Commentaire publié dans GHI - Mercredi 08.10.25
2023-2028 : Genève est en plein milieu d’une législature de droite. Au Grand Conseil, la droite domine. Dans les élections, la droite gagne. Mais souterrainement, la gauche prépare sa revanche. Et dans les urnes, elle accumule les victoires. Non sur le choix des hommes et des femmes, mais sur le fond des sujets politiques, ce qui est autrement important. La gauche, par exemple, remporte la plupart des référendums soumis au peuple.
Cela signifie une chose : dans pas mal de domaines, touchant notamment aux finances, au rôle et à la dimension de l’Etat, le Grand Conseil est en décalage par rapport à l’état actuel de l’opinion genevoise. Exemple le plus récent : les fameuses « lois corsets », d’inspiration libérale, refusées clairement par le peuple, le 28 septembre.
La majorité de droite du Grand Conseil, parfaitement légitime jusqu’au printemps 2028, doit se ressaisir. Oublier les arrogances libérales, style années monocolores (1993-1997), rétablir en ses rangs le sens de l’Etat, la primauté du politique sur les intérêts privés, centrer ses combats sur le pouvoir d’achat, au lieu de mener croisade contre l’Etat régalien. Bref, la droite genevoise doit être d’inspiration plus radicale, moins libérale. Elle doit respecter, en ses rangs, la tendance souverainiste, attachée à l’agriculture, à l’industrie et au marché intérieur. Et remettre à leur place les spéculateurs.
Pascal Décaillet
Commentaires
Un jour, ma petite copine de l'époque, une Parisienne qui s'intéressait vraiment à note pays, me demande de lui résumer la vie politique suisse. Je lui ai simplement répondu que, pour ma part, je votais plutôt à gauche lors des référendums et que j'élisait des personnes de droite pour les appliquer par la suite.