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Sur le vif - Page 148

  • Vous n'avez rien vu venir, Mme Sommaruga !

     
    Sur le vif - Dimanche 10.07.22 - 10.58h
     
     
    Hallucinant. Simonetta Sommaruga, la ministre en charge de l'énergie en Suisse, nous annonçait benoitement, il y a quelques jours, la probabilité de pénuries énergétiques pour l'hiver prochain, notamment pour l'approvisionnement en gaz. En clair, des centaines de milliers de foyers sans chauffage.
     
    Que fait Mme Sommaruga ? Elle constate. Elle observe. Elle annonce le malheur. Cassandre. C'est très sympathique de sa part. Mais enfin, d'une Conseillère fédérale, on est en droit d'attendre une autre fonction, dans la Cité, que celle de Madame Météo. Elle est membre du gouvernement de notre pays, chargée du dossier ! Depuis des années, elle a la haute main sur l'approvisionnement, les choix stratégiques à opérer, avec devoir absolu d'anticipation, prévision de tous les scénarios, à commencer par celui du pire. Sa lucidité estivale est certes rafraîchissante, mais elle est terriblement tardive.
     
    Car pendant toutes ces années, Mme Sommaruga, qu'avez-vous fait ? Vous avez laissé la Suisse abandonner le nucléaire. Vous n'avez pas suffisamment diversifié notre approvisionnement, en fonction des scénarios stratégiques où le tragique de l'Histoire (comme aujourd'hui en Ukraine) aurait pu se réveiller. Vous avez vécu dans un monde de paix, de rêves, de fraternité universelle, cette vision multilatérale où la "communauté internationale" serait une sorte de gentillesse mondialisée. Bref, vous n'avez rien vu venir.
     
    Votre vision, Mme Sommaruga, a été celle de la gauche ouatée. On roule à vélo, sur les contours fleuris de la Route Enchantée. On nie les impératifs de la Défense nationale. On plante, de sept en quatorze, un panneau solaire sur une chaumière bobo de nos belles campagnes. On éradique le nucléaire, à qui nous devons tant, depuis des décennies, et qui pourrait nous sauver, dans une version modernisée, si nous savons revenir sur nos errances récentes. On a juste oublié le sens du tragique. C'est cela, Madame, votre horizon d'attente, votre monde.
     
    Ca n'est pas le nôtre. Nous voulons des ministres qui anticipent et qui se battent. Qui défendent les nôtres. Qui placent les intérêts supérieurs de la Suisse au premier rang de leurs préoccupations. Qui ne se sentent pas responsables du monde entier, mais puissamment de la petite parcelle dont ils ont à s'occuper. La vôtre, Mme Sommaruga, commence à Chiasso et se termine à Schaffhouse. Elle débute à Romanshorn et s'achève à Chancy. Si, à l'intérieur de ce périmètre, des compatriotes crèvent de froid cet hiver, si leurs canalisations éclatent par impéritie de l'autorité supérieure, ils sauront qui remercier, Mme Sommaruga.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Plus un seul centime pour ce Conseil d'Etat !

     
    Sur le vif - Samedi 09.07.22 - 12.11h
     
     
    Plus aucun crédit ne doit être consenti à ce Conseil d'Etat qui jette notre argent par les fenêtres. Plus un seul centime, jusqu'au 31 mai 2023.
     
    Plus un sou, tant qu'il ne s'attaque pas, de façon drastique, à sa propre restructuration. On doit vivre avec l'argent qu'on a, sans emprunter, et adapter son train de vie à ses moyens. Si on n'a pas les moyens, ON NE DÉPENSE PAS ! C'est valable pour un ménage. Pour une entreprise qui se veut indépendante et durable (et non flambeuse). Ca doit l'être pour l'Etat.
     
