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Oui, l'asile est un chaos !

 
 
Sur le vif - Dimanche 27.08.23 - 10.08h
 
 
Oui, la gestion de l'asile, en Suisse, est un chaos. Oui, il faut oser ce mot, ne surtout pas avoir peur de déplaire dans les salons lustrés de la gauche caviar.
 
Un chaos, depuis des décennies. Un mélange de bonnes intentions (rien de pire en politique), de morale bourgeoise, de juridisme triomphant, de bureaucratie.
 
Un échec total de gestion fédéraliste : Berne, les Cantons, les Communes, on se renvoie la balle, personne n'y comprend rien. On a toujours l'impression de subir : "pression migratoire" donnée comme inexorable, comme si la Suisse devait supporter seule, ou en tout cas en disproportion flagrante de sa taille, les afflux.
 
Oui, c'était déjà le chaos avant Mme Baume-Schneider. Mais avec elle, pourquoi le taire, c'est la consécration du désordre. Plus personne ne comprend rien. Les habitants des communes où sont prévus des "centres de requérants" ont peur, et c'est mille fois compréhensible, trop facile de leur faire la morale quand on n'est pas concerné soi-même.
 
Lisez les récits de ce qui se passe en Allemagne, cette chère altérité de Mme Merkel, son "Wir schaffen das !", on voit les résultats, auprès des Allemands les plus démunis, les plus oubliés de la prospérité, notamment dans les Länder (que je connais fort bien) de l'ex-DDR. Et on s'étonne de l'ascension de l'AfD !
 
Mme Baume-Schneider ne contrôle pas la situation. Elle donne l'impression, et encore aujourd'hui dans le Matin dimanche, de subir, subir, et encore subir. Mais il y a pire : cette Conseillère fédérale socialiste, issue d'un grand parti, celui de Tschudi, qui a contribué à la cohésion sociale de la Suisse de l'après-guerre, donne l'impression de ne plus vivre que pour l'asile, pour les migrants, pour l'Autre. S'intéresse-t-elle seulement à ses compatriotes ? Et notamment aux plus précaires d'entre eux, tiens ces dizaines de milliers de retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté. On aimerait qu'une Conseillère fédérale socialiste ait pour eux des mots, des pensées. Et pas seulement pour le chaos de l'asile !
 
Bien sûr, c'est son dicastère. Mais enfin, désolé, Justice et Police, le Département qui fut celui de Kurt Furgler, implique d'autres champs d'action, d'autres responsabilités, d'autres missions, que nous parler toute la journée de l'asile, l'asile et encore l'asile ! Cette obsession unique devient problématique, au sein d'un Conseil fédéral où chacun est solidairement responsable de l'ensemble.
 
Quant à la gauche caviar, celle qui s'émeut de l'Autre et méprise les Nôtres, celle qui a laissé le "sociétal" prendre tout le champ sur le social, elle doit être plus que jamais sanctionnée. Du socialisme suisse, contrairement à certains de ses alliés de gauche, nous sommes en droit d'attendre beaucoup. Parce que nous respectons infiniment le combat pour la justice sociale. Mais de grâce, d'abord pour les nôtres. Ensuite, seulement, pour les autres.
 
 
Pascal Décaillet

Commentaires

  • Pour commencer, permettez moi, Pascal, de ne pas considérer nos élus à la tête du pays comme du personnel politique ni comme des dirigeants autonomes et indépendants, investis ou auto-investis d'une quelconque idéologie. Cela fait des lustres qu'ils ne servent plus la volonté du pays ni à sa protection, encore moins à son bien-être. Il ne faut plus rêver, le pseudo personnel politique est un paquet de pions dans des jeux de hasard à risques.

    C'est tout simplement une brigade de domestiques avec du personnel subalterne obeissant au doigt et à l'oeil des commandements de la filiale baptisée Union Européenne.
    Madame E. Baume-Schneider est chef de la sous-grande brigade suise, candidate à l'alignement. Elle est socialiste. Son premier souci est de ne pas froisser ses camarades qui ont permis son élection et qui sont très Européistes. Son deuxième souci est de complaire à l'EU, c'est la moindre des cautions de foi. Un peu comme fait la jeune et séduisante hôtesse Meloni (entre parenthèses, Meloni a gravi tous les échelons pour parvenir au Saint Graal Biden).

    L'UE, c'est quoi? C'est le marche pied de Biden, c'est la brigade de la grande auberge qui sert son patron Oncle Sam, toujours hyper armé de son arme transatlantique. Si on ne comprend pas cela, on va se débattre encore longtemps contre les feux-folets des terres en flammes et en sang qui s'égaillent dans l'univers, car dans la Migration, tout est bon (comme dans le Cochon). Au lieu de la laisser se perdre et s'éteindre dans la nature, il vaut la peine de l'utiliser en la dirigeant, par petits caravanes de quelques millions d'individus, dans les quatres coins de la planète, de préférence vers des pays de réputation développée et stable parce que ceux-ci ont des moyens, parce qu'ils sont plus résistants aux déferlements de la faim et de la misère (il faut partager, il faut savoir se sacrifier dit le mantra humanitariste...!).
    D'un caillou, l'Empire fait plusieurs coups à la fois: entraver les alliés avec des exodes, les conduire à la morale dominante et à assumer la gestion des explosions artificielles des déplacements humains.
    Dans ce sens, il est demandé aux chancelleries européennes de faire en sorte que ce cheptel humain soit géré et conservé en attente de son autre utilisation.

