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Sur le vif - Page 144

  • L'UDC, la presse, le pays réel

     
    Sur le vif - Jeudi 27.10.22 - 11.11h
     
     
    L'UDC demeure de très loin le premier parti de la Berne fédérale. Il est crédité, par le dernier baromètre électoral de la SSR, de 10% de voix d'avance sur le deuxième parti, le PS. Avoir conquis cette avance il y a un quart de siècle, et la maintenir, est phénoménal. C'est le mouvement lourd le plus impressionnant depuis la prise de pouvoir par les radicaux, en 1848.
     
    Et la presse suisse ? Pour qu'elle soit "représentative" du pays réel (je connais le poids historique de ces deux mots, les assume parfaitement), il faudrait qu'il y ait plus de 26% d'éditos et de commentaires politiques défendant, dans les grandes lignes, les valeurs de l'UDC. Souveraineté. Indépendance nationale. Souveraineté énergétique, alimentaire. Pouvoir suprême donné au peuple, entendez le suffrage universel des citoyennes et citoyens. Démocratie directe. Fédéralisme. Défense des petits entrepreneurs, des indépendants. Préférence nationale à l'emploi. Combat pour un contrôle draconien des flux migratoires. Refus des modes. Etc.
     
    Oui, il faudrait que plus de 26% des éditorialistes et commentateurs défendent, chacun selon son coeur, son âme, ses nuances et son style, ces idées-là. Donc, plus d'un journaliste sur quatre.
     
    En vérité, ils ne sont pas un sur vingt.
     
    Nous avons donc l'une des presses les plus décalées d'Europe par rapport aux aspirations et aux mouvements de pensée du pays profond.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Flambeurs, raus !

     
    Sur le vif - Vendredi 21.10.22 - 09.29h
     
     
    En aucun cas les contribuables, déjà tondus jusqu’à l’os à Genève, n’ont à financer « le virage vert des entreprises » ! La politique de Mme Fischer, c’est tenter de plaire aux entrepreneurs en puisant dans l’argent du peuple. C’est inadmissible. Et c’est à combattre politiquement avec férocité. Que les magistrats financent leurs rêves de réélection autrement qu’avec nos deniers.
     
    La prochaine grande secousse sociale en Suisse, digne de novembre 1918, viendra des classes moyennes laborieuses, ceux qui triment et ne peuvent rien garder pour eux, parce que l’Etat-Moloch leur fauche tout. Les petits indépendants, par exemple.
     
    Il nous faut élire, dans la prochaine équipe gouvernementale, sept personnes économes, prudentes, respectant chaque centime du contribuable, connaissant l’entreprise. Soucieuses de l’environnement, oui, mais qui nous lâchent les baskets avec leurs rêves mégalomanes et délirants de milliards du peuple investis dans le miroir aux alouettes de la « transition verte ». Le Veau d’or moderne. On veut créer à Genève les conditions d’une nouvelle Affaire Stavisky ?
     
    L’Etat, oui. Sans État, c’est la jungle, la loi du plus fort. Mais un État recentré sur ses missions régaliennes. Pas un voleur de l’argent du peuple, pour le dilapider dans un Monopoly de démagogie futuriste.
     
    En deux mots : flambeurs, raus !
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Préférer la joie, toujours

     
    Sur le vif - Mercredi 19.10.22 - 16.51h
     
     
    Par ma nature solitaire et ma haine des foules, je ne suis pas franchement un cinglé des Fan Zones. Ni du football. Mais enfin, des milliards d'humains adorent ce sport, il y a un Mondial, il a beau se dérouler au Qatar, nos contemporains ont le droit de s'y intéresser. Pendant ce temps, j'écoute de la musique sur Mezzo, je lis, je visionne des archives sur l'Histoire allemande. J'ai besoin d'intimité dans l'existence, chacun ses limites. Chacun fait de sa vie ce qu'il veut.
     
    La gauche morale finira par tuer la gauche. Tuer quelle gauche ? Mais la seule qui vaille, pardi ! La gauche avec le sens de l'Etat, de la communauté nationale, de la cohésion de tous. La gauche qui se bat pour la justice sociale.
     
    La gauche morale, tellement représentée à Genève, c'est celle qui veut prêcher, confesser, interdire, punir, damner. Elle est devenue pire que les pires clercs, toutes religions confondues, des pires époques. Elle n'aime ni la vie, ni la joie. Dans la magie du Psaume, elle préfère la colère vengeresse à la puissance musicale de la syllabe. Elle édicte. Elle promulgue. Elle met à l'index. Elle excite la meute. Elle indique la nature du péché. Elle désigne le coupable. Elle dresse la liste des proscrits. Elle affiche la sentence. Elle punit. Ah, les braves gens !
     
    Je déteste les foules. Je n'ai, de ma vie, jamais mis les pieds dans une fan zone. Je ne soutiens en rien le régime du Qatar, sa manière de traiter ses ouvriers, ses aberrations face à l'environnement. Mais j'aime la liberté. J'aime que des contemporains soient heureux de se réjouir d'un match. Je préfère Bartók, Debussy ou Rameau. Mais chacun est libre, bordel ! Libre d'aimer le foot, même venant du Qatar. Libre de ses joies. Libre de ses passions.
     
    La gauche morale finira par tuer la gauche. Je devrais m'en réjouir, au fond. Mais quelque chose en moi, une petite voix, m'incite à préférer la joie. Celle de Schiller. Celle de Beethoven. Celle d'un supporter, au moment du but. Celle de tout humain qui s'arrache, même furtivement, à la banalité du monde.
     
     
    Pascal Décaillet