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Commentaires GHI - Page 69

  • Risque de pénuries : le Conseil fédéral roupille !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 24.08.22

     

    J’ai passé mon été à fulminer. Sur mon blog. Écrire, et écrire encore, que la question énergétique était l’absolue priorité à laquelle devait s’attaquer notre pays. Demander un Comité de Salut public, saisi par l’urgence, pour empoigner ce problème. Exiger des comptes, y compris judiciaires, pour atteinte à la sécurité de l’Etat, contre les plus hauts responsables, à Berne et dans les Cantons, de la situation catastrophique dans laquelle nous sommes. Les uns, sous le grief d’impéritie. Les autres, sous celui – autrement plus grave – d’aveuglement idéologique. Depuis un quart de siècle, cette bande d’irresponsables roule le peuple suisse dans la farine ! Il est temps qu’ils en répondent. Plutôt que de fanfaronner dans des planques dorées.

     

    Un été à me concentrer sur ces questions, et je ne suis pas le seul ! Des centaines de milliers de nos concitoyennes et concitoyens, d’un bout à l’autre du pays, partagent ces angoisses, ce souci d’urgence. La saison froide, c’est dans deux mois. Les plus précaires d’entre nous risquent de grelotter. Et il faudrait attendre, en sifflotant, que quelque chose se passe ? Nous tous, en Suisse, nous prenons la mesure de la gravité de la situation. Les uns font des réserves de bois, de bougies. Dérisoires bouts de ficelle ! Et pendant ce temps, le Conseil fédéral ne fait rien de concret. La ministre chargée du dossier est dépassée par les événements. On fait comme si de rien n’était. Alors que nous sommes en situation comparable à celle de guerre.

     

    Le pays a un urgent besoin d’une stratégie claire, d’une rupture avec la gestion de temps calme, pépère, des 25 dernières années. D’un Conseil fédéral uni. De ministres cantonaux pragmatiques, et non vermoulus par l’idéologie, les intérêts partisans. Le navire fonce droit vers l’iceberg. Mais nul pilote. Nul capitaine. Nulle vision claire. On nous précipite vers le pire, on attend, on temporise, on s’imagine qu’on trouvera des solutions avec la légendaire lenteur de nos institutions, où il faut des années pour pondre une loi. La saison froide, c’est dans deux mois, pas dans deux siècles !

     

    Ignazio Cassis : responsable de nous avoir mis à dos notre principal fournisseur de gaz. Juste pour l’image. La carte de visite. Faire européen. S’aligner bien docilement sur les « sanctions » de Bruxelles. Je déplais au PLR en disant cela ? Eh bien, déplaisons ! Simonetta Sommaruga : incapable d’une vision claire. Aucune maîtrise sur le dossier. Je déplais au PS ? Eh bien, déplaisons ! L’idéologie Verte, qui saisissait en 2011 l’événement Fukushima comme locomotive électorale. Ses plus hauts représentants, dans les Cantons, qui militent depuis des décennies contre le nucléaire. Je déplais aux Verts ? Déplaisons !

     

    Mais les Verts, eux, ont au moins le courage de leurs opinions. Les pires : les tièdes « centristes » qui, par hantise de n’être pas dans le vent, se sont rangés de leur côté. La mode, toujours la mode. Le courant dominant. De ces gens-là, rien à attendre. Notre pays, que nous aimons infiniment, a besoin de sales tronches. De caractères trempés. D’hommes et de femmes de courage et de tempérament. Pour son salut.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

  • Chaque centime de l'Etat doit être pesé !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 29.06.22

     

    A Genève, l’Etat nous coûte beaucoup trop cher. A qui ? Mais à nous, pardi ! Nous, les contribuables. Nous, qui ne faisons pas partie des quelque 36% des gens qui ne paient pas d’impôts, ceux qui touchent subventions et assistance. Nous, les classes moyennes, ployant sous le fardeau de la pression fiscale. Nous, les actifs de ce canton, qui nous levons pour aller bosser, méritons l’argent que nous gagnons. Nous qui trimons, sacrifions une grande partie de nos vies à nos boulots. Au prix, parfois et même plutôt souvent, de nos santés. Nous, jamais calmes, perpétuellement inquiets, angoissés. Jamais sereins ! Jamais à profiter de la beauté de cette ville, Genève, de la brièveté de la vie, de la splendeur muette du monde. Nous ne sommes pas des tranquilles. Nous sommes des besogneux, des laborieux, des rongés de l’intérieur. Des paranos ! « Que va-t-il encore m’arriver, quelle nouvelle taxe, quel obstacle à mon activité professionnelle, quelle saloperie du destin ? ». C’est ça, bosser. C’est ça, notamment, être indépendant. Nous aimons nos boulots, et même passionnément, mais nous payons le prix fort pour ce choix de l’ardeur et de l’engagement.

