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Commentaires GHI - Page 47

  • Par pitié, soyons clairs !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.03.24

     

    Oui, le langage politique, en Suisse, doit être impérativement clarifié. Nous sommes une démocratie, c’est magnifique, le peuple décide. Mais tout le monde n’a pas un doctorat en droit constitutionnel, et n’a pas à se farcir le sabir des textes législatifs. Dans tous nos Parlements, cantonaux ou fédéral, nous avons beaucoup trop de juristes, qui confondent l’élaboration d’une loi avec la rédaction d’une thèse.

     

    Alors oui, simplifions ! Lorsque le peuple reçoit la brochure d’informations, elle doit être parfaitement claire, sans le moindre mot-barrage, sans ce charabia qui amène tant d’électeurs à dire « Oh, et puis tant pis, je n’y comprends rien », et jeter leur bulletin à la poubelle.

     

    Regardez les initiatives. Elles sont claires ! La 13ème rente, c’était limpide, compréhensible d’un coup, on accepte ce supplément pour nos personnes âgées, ou non. Le peuple a compris l’enjeu, la participation fut remarquable.

     

    Ce qui pêche par opacité, ce sont certains textes de lois. Surtout, la manière alambiquée dont certaines questions sont posées au peuple. Au point que ce dernier doit lire trois fois, par un effet pervers de doubles négations, pour savoir s’il doit voter oui ou non. Enfin, tous ces mots appartenant à la technique parlementaire, « contre-projet indirect », etc., doivent disparaître de la brochure du peuple. On doit donner l’essentiel, et puis basta !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le peuple doit prendre le pouvoir !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 13.03.24

     

    Le dimanche 3 mars 2024 restera dans nos livres d’Histoire suisse. D’abord, pour le geste de solidarité aux aînés de ce pays. Mais aussi, par le succès extraordinaire, contre toute l’officialité bernoise, contre le grand patronat, de ce petit miracle qui s’appelle la démocratie directe. Le droit d’initiative, plus encore que le référendum, est le fleuron de notre système suisse. Le référendum se définit encore, certes en l’attaquant, par une loi parlementaire. L’initiative, au contraire, oublie le Parlement. Un tout petit groupe d’hommes et de femmes hyper-motivés, au départ, constituent un comité, rédigent un texte, le soumettent à la récolte d’au moins cent mille signatures dans le pays, puis font campagne. Enfin, un beau dimanche, le verdict du peuple et des cantons tombe. Le monde entier peut nous envier ce fonctionnement. Il permet au peuple de se lancer un défi à lui-même, en jouant à saute-moutons par-dessus les élus.

     

    Quand je dis « le peuple », il faut entendre ce que la langue grecque appelle le « démos » : ceux qui votent. Les citoyennes et citoyens qui constituent le cercle électoral. La langue grecque, plus riche que la nôtre, dispose d’autres mots pour définir le peuple quand il hurle dans la rue, par exemple. En Suisse, le peuple votant n’est pas une masse de rue : il est, au même titre que les Parlements, les exécutifs, une institution. Il est même l’arbitre suprême : par l’initiative, peuple et cantons donnent l’ordre aux autorité fédérales de mettre en œuvre une décision du souverain. Dans le cas de la 13ème rente, le Conseil fédéral et les Chambres ont sacrément intérêt à ne pas faire les malins, temporiser, dénaturer, comme ils l’ont fait pour l’initiative du 9 février 2014, sur l’immigration de masse. Toute tentative dans ce sens se heurterait à une levée immédiate de la Matze.

     

    En lançant une initiative claire, compréhensible par tous, répondant aux besoins criants d’une importante partie de notre population, la gauche et les syndicats ont réussi un coup de maître. D’innombrables voix de droite leur ont permis d’emporter la majorité, le thème était rassembleur, ce dimanche 3 mars fut joyeux, nous nous en souviendrons toutes nos vies. Contrairement à ce que vous serinent les acariâtres et les pisse-vinaigres des corps intermédiaires, sans compter les profs de droit qui prétendent encadrer le débat citoyen, je dis, moi, haut et fort, que les textes politiques doivent être simplifiés. Ils doivent être courts, clairs, parler à tous, concerner les vrais problèmes des gens, et vous verrez la participation grimper !

     

    Alors, nous tous, hommes et femmes de ce pays, soyons citoyens ! Sur les grands sujets, les lames de fond de notre Contrat social, lançons des initiatives. Depuis 1891, nous avons ce droit, il ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Et, si le peuple les accepte, exigeons férocement une mise en œuvre de la volonté suprême. Sinon, on s’énerve. Excellente semaine !

     

    Pascal Décaillet 

  • Marre des manifs !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 06.03.24

     

    Les beaux jours arrivent, et avec eux les innombrables samedis de manifs, à Genève. Presque plus un week-end sans un rassemblement, un défilé, dans les rues de la ville. Et ces communiqués, deux jours avant, pour nous avertir que tel quartier sera « totalement fermé à la circulation ». Comme si c’était une fatalité ! Comme si les autorités n’avaient aucune marge de manœuvre pour décider du lieu, du tracé. Comme s’il était acquis que des dizaines de milliers de Genevois se fassent proprement emmerder par des militants, derrière des banderoles.

     

    On nous dit « Le droit de manifester est constitutionnel ». Je veux bien. Mais pas le droit au tracé ! Pas le droit au trajet ! Pas le droit de boucher systématiquement les mêmes rues, week-end après week-end ! L’écrasante majorité des gens, à Genève, ne manifestent jamais. La semaine, ils se lèvent tôt, pour aller bosser. Le samedi, ils sont heureux d’aller faire leurs courses, et ils ont le droit absolu, sans avoir à se sentir un seul instant coupables, de les faire en voiture. A Genève, le libre choix du mode de transport est constitutionnel, tiens justement.

     

    Pourquoi les autorités se laissent-elles toujours imposer les tracés par les éternels collectifs, toujours les mêmes ? Ont-elles peur, pour leur popularité ? Eh bien leur trouille, elle s’exerce au détriment des braves gens, qui n’ont qu’une envie, sur la chaussée qu’ils financent : circuler !

     

    Pascal Décaillet