Publié sur mon site FB - Mardi 26.10.21 - 18.05h
Ils n'en peuvent plus ! Les médias traditionnels, journaux et RTS, n'en peuvent plus de casser du sucre sur Facebook. Voilà des années que dure ce petit jeu. Maintenant, ça suffit.
Les réseaux sociaux, notamment celui-ci, sur lequel vous me lisez, sont une invention extraordinaire. Chacun d'entre nous peut s'exprimer. La traditionnelle lettre de lecteur, envoyée à un journal, courrier A, en espérant que le service ad hoc voudra bien retenir votre point de vue, c'est le Moyen-Âge ! A part les personnes âgées, victime de la fracture numérique, il faut vraiment être d'un autre monde pour en faire encore usage.
Je suis un homme d'éducation très classique, en aucun cas un surexcité de la nouveauté technique. J'ai fait du latin, du grec, j'ai puissamment aimé - et aime encore - les littératures grecques et allemandes, j'aime les livres, ils ont fait ma vie.
Mais désolé, Facebook (j'ai choisi ce réseau il y a une décennie, et me suis tenu à celui-là, seul), pour moi c'est génial. Je l'utilise comme Journal politique, littéraire et musical. Ou alors, comme vitrine de mon travail : mise en ligne d'émissions, annonce de grands rendez-vous télévisuels. Ou encore, l'été, pour y poster des photos de montagne, ou de mes voyages en Allemagne. J'y publie, simultanément à mon blog, les 144 épisodes de ma Série sur l’Histoire allemande, de 1522 à nos jours. C'est tout. Pas de vie privée. Pas de commentaires sous les écrits des autres. Même pas sous les miens, jamais. Globalement, j'adore ce réseau, je commence et finis ma journée avec lui, j'y fais des découvertes exceptionnelles : Histoire, littérature, musique, archives. Bref, j'y suis heureux.
Bien sûr, il y a, sur ce réseau, toute une quantité d'abrutis qui abusent de la liberté d'expression pour salir, se livrer à la délation, appeler aux meutes. C'est inadmissible, assurément.
Mais enfin, ces nuisibles, ils sont partout. Dans la vie. Dans les journaux. Dans la rue. Le réseau n'est qu'un miroir du monde.
Quant aux médias traditionnels, avec leurs grands donneurs de leçons, sur les "fausses nouvelles" (pardonnez-moi, je parle français), "l'info vérifiée", "la nécessité du journalisme pour la démocratie", ils feraient mieux de s'interroger un peu sur eux-mêmes. Pensée unique. Rapport souvent servile au pouvoir, d'où qu'il vienne. Incapacité à se remettre en question. Doxa dominante au sein des rédactions. Peur des pairs. Surtout ne pas leur déplaire. Alors, au lieu d'écrire pour le vaste public, on s'adresse à ses semblables : le début de la fin.
Facebook est imparfait, truffé d'abrutis, c'est possible. Exactement comme la vie. Elle nous heurte, elle nous déçoit, elle nous livre son lot de trahisons. D'immondes cafards nous épient. Derrière notre dos, ça jacasse, ça caquette. Pourquoi le miroir de la vie serait-il épuré des défauts de la vie elle-même ?
Vous venez de me lire, ici, sur un réseau social, je vous en remercie. Je me suis exprimé, vous avez pris connaissance de mon point de vue. Vous pouvez à tout moment, vous aussi, sur votre site, votre "profil", aligner des mots. Par les chemins de la Raison, ou les traverses de la passion. Comme vous voudrez. Vous êtes libres. Écrire, ou ne pas écrire. Parler, ou vous taire. Vous réjouir, ou fulminer. Oui, ici nous sommes libres. Et ça fait un bien inimaginable.
Pascal Décaillet