     

    Alors oui, quand nous regardons certaines dépenses de la fonction publique, nous sommes saisis d’écœurement. Nous ne nions en aucun cas la nécessité d’un Etat. Nous nous battons même pour cela depuis nos enfances, parce que nous savons que l’absence d’Etat, c’est la jungle. Donc, la loi du plus fort. Nous détestons le mouvement ultra-libéral de ces trente dernières années, cette apologie de l’argent facile, spéculé, boursicoté, mondialisé. Sur le dos du Tiers-Monde ! En saccageant l’environnement ! Nous haïssons cette ahurissante mode des voyages au bout du monde, Asie, Thaïlande, pour un rien, comme on s’en va danser le samedi, dans une guinguette en bord de Marne. Oui, nous voulons un Etat, c’est le combat de notre vie, le combat radical, le combat républicain, le combat d’un Jean-Pascal Delamuraz. Nous voulons un Etat, mais pas celui-là !

     

    A Genève, l’Etat est tentaculaire. Il fait penser à ces divinités carthaginoises, avides à n’en plus finir de tout dévorer, jusqu’au sacrifice des humains. A Genève, la machine se nourrit elle-même, elle entretient sa propre gourmandise. Elle ne sert plus le peuple, elle se sert ! En comparaison intercantonale, nous avons à Genève le coût le plus impressionnant, par habitant, de la fonction publique. Et telle ministre, au Grand Conseil, dans la session qui vient de s’écouler (23 et 24 juin), qui se permet de faire la morale aux députés ! De les engueuler ! Pourquoi ? Parce qu’ils refusent son discours visant à toujours demander des moyens supplémentaires, des moyens, et encore des moyens. Mais cet argent qu’on nous quémande, c’est le nôtre ! Celui de nos patrimoines, personnels et familiaux. Alors, il y a un moment où ça suffit. Où le corps des citoyennes et citoyens, en un mot le peuple, doit dire non. Un immense non. Sans appel. Parce que le patron, le seul, c’est lui.

     

    Pascal Décaillet

  • Couture, cuisine : pour tous !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 22.06.22

     

    Au moment où les écoles se terminent pour la pause estivale, mes vœux de bonnes vacances à tous ! Mais aussi, une réflexion. L’école de base doit être plus simple. Elle doit se concentrer sur l’essentiel.

     

    Lire, écrire, s’exprimer clairement en public, compter. Connaître l’Histoire et la géographie. Avoir une idée générale des problèmes de ce monde. Savoir tenir une comptabilité élémentaire. Connaître les assurances sociales. Être capable d’établir et de déchiffrer une fiche de paye, en sachant exactement à quoi telle retenue correspond. Savoir recoudre un bouton. Cuire des pâtes. Connaître quelques recettes culinaires élémentaires. Savoir ouvrir un capot, connaître le moteur, identifier une panne. Changer le pneu d’un vélo. Maîtriser les premiers secours. Pour prendre quelques exemples.

     

    J’ai mentionné la cuisine, la couture. Pour tous, évidemment. Tout comme la mécanique, les rudiments d’informatique, la lecture critique de la fiche de salaire. Le changement d’un fusible. Le fonctionnement d’une prise électrique. L’usage d’une perceuse. Le repassage. Le choix des programmes dans une machine à laver. Quelques notions de plomberie. La peinture à la dispersion. Planter des légumes, les soigner. Savoir se servir d’une perceuse.

     

    Le reste ? Ma foi, si vous voulez lire Homère ou Hölderlin dans le texte, ça n’est certainement pas moi qui vous contredirai. Mais je crois que nous devons tous apprendre à vive plus simplement. Plus sobrement. Plus en phase avec l’élémentaire beauté du monde. Donc, avec l’essentiel.

     

    Pascal Décaillet