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Liberté - Page 1328

  • Label Aellen

     

    Sur le vif - Mardi 15.02.11 - 16.12h

     

    Un conseiller d’Etat face à la tempête. Certains des siens qui cherchent à lui nuire. Des fuites qui pour une fois pourraient bien ne par surgir des sources habituelles. A Vernier, la chevauchée fantastique d’un libéral faisant alliance avec la gauche. Les temps, vous l’aurez noté, sont un peu difficiles pour les libéraux genevois.

     

    Dans ce maelström, un homme garde la tête froide. Cyril Aellen, le jeune président du parti, ne se laisse pas démonter par les quarantièmes rugissants. D’autres, déjà, auraient cédé. Lui, analyse, soupèse, décide. Au besoin, corrige. Exactement son rôle.

     

    A l’heure où, dans les exécutifs – ou les prétentions à certains exécutifs – les libéraux n’ont pas toujours opéré les choix les plus performants, à l’heure où resurgissent les vieux clans et les plus venimeuses des chapelles, un homme surnage avec talent. Un tempérament politique est né. Il aura sans doute, dans l’avenir, l’occasion de rendre des services signalés.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Il n’y a plus rien

     

    Sur le vif - Lundi 14.02.11 - 17.39h

     

    On savait le PDC ouvert à tous les vents, mais là, avec son nouveau label « PDC Ecologie », à Genève, c’est maintenant l’œcuménisme comme aucun Concile, fût-il le plus en pointe, n’eût osé le rêver. Avancer que ce parti ratisse large, c’est faire insulte à la Grande Faucheuse. Et dire que j’entends encore son candidat à l’exécutif de la Ville de Genève (que mille Vierges l’attendent en Paradis) prôner frénétiquement l’extase par les parkings. Le Bolchoï peut se rhabiller : le record universel du grand écart est atteint.

     

    Il y avait déjà les Verts. Noble parti, riches personnalités. Puis, les Verts libéraux. Puis, Génération Ecologie. Voici maintenant PDC Ecologie. Heureuse humanité, où tout le monde est un peu vert, un peu orange, un peu rose, tout le monde est tout, tout le monde n’est rien. Les sons et les parfums décidément, ne tournent plus dans l’air du soir, on en perd son latin, plus rien ne se décline, il n’y a plus ni supin, ni sapin. Et comme le disait si bien Léo Ferré, dans l’un des plus beaux récitatifs, il n’y a plus rien.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Marie-Hélène Miauton: l'étincelle de la différence

     

    Sur le vif - Lundi 14.02.11 - 12.02h

     

    Dans les colonnes du Temps, par la grâce d’une colonne, une femme, une plume, un style. On aime ou non, une chronique n’est surtout pas là pour être appréciée de tous. Moi, j’aime. La plume, c’est Marie-Hélène Miauton. Le verbe est pesé, la forme cristalline, l’envoi précis, ajusté.

     

    Comme tout chroniqueur qui ose, Mme Miauton est truffée d’ennemis. C’est bien la preuve de son talent. Les passants, les gentils, ceux qui ne prennent aucun risque, veulent ménager leurs pairs, la presse romande, hélas, en regorge. Alors, de grâce, que vive, et vive encore, la douce acidité de Mme Miauton. Qu’elle continue de froisser, irriter, grattouiller, chatouiller, qu’elle dépare et dérange, qu’elle heurte et tranche. C’est aussi là, depuis Théophraste Renaudot, l’une des fonctions de la presse.

     

    Et ses ennemis, qu’ils l’attaquent par le verbe et par l’esprit. A en juger par certaines sécrétions récentes, ils semblent également dépourvus de l’un que de l’autre. Et, comme tous les médiocres, n’ont plus qu’un argument à brandir : celui de la disparition. « Elle nous dérange, qu’on la chasse ! ». Belle preuve de tolérance, venant des milieux qui s’en réclament tant. Et, à la première occasion, réactivent toujours le même réflexe : le Berufsverbot.

     

    Pascal Décaillet