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  • Les votations sont supérieures aux élections

     

    Sur le vif - Dimanche 26.08.18 - 13.39h

     

    Citoyen, je milite pour une politique suisse centrée davantage sur les thèmes que sur les personnes. Davantage sur les votations que sur les élections. Davantage autour des idées, qu'autour de visages, sur des affiches.

     

    Les thèmes, c'est par l'initiative populaire que le corps des citoyens, depuis 1891, peut les empoigner. Je tiens l'initiative pour supérieure au référendum. Ce dernier, tout nécessaire soit-il, se définit au fond négativement. Il est toujours là en réaction à une décision parlementaire qui déplaît. L'initiative, au contraire, appartient corps et âme au peuple : c'est de lui qu'elle surgit, oui d'un petit comité de citoyennes et citoyens, c'est au sein du peuple qu'elle est discutée, lors d'un grand débat national, c'est enfin par le peuple (et les cantons) qu'un beau dimanche, elle est tranchée.

     

    Oui, l'initiative est la chose du peuple, qui est son alpha et son oméga. La chose du peuple, et pas celle du Conseil fédéral, ni même des Chambres fédérales. C'est une affaire du peuple avec le peuple, et c'est précisément cela qui exaspère tant les élus : ils voient se jouer, autour d'eux, une dramaturgie qu'ils n'ont ni écrite, ni voulue.

     

    Le 23 septembre, nous voterons sur l'avenir de notre paysannerie suisse. Ca n'est pas rien ! Nous donnerons aussi un signal en faveur du vélo, et de la mobilité douce. Voilà, personnellement, qui m'intéresse beaucoup plus (comme d'ailleurs la votation de novembre sur la primauté du droit suisse) que de savoir si je vais voter pour Monsieur X, Madame Y, membre du parti A ou B, à telles élections.

     

    Les votations sont d'un intérêt nettement supérieur aux élections !

     

    Notre démocratie directe place chacun d'entre nous en lien de responsabilité directe avec l'avenir du pays. C'est un système absolument génial, que tant de voisins nous envient. Ne le modifions que pour en augmenter le périmètre. En aucun cas, pour le rétrécir !

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Nos paysans disent oui à l'environnement !

     

    Sur le vif - Dimanche 26.08.18 - 09.51h

     

    Correspondant à Berne, j'avais couvert à fond, début 1992, le Septième Rapport sur l'Agriculture. A Jean-Pascal Delamuraz, j'avais demandé si les paysans suisses étaient vraiment prêts à prendre le virage environnemental qui était attendu d'eux, en contrepartie des paiements directs. La question, à l'époque, se posait. La réponse, c'est le moins qu'on puisse dire, n'allait pas de soi.

     

    En bien ce jeu, nos agriculteurs et éleveurs, je puis le dire 27 ans après, l'ont admirablement joué ! Perçus comme peu sensibles à l'écologie dans les années 70 ou 80, les paysans suisses ont orienté leur production vers un modèle résolument respectueux de l'environnement, soucieux de qualité. Ils ont joué la carte du terroir, ils se sont battus pour de beaux produits.

     

    Cela, pourtant, relevait d'une contrainte intérieure, à laquelle on sait l'âme paysanne, par nature, plutôt rétive. Une condition-cadre fixée par la Confédération. Nos paysans ont joué le jeu. Sans doute perçoivent-ils les orientations venues de Berne comme plus naturelles, puisqu'elles fixent le cap d'une politique nationale, que l'ouverture au vent glacé de la concurrence mondiale, voulue par une clique de néo-libéraux furieux qui ont pris en otage, depuis un quart de siècle, la politique économique et commerciale de la Suisse.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Initiatives agricoles : l'erreur majeure de l'UDC

     

    Sur le vif - Samedi 25.08.18 - 18.07h

     

    Le refus des initiatives agricoles du 23 septembre constitue, de la part des délégués UDC, une erreur stratégique majeure.

     

    Il y avait là l'occasion de donner un signal fort, sur le thème de la souveraineté. Et un autre signal, encore plus puissant, vers un monde agricole dont l'UDC, de plus en plus, s'éloigne.

     

    En cas de victoire de ces initiatives, le 23 septembre, l'UDC sera assimilée au camp libéral, voire ultra, qui croit encore au libre-échange, en matière agricole, et à tous ces accords internationaux qui dévastent notre paysannerie suisse. Alors que ce secteur a tant besoin d'Etat, de protection, de solidarités nationales, en un mot de respect et d'attention, de la part du peuple suisse.

     

    Seuls, apparemment, les Vaudois se montraient ouverts à ces deux textes. Nous reconnaissons bien là la vielle, la magnifique tradition agrarienne, PAI ou PAB, bien avant que le parti national ne fût dévoyé par des Zurichois ultra-libéraux.

     

    Le thème, maintenant, qu'il s'agit de traiter, et qui me brûle les lèvres et la plume depuis des mois, des années : peut-on se proclamer "conservateur", dans le très beau sens de ce mot, celui qui invoque les valeurs de proximité humaine et de cohésion sociale, en étant, dans les choix économiques, ultra-libéral et libre-échangiste à souhait ?

     

    A cette question, pour ma part, passionné d'Etat et de cohésion nationale, j'ai toujours férocement répondu NON.

     

    Pascal Décaillet