    La migration n'a pas une mauvaise connotation pour tout le monde. Il se trouve de bonnes âmes socialistes dans la maison pour y voir cette arrivée de milliers de réfugiés comme une aubaine. Un amie m'a confié, toute fière:"j'ai déjà trouvé 3 familles qui pourront accueillir un à deux réfugiés, chacune, une à trois voire plus, de réfugiées. Elles ont besoin de gens de maison. C'est une chance que de pouvoir les accueillir. Mais ces familles veulent avoir la possibilité de les choisir". Mais cette amie bien socialiste et active syndicaliste ne dit pas à haute voix les faits sur le terrain de son milieu " ils coûtent moins cher et on n'a pas besoin de se délester à en payer les charges sociales. Il suffit de parler de renvoi pour que ce personnel rentre dans les rangs. Si on peut pousser les cantons à obtenir des subventions fédérales, les partis dont nous, on doit pouvoir négocier la manière et en quoi les affecter".
    D'autres hommes, plus discrètement, n'espère pas moins trouver parmi eux, une femme, une jeune fille, une amie, une ma'itresse ou une future épouse, quitter à larguer les leurs. Malgré tout, l'exotisme les fascine et il veulent vivre cette expérience, au moins, une fois dans leur vie et ne pas la manquer, à un moment où elle est à si proche, quasiment à portée de main.

    Depuis ces déclarations, j'en ai une aversion pour les Socialistes. Ils m'ont franchement déçue. Ils sont tout aussit artificiels que leur socialisme de pacotille et du bonnetteau.

    Alors! Ne demandons pas à Mme Baume Schneider ce qu'elle ne possède pas. Elle est seulement la voix qui couvre le brouhaha des champs de bataille et des cours de miracles.
    C'est au niveau de la Grande Auberge (UE) qu'il faut taper fort sur zinc et lui dire d'arrêter de jouer aux larbins maltraités de l'OTAN. Dans ce marché malsain de dupes si inéquitable, elle se ruine sans jamais en retirer de dividendes positifs.

    Si l'OTAN se convertissait en temple de la paix, il n'y aurait plus de touristes réfugiés et l'Oncle Sam devra lui, se retirer dans la résignation, contrit, neutralisé et pacifié.
    Imaginez cela. Imaginez l'Atlandide de paix et d'abondance! plus rien comme avant! Plus rien comme attendu! Plus de guerres! Plus de colonies communes ou individuelles!? Plus de conflits.
    Ah! Comme ça serait ennuyeux!

  • N'est-on pas tombé du politique dans l'évangélisme, du réalisme dans le sentimentalisme ?
    Nous nous sommes soumis au mndiaisme et avons abandonné notre souveraineté. La Suisse, terre d'asile, a tooujours accueilli les victimes de la guerre et les gens menacés chez eux, les réfugiés mais non les touristes économiques. Nous avons de tout temps non pas accuelli mais fait venir la main d'oeuvere saisonnière dont nous avions besoin mais à nos coinditons et non à celles de Bruxelles ou autre organisation internationale. Comme vous le dites, soucions-nous de l'Autre mais après le Nôtre. Souvenons-nous que charité bien ordonnée commence par soi-même.

  • Pour alimenter notre réflexion sur 2 sujets:
    Union Européenne: adhésion de la Suisse? Se jeter dans le chaudron brûlant?
    Les nombreuses implications que l'Union elle-même n'assume pas. Les efforts de guerre et budgétaire sans limite sont demandés.

    https://www.les-crises.fr/l-aide-financiere-a-l-ukraine-a-siphonne-le-budget-de-l-ue-le-green-deal-en-est-la-premiere-victime/

    L'Asile: Les guerres assèchent les pays de l'UE, ils ne peuvent plus absorber cette pluie incessante de réfugiés. En même temps il faut contribuer encore et encore à l'entretien de la dynamique de ces causes.

    "Aujourd’hui, comme l’a clairement indiqué Mme Von der Leyen, les États membres de l’UE doivent faire des contributions supplémentaires, à hauteur de 66 milliards d’euros, au budget de l’UE – simplement pour passer le cap de 2023. Or, sur ces 66 milliards d’euros supplémentaires, 50 milliards d’euros ont déjà été affectés à des prêts et des subventions pour l’Ukraine (en plus des 72 milliards d’euros déjà accordés à Kiev depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine en février dernier), et 15 milliards d’euros sont affectés à des programmes en faveur des migrants et des réfugiés. Seul un milliard d’euros est réservé à l’amélioration de la compétitivité de l’UE."

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