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  • Le miraculeux paravent des bobos

     

    Sur le vif - Mercredi 21.08.19 - 15.57h

     

    Genève construit l'avenir de sa fiscalité sur une alliance objective entre la défense des assistés et celle des personnes très aisées. On l'a bien vu, ce petit jeu, autour de la réforme de la fiscalité des entreprises.

    Prise en tenaille entre ces deux extrêmes de l'échelle, il y a toute l'étendue de la classe moyenne. Laborieuse. Salariée ou indépendante. Soumise à une pression fiscale sans précédent. Ne parlons pas des primes maladie ! Ni des loyers !

    C'est cette classe moyenne qui est pressée, tondue. Elle ne fait que payer, payer, et encore payer.

    C'est cette classe moyenne, celle qui travaille dur et n'arrive pas à faire d'économies, dont le monde politique genevois doit sérieusement commencer à s'occuper. Peu importe que les bonnes idées viennent de gauche ou de droite. Mais elles doivent être jetées dans l'arène, dès cet automne électoral, même s'il s'agira de thèmes fédéraux.

    Le sort de cette classe moyenne, qui n'en peut plus, est sociologiquement beaucoup plus important que les thèmes d'Apocalypse ou "de société", ceux qui dévorent tout l'espace depuis le début de l'année.

    Et si ces thèmes, tout planétaires, bibliques, messianiques soient-ils, n'étaient qu'une fantastique diversion à la réalité concrète de la paupérisation des gens qui travaillent ? Le miraculeux paravent des bobos. On l'aurait cyniquement conçu ainsi, on ne s'y serait pas pris autrement.

    On veut nous faire croire que l'urgence est sociétâââle. Alors qu'elle est, plus simplement et plus prosaïquement, SOCIALE.

    En clair, parlons d'ici et de maintenant. Pour la fin du monde, on verra.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Classe moyenne, vache à lait !

     

    Sur le vif - Mercredi 21.08.19 - 14.33h

     

    Conseil d'Etat : une limitation de la déduction fiscale des primes maladie qui va peser encore plus sur la classe moyenne, vache à lait absolue de notre gouvernement. Entre les assistés et les nababs, il y a la masse de ceux qui bossent, peuvent de moins en moins déduire, et ne servent qu'à remplir les caisses de l'Etat. Quant aux complémentaires, figurez-vous que certains en ont peut-être méchamment besoin ! Très mauvais signal, pour une rentrée politique.

    Et ça n'est vraiment pas, vous le savez bien, un ennemi de la mission sociale de l'Etat, encore moins un adepte du libéralisme, qui signe ces lignes.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Toutes hystéries atténuées

     

    Sur le vif - Mercredi 21.08.19 - 10.25h

     

    Les deux grandes modes de pensée qui, cette année, étranglent et tétanisent nos belles âmes en Suisse, jetant dans les rues pleureuses et danseurs de pluie, pourraient parfaitement, d'ici peu, se trouver reléguées, dans la hiérarchie des consciences, à un plan subalterne.

    Reléguées par qui ? Par le très conventionnel tragique de l'Histoire. Le même que nous décrivent si bien Thucydide, Machiavel et Clausewitz. Ni Apocalypse climatique, ni révolution des mœurs. Non. Juste la récurrence éternelle des rapports de forces entre communautés rivales. À des milliers de lieues de l'universalisme et du cosmopolitisme, juste la noirceur des racines de la terre. Juste l'éternité d'ébène du pouvoir.

    Alors, toutes hystéries atténuées, reprendra l'archaïque démarche du crabe.

     

    Pascal Décaillet