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Commentaires GHI - Page 2

  • On veut circuler dans Genève, maintenant !

     

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 26.11.25

     

    Dire qu’on traverse Genève, et qu’on croirait Verdun. En 1916. Pas une seule rue d’importance, bientôt, qui ne soit éventrée. Perforée de tranchées béantes, la plupart du temps vides, on aimerait qu’il y ait au moins des ouvriers, que les travaux avancent, mais non, ça traîne des mois, des années, ça s’éternise. D’où vient cette folie de creuser partout ? D’emmerder un maximum les usagers des routes ? De pourrir la vie de centaines de milliers de braves Genevois qui prennent leur véhicule le matin pour aller bosser, empruntent les artères légitimement dédiées aux usagers qui paient pour ça, et rebelotte le soir, dans l’autre sens. Et partout les trous, partout le capharnaüm ! Et même pas des feux clignotants, non, ce serait trop simple, on laisse les feux, dont le plus court du monde au vert, devant la Cave valaisanne ! Quand il laisse passer quatre voitures, c’est déjà qu’il est de bonne humeur.

     

    Genève, en 2025, c’est ça, cette honte, cette démission de l’Etat, cette conjonction de chantiers improbables, jetés là, sans aucune cohérence, aucune coordination les uns avec les autres. Au plus haut niveau, Travaux et Mobilité, aucune vision d’ensemble. L’usager de la route, tous transports confondus, se tape le chantier A, puis immédiatement le chantier B, enchaîne sur le chantier C, sans que personne, tout en haut, n'ait eu l’idée de la somme d’encombrements générée par le trio ABC. Non, on a juste décidé du chantier A, puis du chantier B, puis du chantier C, on a grillé les budgets alloués annuellement aux travaux publics, sans se mettre une seule seconde à la place de l’honnête bosseur, payeur d’impôts, de taxes, vache à lait professionnelle du système, qui envisage éventuellement d’enchaîner A, B, C sans choper une dépression nerveuse en arrivant chez lui. Ce cochon de payeur, ce bosseur de la classe moyenne qui ne reçoit jamais un centime de subvention, mais finance par ses impôts les dizaines de milliers d’assistés du canton, on ne le respecte pas. Ce mépris est tout simplement dégueulasse.

     

    Alors vous comprenez, avoir le culot, dans ces conditions, de débouler en conférence de presse, un mercredi, avec un projet complètement hors-sol de métro Jura-Léman-Salève, pour je ne sais quel horizon, style 2060, pour faciliter la vie des pendulaires entre l’Ain et la Haute-Savoie, ce décalage de priorités est juste un peu saumâtre. Voir loin, c’est bien, en politique, voir près, c’est mieux. Genève souffre d’immobilité. Quand il n’y a pas les chantiers, le week-end, les habitants de la Ville peuvent rouler ? Pas du tout ! Manifs, Pont du Mont-Blanc bloqué, cortèges, courses sportives dont on se demande pourquoi elles ne pourraient pas avoir lieu dans le Mandement, en Champagne, ou en Asie mineure ! Et puis, vous verrez, les taxes 2026 ! Si vous faites partie de la bonne vieille classe moyenne qui bichonne et entretient sa vieille auto, parce qu’elle n’a pas les moyens de s’offrir la voiture électrique des bobos, vous allez casquer ! La vérité, c’est qu’on en a marre. 2060, on s’en fout. On veut circuler dans Genève, maintenant !

     

    Pascal Décaillet

     

  • Les dents, c'est du concret !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 19.11.25

     

    De quoi souffre la gauche, à Genève comme ailleurs ? De s’être, depuis la chute du Mur, éloignée des fondamentaux du social, pour s’égarer dans le sociétal. Elle souffre aussi de tenir, en milieu urbain, un discours bobo déraciné, au lieu de plonger dans les souffrances des Suisses. Elle souffre encore de mépriser les saintes et légitimes colères de nos compatriotes pour qui la libre-circulation des personnes, entendez les flux migratoires massifs, ne sont pas nécessairement vécus comme un enrichissement. Elle souffre, enfin, sous l’influence des Verts, de privilégier la fin du monde sur la fin du mois.

     

    Face à cette dérive, l’initiative cantonale sur les soins dentaires, lancée par la gauche genevoise, et portée par la députée socialiste Sophie Demaurex, fait plaisir à voir. Les dents des humains : rien de plus concret, rien de plus fragile si on se nourrit mal, si on abuse du sucre. Une dent infectée peut avoir des conséquences funestes sur l’ensemble du corps. La dent n’est absolument pas un élément extérieur, elle est partie intégrante de notre corps. Nous devons en prendre soin.

     

    L’initiative propose un chèque annuel de 300 francs pour les plus défavorisés d’entre nous, valable pour leurs soins dentaires. Elle va totalement dans le bon sens. Et surtout, elle donne un signal : s’occuper ENFIN des vraies souffrances des gens. A commencer par les plus démunis. Aux initiants, je dis bravo !

     

    Pascal Décaillet 

  • La rue, la rue, la rue !

     

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 12.11.25

     

    Il y a des gens, comme dans le sketch génial de Jean Yanne et Daniel Prévost, qui sont de véritables manifestants professionnels. Ils passent leur vie dans la rue. La moindre cause est prétexte à se fondre dans une foule, ils ont le geste liturgique, la flamme de la procession. On les retrouve depuis des décennies, oui exactement les mêmes, sur à peu n’importe quel sujet, pourvu qu’ils puissent défiler, et répéter les slogans du coryphée : la rue, toujours la rue, rien que la rue !

     

    Leur cartographie de Genève : place des Nations, Vingt-deux-cantons, place Neuve, Pont du Mont-Blanc, les mêmes, toujours les mêmes. Mêmes itinéraires, mêmes débordements par des casseurs incontrôlés, même absence de responsabilité, ne serait-ce que financière, par les meneurs. Et des autorités, parfois, bien complices.

     

    Ils nous disent que le droit de manifester est protégé par la Constitution. Mais celui de tout casser ? Celui d’immobiliser des milliers de Genevois, qui se lèvent le matin pour aller bosser, ne touchent aucune subvention, paient des tonnes d’impôts. Et n’ont pas envie, sur le coup de 18h, en retraversant la ville pour enfin rentrer chez eux, de perdre deux heures à cause des éternels braillards. L’écrasante majorité silencieuse, à Genève, exige de pouvoir se déplacer de façon fluide. Il y a déjà les bouchons. Mais les manifs en plus, ça suffit,

     

    Pascal Décaillet