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Liberté - Page 107

  • Macron répond à l'ingérence du Pape. Et il a raison.

     
    Sur le vif - Mardi 26.09.23 - 09.15h
     
     
    On me soupçonnera difficilement de macronisme, mais désolé, le Président, dimanche soir, a eu les mots justes pour répondre à l'ingérence - et je pèse mes mots - du Pape dans la souveraineté nationale française.
     
    Les mots justes, pourquoi ? Parce que la gestion des flux migratoires vers la France appartient au pouvoir temporel de la France, tout simplement. Elle appartient à ce pouvoir, et à nul autre. Et celle de la Suisse appartient à la Suisse. Et celle de l'Italie appartient à l'Italie, etc.
     
    Et dimanche soir, face aux propos tellement généraux du chef d'Etat du Vatican en visite à Marseille (au fait, accueille-t-il, lui, son quota de migrants dans l'espace dont il est également chef temporel ?), le Président de la République française a rappelé - fort poliment - la primauté, dans son pays, de la République sur toute chose.
     
    En clair, donc en mots moins mouchetés que ceux de l'homme de l’Élysée, il n'appartient pas au Pape de dicter à la France, ni à une quelconque nation souveraine de la planète, sa politique, ni en matière de migrations, ni en aucun domaine.
     
    Au reste, le Jésuite de Buenos-Aires aurait pu prévoir cette réaction. La loi de Séparation, certes, ne date que de 1905, mais toute l'Histoire de France, déjà sous Philippe Le Bel, puis Louis XIV, est marquée par l'intransigeance du pouvoir temporel à défendre sa souveraineté. La France n'est ni Guelfe, ni Gibeline, elle est la France, tant sous les Rois que sous la République.
     
    Vous me direz que le Pape se bornait à énoncer un principe général. Non, non et non ! Il savait très bien ce qu'il faisait, à quel endroit il était, à quel public il s'adressait, quelle résonance populiste, et au fond tellement facile, aurait sa petite leçon morale dans le monde entier. Le Pape parle urbi et orbi.
     
    Oui, nous avons affaire à un Pape cajoleur de l'opinion, soucieux de son image humaniste. C'est son affaire. Celle de Macron, c'est de traiter, avec les mains périssables d'un pouvoir temporel, le dossier immense et fondamental de l'immigration en France. Il commence à en prendre la mesure. Il fera ce qu'il pourra, puisse-t-il consulter le peuple français. Mais le patron, c'est lui, Pas le Pape.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • L'UDC, Méphisto, les âmes apeurées

     
    Sur le vif - Lundi 25.09.23 -16.22h
     
     
    A moins de quatre semaines des élections, les attaques se multiplient contre l'UDC. Pour ce parti, c'est une excellente nouvelle : la perspective d'une victoire sans appel de sa part fait peur.
     
    Alors, chez l'adversaire, perle l'angoisse de perdre. C'est le moment classique, face au spectre de la déroute, où le combattant mal préparé préfère hurler que livrer combat sur le terrain. En politique, le champ de bataille, c'est celui des idées. Mais déjà le sol se dérobe, l'argument ne sort plus, on compense par l'attaque sous la ceinture, le hurlement.
     
    Ca n'est pas le péan, le chant de guerre des Grecs, celui de Salamine, qui était arme de guerre, au même titre que le geste de l'archer. Non, c'est le surgissement désorienté de la parole, la syllabe qui s'enfuit sous la transpiration, on ne pense plus, on ne parle plus, on vocifère.
     
    Apeurées dans les premières fanges du marais, ces âmes errantes commettent la plus élémentaire des erreurs. A la guerre, il ne faut jamais parler de l'ennemi. L'évoquer, c'est lui donner vie. Le diaboliser, c'est lui offrir l'un des plus beaux rôles de notre Histoire littéraire : celui de Méphisto, au début de la tragédie de Goethe, dans son premier dialogue avec le Docteur Faust. "Qui es-tu donc", lui demande le héros ? Et lui, le diable, qui lui répond simplement : "Ich bin der Geist, der stets verneint".
     
    "Je suis l'esprit qui toujours dit non".
     
     
    Pascal Décaillet

  • Merci, Angela !

     
    Sur le vif - Dimanche 24.09.23 - 15.19h
     
     
    Des "activistes" tentent d'empêcher le Marathon de Berlin" (Blick).
     
    Continuez, les enfants, continuez, jusqu'au 22 octobre !
     
    Ah, au fait, un détail : tandis que gesticulent les zigomars, dans tous les Länder de l'ex-DDR (Thuringe, Saxe, Saxe-Anhalt, Brandebourg, Mecklenburg-Vorpommern), toutes régions où je me rends régulièrement, les Verts dégringolent.
     
    Dans toute l'ex-DDR, un parti est désormais en tête dans les sondages : l'AfD.
     
    La réalité de l'Allemagne d'aujourd'hui, c'est ça. Effondrement des partis traditionnels qui ont fait l'Allemagne moderne, à commencer par le SPD. Et montée inexorable de l'AfD.
     
    Merci, Angela !
     
     
    Pascal Décaillet