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Liberté - Page 103

  • Pouvoir d'achat : les promesses doivent être tenues !

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 10.01.24

     

    Depuis des années, ici et ailleurs, je plaide pour le pouvoir d’achat, contre la charge fiscale effarante qui pèse sur les classes moyennes, pour la diminution des primes d’assurance maladie, pour l’élévation des rentes AVS. Tenez, la 13ème rente, je suis pour. C’est une idée de la gauche ? Eh bien c’est, pour une fois, une bonne idée, il faut la soutenir ! Je plaide pour tout cela, au nom de la justice sociale. Les classes moyennes ne touchent pas un centime de subvention, ce sont des gens qui travaillent toute leur vie, et qui n’ont pas assez pour affronter la retraite. Pendant ce temps, on arrose d’aides une certaine clientèle électorale, on dilapide des milliards dans des aventures internationales foireuses, on laisse croupir nos aînés. C’est tout simplement dégueulasse. Et je pèse mes mots.

     

    Le Suisse, en 2024, doit se recentrer sur elle-même. Entretenons, certes, les meilleurs rapports avec nos amis européens, et au fond avec tous les pays du monde, nous n’avons aucune raison de nous faire des ennemis. Mais la Suisse doit concentrer tous ses efforts sur sa propre cohésion nationale. Sans elle, sans cette attention que nous nous portons, les uns aux autres, notre pays n’existerait tout simplement pas. Alors oui, osons dire que nous devons, en absolue priorité, nous concentrer sur nous-mêmes. Qui sommes-nous ? Quel pays voulons-nous continuer à construire, après ces 175 premières années de Suisse moderne ? Quelle démocratie ? Quelle solidarité sociale, à l’interne ? Quels espoirs, pour notre jeunesse ? Quelle attention, quelle écoute, pour nos aînés ?

     

    Depuis si longtemps, je plaide pour le pouvoir d’achat, pour le concret, pour les tendances lourdes, celles qui touchent tout le monde, bref pour le social, et contre la mode sociétale, ce mélange de niaiserie de gauche et de dérivatif cynique des ultra-libéraux, pour nous détourner des vrais problèmes : la fin du mois de nos compatriotes. Je plaide pour tout cela, cette synthèse qui est mienne entre nation, patrie, sentiment puissant d’appartenance commune, et justice sociale. Je ne suis pas de gauche, ça c’est certain. Mais pour autant, je ne suis aucunement libéral, en tout cas pas dans le sens odieux donné à ce mot depuis trente ans. Je veux la nation, mais je veux la solidarité à l’intérieur de son périmètre !

     

    Je plaide pour tout cela, et le corps électoral de mon pays, aux élections fédérales du 22 octobre, est allé dans mon sens ! Je m’en félicite. Minoritaire dans ma corporation, dans laquelle je me reconnais de moins en moins, je suis largement majoritaire dans les couches profondes du peuple suisse. Et déjà, certains élus de la nouvelle législature m’exaspèrent : ils ont fini par faire campagne pour le pouvoir d’achat et le social, sentant le vent tourner. Mais à peine envoyés (ou reconduits) à Berne, voilà déjà qu’ils reviennent à des sujets mineurs ! A nous de leur rappeler leurs promesses. Au besoin, par la démocratie directe, nous ferons la politique sans eux.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Désolé, pas chez moi !

     
     
    Sur le vif - Lundi 08.01.24 - 10.40h
     
     
    Catastrophiques sujets "de société", qui nous détournent des VRAIS PROBLÈMES de l'immense majorité des gens : vivre décemment, pouvoir travailler, gagner sa vie plutôt qu'être assisté, avoir un logement, un accès à l'éducation, à la culture, aux soins, vivre sereinement ses dernières années, sans tirer le diable par la queue.
     
    Alors, désolé. Tant que ces problèmes-là, fondamentalement "sociaux", et non académiquement "sociétaux", ne seront pas réglés, je parlerai d'eux. Je parlerai des gens. Je parlerai des couches profondes, massives, majoritaires, de notre population suisse. Je parlerai du pouvoir d'achat, du système de santé (à revoir de fond en comble), du logement, des retraites, de l'école, de l'éducation, de la langue, de la culture.
     
    Pour les obsédés des questions de genre, ou de sexe, ou de couleur de la peau, merci d'aller voir chez les chercheurs en sciences sociales de l'Université de Lausanne. Ou à la RTS. Ou au Temps. Mais désolé, par chez moi.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Carl Maria von Weber, l'initiateur

     
    Sur le vif - Samedi 06.01.24 - 09.05h
     
     
    Je réfléchis depuis un demi-siècle à ce Freischütz, qui passait cette nuit sur Stringray Classica, et dont le triomphe à Berlin, le 18 juin 1821 (8 ans après la libération de la Prusse, et six semaines après la mort de Napoléon), semble sonner l’ouverture du Romantisme allemand.
     
    Un opéra ? Plutôt un Singspiel. Une œuvre à écouter, plutôt qu’à « représenter » à tout prix. Comme tel « poème symphonique » de Berlioz.
     
    Alors, écoutons le Freischütz. Ou regardons l’orchestre. Le rôle des cors. Les cordes. La richesse d’invention et de récurrence des thèmes. La première fois que j’ai entendu cette œuvre, adolescent, je connaissais déjà la musique de Richard Wagner, je me suis dit : « Mais, c’est son grand frère que j’entends là ! ».
     
    Né en 1786, l’année de la mort de Frédéric II de Prusse, et mort à 40 ans en 1826, un an avant Beethoven, Carl Maria von Weber constitue un cas à part dans l’Histoire musicale allemande. Il passe sa vie à annoncer : il annonce un style, il annonce le Romantisme, il annonce Wagner, il annonce le grand opéra allemand, celui de Wagner puis de Richard Strauss. Comme si son oeuvre avait vocation de Printemps permanent de la conscience allemande. L'éternel éveil au monde sensible : thème romantique, par excellence !
     
    Alors oui, ce génial messager occupe une place dans l’Histoire allemande, tout court, comme beaucoup de ses contemporains aux existences trop brèves : Kleist et Büchner, par exemple. Sa musique, par la gravité des vents et des cuivres, est profondément allemande. Elle préfigure. Elle prend date. Elle annonce une suite. Et si Weber, c’était la grande Ouverture de la modernité allemande ?
     
     
    Pascal Décaillet