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Commentaires GHI - Page 214

  • Illisibles Verts !

     

    Coup de Griffe - GHI - 11.06.14

     

    Illisibles Verts ! On aurait pu penser, le 6 octobre 2013, que l’expérience de l’apnée, pour cause de plongée électorale, pût servir à ce parti de propulsion pour une cure d’opposition et surtout de clarté. Las ! Quelqu’un pourrait-il leur expliquer qu’il ne leur est plus nécessaire, désormais, de défendre à tout prix les réseaux du pouvoir en place, qu’ils ont le droit de les critiquer. Et qu’être un parti décidément trop jeune et sans Histoire, ne les oblige pas à ce regard de candeur sucrée sur le tragique du monde. Parlementaires, ils ne veulent surtout pas trop contrôler l’action du gouvernement. Qu’on leur parle commission d’enquête, ils s’étouffent. Et en plus, ils viennent nous faire la leçon sur la démocratie d’opinion. Légers, trop légers. Hors du monde. A force d’être nouveau, tout finit par vieillir.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Mondial : la machine à fric

     

    Commentaire publié dans le GHI - Mercredi 04.06.14


     
    Que le football soit un sport magique, je n’en disconviens pas. Comme trois ou quatre milliards d’individus sur la planète, je serai d’ailleurs sûrement devant mon écran, en tout cas à partir des huitièmes ou des quarts de finale. A partir de là, je suis comme les autres : je participe au système. Chacun est libre. Ne rien regarder. Ne visionner qu’un peu. Ou tout voir, pendant un mois. Chacun est libre, et aucun d’entre nous n’a à juger le degré de consommation footballistique de son voisin.


     
    Mais au Brésil plus qu’ailleurs, la pompe à fric est devenue insupportable. Sepp Blatter a beau promettre que dès le coup d’envoi du premier match, toutes les critiques iront s’évaporant dans le miracle de la fête, c’est évidemment faux. Combien de résidents chassés ? Combien de familles expulsées, pour faire propre ? Combien de damnés, évacués, invisibles, pour la création de ce paradis mondial qui s’offrira à nos yeux ?


     
    Au Brésil, tous ces stades, immenses, qui va les payer ? Avec quel argent ? La fête, si belle soit-elle, combien de dettes laissera-t-elle derrière elle ? A combien de générations ? Et puis, la fois suivante, au Qatar, si Qatar il y a, les souffrances de ceux qui les construisent, les stades, qui les dira ? Partout dans le monde, l’argent du football, à qui profite-t-il ? A l’ensemble des communautés citoyennes, ou juste à quelques-uns ? Fallait-il à ce point livrer le destin de ce si beau sport à une telle tyrannie de l’argent ?


     
    Pascal Décaillet
     
     

  • Demain, j'enlève le short

     

    Publié dans GHI - Mercredi 28.05.14

     

    Si vous croisez un bonhomme en short, ces temps à Genève, soyez sur vos gardes : c’est sans doute un inspecteur de police. Les gendarmes, eux, pour faire valoir leurs revendications syndicales, se baladent en civil. Alors les inspecteurs, qui eux sont déjà par nature en civil, ont ôté le pantalon. Donc, si un individu en short vient vous demander un renseignement avec un accent anglais, méfiez-vous : c’est peut-être un touriste, et puis peut-être pas. Dans le doute, le mieux est de s’abstenir de tout contact, toute conversation, et même du moindre échange de regards avec toute personne arborant un short, et cela jusqu’à nouvel ordre. Le risque de piège est immense. Et si, par hasard, le mouvement syndical devait, comment dirais-je, se durcir, et le short choir, alors fuyez les parcs publics. D’urgence.

     

    Pascal Décaillet