle subordination.
     
    L’Italie est un pays extraordinaire, mais sa politique depuis 1945 est sans intérêt. Aucun homme, pour porter un projet national unitaire, enthousiasmant, fédérateur. Plein de gens très intelligents, raffinés, cultivés, mais aucun chef pour affirmer la grandeur de la nation italienne, sa primauté face au système des familles. Là aussi, quatre décennies de démocratie chrétienne plus européiste que nationale, subordonnée aux Américains, incapable d’imposer l’Etat, de formuler un projet fédérateur entre le Nord et le Sud, ont été catastrophiques.
     
    Dans ces conditions, le nom du Président du Conseil, Mario Draghi ou un autre, doit demeurer parfaitement indifférent à l’observateur lucide des rapports de forces politiques. Ces gens-là, aussi intelligents soient-ils, sont des passants. Alors, laissons-les passer, continuons d’adorer ce pays pour l’époustouflante beauté de ses paysages, sa culture, les richesses dialectales de sa langue, la vivacité d’intelligence de ses habitants, l’inventivité de sa cuisine, son génie de la construction, son style de vie unique au monde. Mais pour la politique, pour la primauté de l’Etat sur les intérêts privés, c’est un échec, monumental. Depuis 1945. Ou deux ans avant, si vous préférez.
     
     
    Pascal Décaillet