Sur le vif - Samedi 25.08.18 - 18.07h
Le refus des initiatives agricoles du 23 septembre constitue, de la part des délégués UDC, une erreur stratégique majeure.
Il y avait là l'occasion de donner un signal fort, sur le thème de la souveraineté. Et un autre signal, encore plus puissant, vers un monde agricole dont l'UDC, de plus en plus, s'éloigne.
En cas de victoire de ces initiatives, le 23 septembre, l'UDC sera assimilée au camp libéral, voire ultra, qui croit encore au libre-échange, en matière agricole, et à tous ces accords internationaux qui dévastent notre paysannerie suisse. Alors que ce secteur a tant besoin d'Etat, de protection, de solidarités nationales, en un mot de respect et d'attention, de la part du peuple suisse.
Seuls, apparemment, les Vaudois se montraient ouverts à ces deux textes. Nous reconnaissons bien là la vielle, la magnifique tradition agrarienne, PAI ou PAB, bien avant que le parti national ne fût dévoyé par des Zurichois ultra-libéraux.
Le thème, maintenant, qu'il s'agit de traiter, et qui me brûle les lèvres et la plume depuis des mois, des années : peut-on se proclamer "conservateur", dans le très beau sens de ce mot, celui qui invoque les valeurs de proximité humaine et de cohésion sociale, en étant, dans les choix économiques, ultra-libéral et libre-échangiste à souhait ?
A cette question, pour ma part, passionné d'Etat et de cohésion nationale, j'ai toujours férocement répondu NON.
Pascal Décaillet