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Commentaires GHI - Page 46

  • La paix, pas la guerre !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 27.03.24

     

    En réfléchissant un peu, cette semaine, je me suis rendu compte d’une chose : depuis ma jeunesse, j’ai toujours été opposé à toutes les guerres. Du moins, toutes celles que « l’Occident » (terme que je ne n’utilise jamais) a intentées, sous prétextes manichéens, à des ennemis dûment forgés pour être haïs par l’opinion publique. J’étais contre la guerre du Vietnam, estimant que les Américains n’avaient rien à faire en Indochine. Contre les bombardements de la Serbie en 1999. Violemment contre l’intervention américaine contre l’Irak en 2003, je l’avais très clairement écrit, au printemps de cette année-là, dans un article intitulé « Ma colère », dans la Revue jésuite Choisir. Et aujourd’hui, je suis totalement opposé à ces Croisades bellicistes lancées par l’Elysée, et relayées par les très dociles soldats de la Macronie, sur les chaînes privées parisiennes.

     

    J’ajoute une chose : citoyen suisse, ayant accompli près de 500 jours d’armée, je suis tout, sauf un rêveur pacifiste. Simplement, je prône la diplomatie, les solutions politiques, pour préserver au maximum la paix. Quand on entend, sur les plateaux parisiens, tous ces frêles jouvenceaux, ne connaissant rien à la chose militaire, se surexciter entre eux, rivaliser dans la rhétorique de l’intervention, réclamant l’envoi de troupes terrestres françaises, voire l’usage de la menace nucléaire, on prend la mesure de l’insoutenable légèreté qui les anime. Sans compter cette misérable armada de généraux ou d’amiraux en retraite, défilant dans les studios de la Macronie pour affirmer l’écrasante supériorité de l’armée française, insulter et mépriser dans la foulée l’armée allemande, « sur laquelle on ne peut pas compter », on a l’impression d’entendre la plus stupide des chansons de la propagande française pendant la Drôle de Guerre, entre septembre 39 et mai 40, « Nous irons pendre notre linge sur la Ligne Siegfried ». La suite, on la connaît.

     

    Je suis citoyen suisse. J’attends de mon pays qu’il observe, dans l’affaire ukrainienne, la plus parfaite des neutralités. Qu’il demeure en lien avec toutes les parties en conflit, n’émette pas de jugement moral, se mette à disposition pour des pourparlers de paix, comme il l’a si bien fait dans les dernières années de la Guerre d’Algérie, permettant de préparer, dans la discrétion la plus totale, les Accords d’Évian de 1962. Bref, j’attends exactement le contraire de la politique de notre ministre des Affaires étrangères, M. Cassis, qui s’est empressé, dès les premiers jours de la guerre, de prendre parti, moraliser, sanctionner. Tout cela, pour ne pas déplaire à l’atlantisme ambiant, entendez l’inféodation de l’Europe aux Américains. Notre vaillant conseiller fédéral nous a mis à dos la Russie, puissance majeure, et qui le restera à travers les siècles. Il a ruiné les espoirs suisses de devenir les hôtes d’une paix en préparation. Il a voulu faire de la morale, là où il fallait être politique. La Suisse mérite mieux. Elle doit allumer les lumières de la paix. Et non jeter de l’huile sur le feu.

     

    Pascal Décaillet

  • L'Autre Droite

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.03.24

     

    La droite libérale et mondialiste a fait beaucoup trop de mal, depuis trente ans. Il nous faut maintenant une autre droite en Suisse, nationale, patriote, souverainiste et, tout à la fois, profondément sociale, soucieuse de cohésion, de solidarité avec les plus fragiles.

     

    Cette droite-là ne relève en rien d’une chimère. Elle existe. Elle est là, parmi nous, elle a voté oui à la treizième rente AVS, l’Etat ne lui fait pas peur, même si elle entend le centrer sur ses tâches régaliennes, dont fait évidemment partie l’organisation de la solidarité nationale.

