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Liberté - Page 99

  • Colères paysannes : problème no 1 !

     
    Sur le vif - Samedi 20.01.24 - 20.08h
     
     
    J´ai évoqué les colères paysannes à trois reprises dans mes émissions, cette semaine. Jeudi, c’était une édition spéciale de GAC, avec Jacques Blondin et Lionel Dugerdil. Lundi et mercredi, c’était dans mes émissions spéciales sur la dégringolade de l’économie allemande. Avec Matthias Erhardt, Sébastien Desfayes et Vincent Subilia.
     
    Je considère la montée de fureur des agriculteurs comme le problème no 1 de ce début 2024. En Allemagne, c’est criant. Mais aussi, en France. Et la Suisse est loin d’être épargnée !
     
    Je continuerai, la semaine prochaine, à traiter cette question. Il ne faut pas venir me parler du « sociétal » quand nos retraités n’en peuvent plus d’attendre la fin du mois, et quand nos paysans se meurent.
     
    Nous devons traiter les vrais problèmes. Les structures lourdes. Les souffrances qui touchent les couches les plus profondes de la population. La douleur immense de nos paysans, en Europe, ne peut nous laisser indifférents.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Interdire l'AfD : la brillante idée du Temps !

     
    Sur le vif - Mercredi 17.01.24 - 15.48h
     
     
    Comment l'éditorialiste du Temps ose-t-il, même avec la perversité prudente d'un point d'interrogation, envisager une interdiction de l'AfD en Allemagne ?
     
    Un parti monte en flèche ? Il n'est pas conforme à l'échiquier politique de l'après-guerre, dominé par la rivalité CDU/CSU - SPD ? Il veut une régulation draconienne de l'immigration, attaquant de front le dogme Merkel de 2015 ? Il triomphe dans les Länder de l'ex-DDR, notamment dans la Saxe historique et en Thuringe, où cette immigration massive a fait le plus de dégâts pour les travailleurs précaires et les chômeurs allemands ? Il parle le langage du peuple, sans fioritures ni salamalecs ?
     
    Alors, on fait quoi ? On l'interdit !
     
    L'éditorialiste du Temps, constamment dans l'erreur depuis 2015 dans ses analyses sur l'Allemagne, imagine-t-il ce que signifierait une interdiction de l'AfD ? Pense-t-il que les militants de ce parti en resteraient là, cesseraient toute activité politique et sociale ? Sait-il ce que fut l'état de la rue, en Allemagne, entre 1919 et 1923, lorsque le pays, en pleine Révolution (lire Döblin), était livré aux combats entre Spartakistes et Corps-francs ?
     
    Et puis, quoi ? Un parti a du succès, il fait de l'ombre aux autres, on l'interdit ! Brillante conception de la démocratie !
     
    Je vous invite tous, l'été prochain, à prendre vos vacances, comme je le fais depuis tant d'années, dans les Allemagnes, notamment dans l'ex-DDR, régions passionnantes, socialement difficiles, culturellement extraordinaires. Vous y découvrirez le vrai visage d'un pays certes précaire, mais en époustouflante recherche de son destin. Car l'Allemagne est en mouvement. Aujourd'hui en situation difficile (elle a connu pire !), mais en position dynamique pour se réinventer. Tous les pays qui nous entourent ne peuvent pas en dire autant.
     
     
    Pascal Décaillet

  • L'Allemagne, c'est nous !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 17.01.24

     

    Aucun Suisse ne peut, raisonnablement, demeurer insensible à la péjoration vertigineuse de l’économie allemande. Notre grand voisin du Nord, quatrième puissance économique mondiale, poumon industriel du continent, dix fois plus peuplé que notre pays, se porte mal. Ses paysans sont furieux, et le font savoir en bloquant les autoroutes. Son industrie est en baisse de compétitivité. Certaines matières premières, indispensables pour faire tourner la machine allemande, font défaut à l’importation. Le réseau ferroviaire est constamment perturbé. Le pays modèle de l’Europe devient un mauvais élève.

     

    L’Allemagne est notre premier partenaire commercial. Quels que soient les aléas de l’Histoire, la Suisse se doit de garder avec ce géant septentrional les meilleures relations possibles. Jamais, dans notre Histoire moderne, depuis 1848, nous n’avons pu faire l’économie de ce lien, qui doit rester privilégié.

     

    Et puis, l’Allemagne, c’est un peu nous. L’allemand est l’une de nos quatre langues nationales. La littérature, la poésie, la musique allemandes, accompagnent nos vies. Leur Réforme, au seizième siècle, fut nôtre, leurs Lumières (Aufklärung) nous ont éclairés, leur Sturm und Drang, leur Romantisme, ont puissamment marqué nos consciences. Alors, parlons de l’Allemagne, pensons à l’Allemagne, considérons l’Allemagne pour ce qu’elle est : l’un des phares de l’Europe.

     

    Pascal Décaillet