Sur le vif - Lundi 25.10.21 - 10.38h
Dans les débats budgétaires, il y en a toujours un pour vous balancer l'expression "les besoins de la population". Les oisillons, dans le nid, en attente de la becquées providentielle de l'Etat. Il faudrait augmenter les "recettes" de l'Etat, pour garantir cette mission céleste d'approvisionnement. Et pour augmenter les "recettes", il faut bien sûr augmenter l'impôt.
Le mot "recettes" relève d'un un choix lexical bien précis. Moi, j'appelle ça prédation. Rapine. L'Etat tentaculaire, par nécessité d'assurer son propre fonctionnement, multiplie les ficelles pour faucher l'argent des classes moyennes. Ceux qui paient des impôts ! Quelque 38% des Genevois, en âge de contribuer, n'en paient pas, ce qui constitue d'ailleurs un problème.
Il ne faut donc pas dire "recettes". Il faut dire "prédation".
Et puis, les "besoins de la population". Tout le monde le reconnaît : ils sont principalement dus, à Genève, à la pression de l'immigration. Et je ne parle pas ici de médecins allemands, qualifiés et sérieux, ni d'ingénieurs français, ni de chimistes italiens ! Je fais allusion à une autre immigration, vous voyez très bien laquelle, qui vient chez nous pour prendre, et prendre seulement.
On parle des "besoins de la population". On reconnaît qu'ils augmentent de façon exponentielle avec l'immigration non-contrôlée, ce qui est d'ailleurs contraire au mandat constitutionnel du 9 février 2014. Mais pour autant, on se refuse à empoigner le problème à sa racine : l'immigration elle-même !
Cette hypocrisie de la gauche et de la droite molle nous perdra tous. Parce qu'elle n'ose pas dire les choses. Nommer le problème. Déranger la torpeur consensuelle autour des flux migratoires, celle qui arrange un certain grand patronat profiteur et peu patriote.
Alors, on s'invente des missions du ciel. Venir porter la becquée aux oisillons. En délestant, toujours un peu plus, les classes moyennes. Les gens qui se lèvent le matin. Et qui vont bosser.
Pascal Décaillet