Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liberté - Page 1354

  • L’Université de Lausanne se couvre de ridicule

     

    Sur le vif - Vendredi 12.11.10 - 09.26h

     

    À l’Université de Lausanne, le deuxième parti de Suisse, le parti socialiste (un peu moins de 20% aux dernières élections fédérales), a pu tenir, il y a quelques jours, son Congrès.

     

    À la même Université, le premier parti de Suisse, l’UDC (un peu moins de 30% aux dernières élections fédérales), ne pourra pas tenir le sien, le 4 décembre.

     

    Ça, ce sont les faits. Un parti qui a droit de Cité dans les murs d’une Alma mater. L’autre, qui ne l’a pas. Un qui est perçu comme acceptable, et même comme souhaitable, par les gens qui régissent cette Université. L’autre, hors des murs, au sens grec, ostracisé. Il représente près d’un Suisse sur trois, mais doit aller siéger dehors.

     

    L’Université de Lausanne se couvre de ridicule. Rien, même le plus affinée des arguties, ne pourra justifier cette inégalité de traitement. On a peur de remous ? Pour le Congrès démocratique d’un parti qui n’a jamais dû ses succès qu’à ses victoires dans les urnes ? Je ne sache pas qu’il ait, pour l’heure, franchi ni Rubicon, ni Aar, ni Limmat.

     

    Quelques étudiants de gauche menacent de faire du grabuge ? Eh bien qu’on les en empêche, comme il se doit, avec un service d’ordre permettant à la liberté de réunion et d’association, l’une des conquêtes des Lumières, de pouvoir s’opérer. Mais baisser son froc devant ces menaces, quand on incarne une institution qui devrait au contraire porter la liberté, la diversité des idées, c’est simplement pitoyable.

     

    Ce matin, sur la RSR, mon confrère Joël Marchetti invitait deux universitaires à débattre de cette affaire. Uli Windisch, réputé à droite. Bernard Voutaz, réputé à gauche. Comme d’habitude, ce fut la gauche qui incarna le camp des censeurs. Le sommet fut atteint lorsque M. Voutaz eut l’incroyable culot de signifier à son adversaire qu’il n’avait jamais eu à craindre d’interdiction professionnelle, à l’Université de Genève.

     

    M. Voutaz n’a jamais entendu parler de la lettre de Christian Levrat, patron du PSS, à Charles Beer, dans l’intention très claire de faire virer Windisch ? Oui, M. Voutaz, le Berufsverbot, de si sinistre mémoire, ce sont les socialistes, l’an dernier, qui l’ont tenté, de mille manières, pour faire rouler dans la sciure la tête d’Uli Windisch. Alors de grâce, lorsque vous êtes face à ce dernier, ne venez pas parler d’interdiction professionnelle, il sait exactement ce que c’est.

     

    L’Université de Lausanne vient de traiter le premier parti du pays comme s’il s’agissait d’un obscur groupuscule néo-nazi. Et pendant ce temps, les braves gens de Vigousse caricaturent Oskar Freysinger, dans un dessin d’une rare finesse, en kapo envoyant des élèves dans une chambre à gaz. Cela, pour illustrer les thèses de l’UDC sur l’école. Université de Lausanne, humoristes bien pensants, continuez : chacun de vos actes apporte des voix supplémentaires à ce parti. En vue du 28 novembre. En vue, surtout, du mois d’octobre 2011.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

  • Charles et les « Maos »

    1964+23+janvier+L-Express+Dessin+de+Jean+Effel+De+Gaulle+Mao.jpg

    Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 11.11.10

     

    Nous n’étions pas si nombreux, dans les années soixante, encore moins dans la décennie suivante, à nous réclamer de Charles de Gaulle. A l’Université de Genève, qui ne pensait en ces temps-là que structuralisme et abandon de la notion de grands hommes, le nom du Général n’était jamais cité. Pas plus que ceux de Péguy, Barrès, Emmanuel Mounier, sans parler de Maurras.

     

    Aujourd’hui, je les trouve bien nombreux, les gens de mon âge, que j’ai connus « Maos » ou trotskystes en ce temps-là, ou libertaires, qui se parent de la mémoire gaullienne comme d’un fragment inaltérable de leur histoire. Leur conversion, je la salue, et même m’en félicite, mais tout de même, quel virage !

     

    Dans les mille sources de la pensée gaullienne, il y a une tradition, très forte, qui s’ancre dans le personnalisme, la primauté de l’individu. Cette école-là, aussi celle du « Sillon », qui n’écarte pas d’emblée les inflexions spirituelles au nom d’une laïcité taillée à l’équerre et au compas, n’avait nul droit de cité dans l’Université des années septante. Oui, la pensée structurelle a formaté une génération.

     

    Aimer de Gaulle, vivre avec lui, c’est aimer ses lectures, les auteurs de sa jeunesse, dont certains, loin d’être vieillis, éclatent de présence. Et si les « Maos » de ces années-là se mettent à lire Péguy, celui de « L’Argent » par exemple, je suis prêt à leur offrir un verre. Tiens, au Moa, par exemple.

     

     

    Pascal Décaillet

     

  • La gauche remplace les policiers par des animateurs culturels !

     

    NEWS AGENCE DECAPROD - Jeudi 11.11.10 - 06.50h

     

    Hier soir, en commission des finances du Conseil municipal de la Ville de Genève, la gauche, emmenée notamment par les socialistes, a biffé, au moment du vote du budget 2011, 10 des 20 nouveaux postes de policiers municipaux, pour les remplacer par 10 animateurs culturels placés dans le Département Mugny pour faire de la “médiation préventive”. Une information de l’AGENCE DECAPROD.