Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Dire les choses, plus que jamais !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 28.08.19

     

    Ecrire des commentaires dans des journaux, comme j’ai l’honneur de le faire ici, ça n’est pas pour parler à moitié. Ni de façon voilée, énigmatique. Nous nous exprimons ici dans l’espace politique, nous parlons de la Cité, nous défendons des choix. Alors, il faut être clair. Annoncer la couleur. Avancer à visage découvert. Trancher. Ensuite, les gens qui nous lisent aiment ou non, vous encensent ou vous lapident, c’est la vie. Nous sommes dans un moment d’Histoire difficile de nos sociétés européennes, nos démocraties représentatives sont en crise, la confiance dans le politique est en chute libre, les assureurs maladie nous tondent, la pression fiscale est bientôt insupportable pour les classes moyennes, les petits entrepreneurs sont pompés jusqu’à la moelle, les gens ont peur pour leurs retraites, ils voient les taux de conversion du deuxième pilier s’effondrer. Et il faudrait que, dans les rares espaces critiques où l’on peut encore dire les choses (ce journal en fait partie), nous nous contentions de la parole des tièdes ! La réponse tient en trois mots : non, non et non. Nous avons des idées à exprimer, parfois gênantes. Nous le ferons, jusqu’au bout.

     

    Prenez les conseillers d’Etat. Ici même, nous ne les attaquons jamais lorsqu’ils sont à terre, et que la meute se dispute déjà leurs lambeaux. Mais lorsqu’ils trônent, au sommet de leur puissance. Nous l’avons fait avec François Longchamp, dont nous dénoncions les réseaux, et nous étions bien seuls. Nous avons mis en cause Pierre Maudet, plusieurs fois, sans jamais nous attaquer à la personne, sur les histoires, bien réelles, de fusibles, à l’intérieur de son Département. Mais lorsque le même homme s’est trouvé dans la tourmente, nous sommes demeurés sur notre retenue. Nous avons dit le plus grand bien de Serge Dal Busco, et le pensons encore, car c’est un homme d’Etat, soucieux du bien public. Mais sur les questions de mobilité, nous ne partageons pas ses choix, et déplorons qu’homme de droite, il fasse la politique de la gauche. Dire cela, ça n’est en rien mettre en cause le respect que cet homme mérite. De même encore, nous applaudissons Nathalie Fontanet pour son style politique, mais réclamons d’elle un plus grand souci de la classe moyenne. Si cette dernière devait passer à la caisse pour éponger les cadeaux fiscaux aux multinationales, nous le dirions, nous le dénoncerions.

     

    Dans le commentaire politique, il faut toujours respecter l’humain. Mais tout autant, il faut dire les choses, à commencer par ce qui va mal, avec la plus parfaite clarté. Surtout, il faut les dire sur le moment, lorsque tel magistrat, que nous attaquons, se pavane au milieu des courtisans, dans la galerie des glaces. Ce fut le cas de François Longchamp. Ce fut celui de Pierre Maudet. Déjà, l’expérience aidant, je puis humer sans peine ceux de l’équipe actuelle qui montent vers l’aveuglante lumière d’un pouvoir trop fort, sans personne autour d’eux pour oser les contrarier. Ce sont ceux-là, hommes ou femmes, de gauche ou de droite, dont j’aurai plaisir à vous dire parfois quelques mots, lors de la saison qui commence. Excellente semaine à tous !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Allemagne-Pologne : rien n'est réglé !

     

    Sur le vif - Mardi 27.08.19 - 09.51h

     

    Nous ne nous étendrons pas ici sur le chiffre absolument délirant (800 milliards d'euros, selon le Temps) exigé bien tardivement par la Pologne, auprès de l'Allemagne, au titre de réparations de guerre, ou plutôt de toutes les horreurs vécues par ce pays-martyr lors du second conflit mondial.

    Que la Pologne ait vécu le pire, c'est certain. Dépecée entre Allemands et Soviétiques dès septembre 1939, elle a connu la guerre, la déportation, la présence sur son sol des camps d'extermination, l'ampleur de sa souffrance n'est pas imaginable.

    Ce qui compte, pour l'analyste qui entend placer les événements dans le champ diachronique, c'est de considérer les évolutions territoriales de la Pologne, à l'Est comme à l'Ouest (et même au Sud, si on pense à la Galicie austro-hongroise), comme résultantes d'enjeux de pouvoirs, et non d'idéologies. En clair, que la Pologne fût communiste de 1945 à la fin de la Guerre froide, ne saurait constituer un élément l'emportant sur les considérations nationales.

    La Pologne a un premier grand problème de voisinage, qui s'appelle la Russie. C'est maintes fois séculaire, complexe, mal connu chez nous, il faut étudier à fond les cartes et les traités. Rappelons-nous que ce pays a carrément été gommé de la carte, à une certaine période.

    Et puis, depuis le règne du grand Frédéric II (1740-1786), la Pologne a un problème (plus récent) avec la Prusse. L'enjeu de septembre 1939, éclipsé par la nature mondiale de ce qu'est devenu le conflit, c'étaient les millions d'âmes des minorités allemandes à l'Ouest de la Pologne, en Silésie et en Poméranie (exactement les deux régions conquises par Frédéric II). J'ai passé tout un été, en 1972, tout au Nord de l'Allemagne, chez l'un de ces Allemands de Pologne, ancien combattant du Front de l'Est, ayant passé l'Elbe par miracle en 1945.

    En reconnaissant, en 1970, la ligne Oder-Neisse comme frontière naturelle historique entre l’Allemagne et la Pologne, puis surtout en allant s'agenouiller à Varsovie, devant le Mémorial du Ghetto, l'immense Chancelier Willy Brandt a donné deux signes de réconciliation. Ce fut un moment d'une intense puissance. Le destin était au rendez-vous.

    Pour autant, la question germano-polonaise n'est pas réglée. Un jour ou l'autre, dans un domaine où l'Histoire a tout son temps, elle réapparaîtra. Hélas, depuis Kohl et la chute du Mur, la Pologne n'est considérée par les Allemands que comme une terre d'investissements pour les grandes entreprises germaniques. N'est-ce pas là, le pire mis à part, la version moderne du plan d'asservissement naguère mis en oeuvre par le fracas des armes ?

    Les 800 milliards demandés par la Pologne sont délirants, certes. Mais ils sont à prendre comme la résurgence du malaise et du mal-être d'un pays d'Europe coincé entre deux voisins dont aucun ne lui a vraiment prouvé, ces derniers siècles, lui vouloir le moindre bien.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • France-Brésil : nos infos

     

    Sur le vif - Lundi 26.08.19 - 15.36h

     

    Sur ordre de l'Elysée, le porte-avions Charles de Gaulle, rebaptisé "porte-avions Cohn-Bendit" pour tromper l'adversaire, accompagné de l'ensemble des sous-marins nucléaires français, se dirigent vers le Brésil, afin d'en attaquer les côtes dès jeudi. Bombardement simultané de Bahia, Recife et Rio de Janeiro programmé pour jeudi 18h. La prise de Brasília par les Forces terrestres est prévue pour vendredi 15h. Et l'exfiltration de M. Bolsonaro pour le Fort de Montluc, pour samedi 18h. L'allocution télévisée de M. Macron, célébrant la victoire, se déroulera en direct au Journal télévisé de samedi 20h. Le Chant du Départ sera entonné par Ruth Elkrief, sur BFMTV.

     

    Pascal Décaillet