    Dans l'arrogance extrême montrée hier par la majorité de gauche du Conseil d'Etat, qui entre en matière pour une hausse d'impôts, alors que nous sommes déjà le Canton le plus glouton de Suisse pour avaler l'argent des contribuables, une instance porte une responsabilité : la Commission des finances du Grand Conseil. Depuis des mois, je tire ici même la sonnette d'alarme : la facilité avec laquelle ces quinze roitelets, qui se tiennent par la barbichette, acceptent les demandes des Départements, qui semblent avoir quelque peine à gérer leurs trésoreries. Alors, on les renfloue ! Ca donne au quémandeur des habitudes détestables.
     
    Il faut rappeler les fondamentaux. L'argent de l'Etat, ça n'existe pas. Seul existe celui des contribuables. Le nôtre ! Cet argent nous est pris, sur nos patrimoines. Sur nos avenirs. Il est extorqué, et il leur en faut toujours plus. Subventions aux associations, aux "collectifs", entretien de la machine d'Etat, contrôleurs internes, Secrétaires généraux adjoints, Services de recherches, chargés de communication. Et après, ils viennent demander des suppléments ! Ca ne leur suffit jamais. C'est Moloch.
     
    Citoyen et contribuable, je dis : "Ca suffit". Plus un seul centime, jusqu'au 31 mai 2023. Régime sec. Chaque sou dépensé, passé à la moulinette du contrôle. Une Commission des finances qui exerce à fond cette tâche-là, et non celle de banquier du mercredi. Un peuple qui monte le ton, demande des comptes. Des contribuables qui s'organisent : faudra-t-il un jour qu'ils montent un parti, à Genève ?
     
    Les Révolutions ne viennent jamais des prolétaires, dans nos pays. Mais des classes moyennes. Avec, toujours, deux causes principales : pouvoir d'achat en chute, fiscalité étouffante. Il y a trop d'assistés dans ce Canton, trop d'automatismes de subventions. Le pouvoir qui sera élu au printemps prochain doit penser, en absolue priorité, au statut des classes moyennes. S'il ne veut pas nous entraîner dans des spirales encore plus fatales - si c'est possible - que l'actuelle majorité gouvernementale de gauche, à Genève.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • A l'Algérie, salut et amitié !

     
    Sur le vif - Mardi 05.07.22 - 09.59h
     
     
    Peu d’Histoires m’ont autant passionné, depuis l’adolescence, que celle de l’Algérie. J’ai commencé, très jeune, par tout lire sur les huit années de guerre, entre le 1er novembre 1954 et le 5 juillet 1962. Et puis, grâce en tout premier à Jean Lacouture (que j’ai eu maintes fois l’honneur d’interviewer), je me suis immergé dans la lente maturation de l’idée de nation algérienne, dès le début de la présence française (1830, avec l’un des hommes les plus exceptionnels de l’Histoire, l'Émir Abdelkader) jusqu’à 1962.
     
    Car c’est pendant les 132 ans de présence de la France que s’est forgée, venue d’innombrables milieux longtemps sans connexions les uns avec les autres, en résistance, l’idée que l’Algérie pourrait un jour, à son tour, devenir une nation indépendante. Ainsi, les sources de ce qu’on appellera beaucoup plus tard le FLN sont multiples, variées, nourries elles-mêmes de mille courants, décentralisées. Il faut se plonger dans toute cette effervescence complexe, en détail, pour comprendre. Ce n’est qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec le massacre de Sétif (8 mai 1945, le jour même de l’Armistice), que commencera à poindre l’idée de fédérer les forces de combat national pour l’Indépendance. En fait, elles ne s’uniront jamais, tant ont toujours été vives les guerres intestines au sein même du FLN, et autres mouvements, avant et APRÈS l’Indépendance.
     
    Au peuple de cette grande et fière nation, qui fête aujourd’hui les soixante ans d’une Indépendance arrachée au prix de tant de sacrifices, j’adresse aujourd’hui mon salut et mon amitié. À eux, et à tous ceux qui, dans le fracas des passions contradictoires, ont aimé la terre et le ciel d’Algérie.
     
     
    Pascal Décaillet