     

    Cette droite-là n’est pas libérale. En tout cas pas au sens ultra des trois dernières décennies, à vrai dire depuis la chute du Mur de Berlin (1989). Mais elle ne l’est même pas au sens humaniste, certes infiniment plus présentable, mais n’axant pas suffisamment sa réflexion sur le projet collectif.

     

    L’Autre Droite défend les PME, les artisans, les petits indépendants, les entrepreneurs, l’industrie, les paysans. Elle prône le travail et l’effort, l’invention, l’imagination. Elle veut centrer toutes ses forces sur le pays lui-même, la solidarité à l’interne, la souveraineté nationale, l’indépendance, cela tout en entretenant les relations les plus amicales avec les autres pays d’Europe.

     

    Ouverture intellectuelle, culturelle, passion pour les langues et pour l’Histoire. Mais maîtrise du destin de la Suisse. La voilà, l’Autre Droite.

     

    Pascal Décaillet

  • Priorité absolue au peuple suisse !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 20.03.24

     

    En ces heures difficiles que nous vivons sur le plan international, la Suisse doit, plus que jamais, s’occuper d’elle-même. Laissons aux Français les grandes Croisades prétendument morales. Tournons tous nos regards vers notre peuple suisse. Aidons, plus que jamais, nos compatriotes en état de précarité, ils sont de plus en plus nombreux, ils méritent notre solidarité. Exigeons des pouvoirs publics une gestion infiniment plus rigoureuse des budgets dans les Cantons, et bien sûr au niveau fédéral. Plus un seul centime d’argent public, venant de la sueur des contribuables, et notamment des classes moyennes, ne doit être jeté par la fenêtre. Je le dis très clairement : l’aide aux Suisses en difficulté doit passer devant l’aide internationale. Et cette dernière, si elle doit exister, doit être drastiquement soupesée en fonction, non de l’image qu’on veut donner de la Suisse dans les salons mondains, mais des intérêts supérieurs du peuple suisse.

     

    Qui distribue à d’improbables fins les deniers publics ? Pas le peuple suisse ! Non, ce sont les élus, à Berne. Si généreux avec l’argent qui n’est pas le leur, mais celui des contribuables. Donc, principalement, celui de ces classes moyennes, dont je vous parle ici depuis tant d’années, ces gens qui n’en peuvent plus de bosser, à qui on prend tout, en taxes, en impôts, en primes. Regardez bien les indices de paupérisation en Suisse : ils touchent de plus en plus la classe moyenne. Mais elle, contrairement aux assistés, ne bénéficie d’aucune aide, aucune subvention. Elle n’est là que pour cracher au bassinet. Alors, nous qui bossons, exigeons que ces ponctions baissent sans tarder. Mais tout au moins, qu’elles servent au peuple suisse. Pour la solidarité nationale, nous ne dirons jamais non. Sans cohésion sociale à l’interne, la Suisse n’existe pas. Mais pour l’étranger, pour d’illisibles programmes, pour la « cohésion » de l’Union européenne, pour nous aligner sur l’Otan, c’est non, non, et non ! Priorité aux Suisses !

     

    Le pouvoir d’achat est le souci numéro un de nos compatriotes. En clair, ce qui nous reste, une fois que nous avons tout payé : loyer, primes d’assurance maladie, impôts, taxes en tous genres. Toute personne qui consacre sa vie à travailler a le droit de se constituer un patrimoine, au fil des ans, plutôt que tout laisser filer à un Etat dépensier pour entretenir son image de marque, à l’international. Nos élus, dans les Cantons, à Berne, doivent se souvenir, à chaque seconde, qu’ils sont élus par le peuple, lui doivent des comptes, à lui et pas à des « ONG », « collectifs » ou autres nébuleuses planétaires. La solidarité oui, mais pour les nôtres ! Et tant pis pour les cocktails de la « Genève internationale ». Tant pis pour l’image lustrée dont rêvent ceux qui se croient au-dessus du peuple. La trahison des clercs, ça va un moment. Maintenant, c’est terminé : les classes moyennes doivent dire leur colère, sans jamais relâcher la pression.

     

    Pascal Décaillet