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Liberté - Page 1197

  • Mme Peel, on a besoin de nous !

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    Lundi 06.02.12 - 11.35h

     

    Les années soixante. Nous étions enfants. La télé, noir blanc, mettait une bonne minute à s'allumer, le même temps à s'éteindre. Il n'y avait que deux chaînes: la Suisse, la France. Quelque part dans cet univers, Chapeau Melon et Bottes de Cuir. John Steed et Emma Peel. C'était une série (on disait "feuilleton") d'une qualité infiniment supérieure. La musique, le montage, la classe des acteurs, la complexité très britannique de l'intrigue (la plupart du temps, on n'y comprenait rien), l'humour. Jamais nous n'oublierons ces soirées étranges. C'était un univers.

     

    Aujourd'hui, lundi 6 février 2012, quelque part en Californie, Patrick MacNee, l'acteur qui a si magnifiquement incarné Steed, fête ses 90 ans. Nous pensons à lui. Nous aurions tant envie qu'il reprenne son combiné téléphonique, appelle Emma, l'immaculée Diana Rigg: "Madame Peel, on a besoin de nous". Générique. Musique. Excellent Anniversaire, Monsieur MacNee!

     

    Pascal Décaillet

     

  • PDC : l'éternité au pouvoir

     

    Sur le vif - Dimanche 05.02.12 - 16.00h

     

    Le revoici. Qui ? Le parti de l'éternité ! Bien sûr que le communiqué du PDC, hier 16.53h, est important. Bien sûr qu'il vise à marquer une étape dans l'évolution des alliances genevoises. Bien sûr qu'il tente de prendre date. C'était l'objet de mon billet « Saint François des Assises », hier 17.53h.

     

    L'éternité, c'est demeurer à jamais dans les allées du pouvoir. Rien d'autre que cela. Il n'est pas sûr que la force intrinsèque de ce parti cantonal, aujourd'hui, soit de nature à le rendre très confiant pour les élections de l'automne 2013. Qu'il noue des alliances, c'est la vie politique. Il appartient d'ailleurs, depuis sept décennies, à une alliance qui a fait ses preuves, a dominé la vie politique genevoise, et qui s'appelle « L'Entente ».

     

    Le PDC est de cette alliance-là. Et, jusqu'à nouvel ordre, de nulle autre. Face à la droite, il existe à Genève une famille politique, tout aussi respectable, qui s'appelle la gauche, et qui a donné au canton de très grands hommes, on pense bien sûr à Chavanne. L'un des éléments de la gauche, ce sont les Verts. Listes de gauche. Alliances à gauche (notamment avec le PS). Oui, les Verts se sont appuyés sur des dynamiques de gauche pour gagner des élections.

     

    Dès lors, comment le PDC peut-il nous expliquer qu'il entend désormais, non au coup par coup (cela se fait, nous sommes bien d'accord), mais de façon durable et structurelle, s'appuyer à la fois sur une alliance avec ses partenaires historiques de l'Entente, (la droite), et avec les Verts, qui ont toujours joué la gauche ? Avant de rédiger ce communiqué d'hier, le PDC a-t-il consulté ses partenaires de l'Entente ?

     

    La vérité, c'est que le PDC genevois, sous le vieux prétexte de réinventer la vie politique sur un pivot du Centre (combien en avons-nous vus passer, puis s'évaporer, des « réformateurs », des « rénovateurs » ?), songe avant tout à sa propre survie. Demeurer au pouvoir. Rester au Conseil d'Etat. Dans tous les cas de figure. Soit, à la gauche (sociale, humaniste, respectable) d'une équipe de droite. Soit, à la droite (pragmatique, implantée) d'une équipe de gauche.

     

    C'est cela, le décryptage du communiqué PDC d'hier, 16.53h. Le parti de l'éternité au pouvoir. Et l'éternité, c'est parfois un peu long, non ?

     

    Pascal Décaillet

     

    PS: Je file m'en expliquer avec Dieu, à Lausanne.


  • Mezzo, hier soir: la mémoire et la mort

     

    Dimanche 05.02.12 - 10.51h

     

    La Bohème, hier soir, sur Mezzo. Dans une interprétation inoubliable, à Madrid. Pourquoi cette œuvre, créée à Turin en 1896 avec Toscanini au pupitre, nous bouleverse-t-elle à chaque fois? Parce qu'il y a une femme, un homme, l'amour, la mort. Parce qu'il y a l'Italie. Parce que c'est Puccini. Parce que chacun des airs nous incendie la mémoire. Parce que le destin de ces deux-là, la femme, l'homme, est le nôtre à tous. La Bohème n'est pas un opéra des dieux, ni des héros. Non, juste une histoire d'humains. Face à la mort.

     

    Pascal Décaillet