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Flux migratoires : savoir dire NON
Sur le vif - Mardi 19.06.18 - 16.36hRéguler les flux migratoires, ça n'est pas être xénophobe. Ca n'est pas rejeter l'Autre, en tant que tel, ni affirmer une quelconque supériorité sur lui. Je crois, pour ma part, à l'égalité de chaque humain, sur cette terre. Nulle communauté, nulle race, nulle religion n'est supérieure à une autre.Mais chaque nation a le droit - et même le devoir - de déterminer, après un débat interne et en fonction de ses lois (décision parlementaire ou démocratie directe), quel flux elle estime pouvoir supporter, donc accepter légalement, pour ne pas mettre en danger sa propre cohésion sociale. J'estime, pour ma part, et depuis toujours, que chaque nation a le droit d'établir la primauté aux siens, entendez ceux qui sont déjà sur son sol, par rapport aux gens de l'extérieur. Principalement dans l'accès au travail.Cette primauté, que j'ai toujours prônée, ne signifie en rien supériorité. Non, c'est une mesure visant à préserver les équilibres sociaux internes, notamment en faveur des plus démunis : ce sont eux, et non les grands bourgeois, qui craignent les invasions migratoires, par peur que l'aide sociale ne leur soit diminuée, aux profit des nouveaux arrivants.De ma vie, je n'ai jamais considéré la question migratoire comme relevant de la morale. D'ailleurs, peu de choses, à mes yeux, en politique, doivent en relever. Non, le rapport à la migration est une gestion d'équilibres démographiques, qui doit s'opérer sans la moindre haine, dans le respect des uns et des autres. Simplement,, l'intérêt supérieur de chaque nation exige parfois que cette dernière dise NON aux migrants.C'est cela, à l'automne 2015, que Mme Merkel, sous pression d'un grand patronat avide de main d’œuvre peu regardante sur les conditions sociales et salariales, n'a pas voulu comprendre. Aujourd'hui, vient pour elle l'addition. Parce que le nouveau ministre fédéral allemand de l'Intérieur, le Ministre-Président de Bavière et chef de la CSU, Horst Seehofer, lui brandit le miroir de ses contradictions. Politiquement, la Chancelière n'est plus viable. Je doute qu'elle termine son mandat.Dans un nouvel axe Nord-Sud qui coupe l'Europe en deux, et réunit l'Italie, l'Autriche et bientôt l'Allemagne, il n'est plus question de rêver face à l'incroyable pression migratoire qui pèse sur notre continent. Il faut remplacer les postures morales par le retour de la politique. Cela signifie : savoir dire NON.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif -
Diaphanes, mais incrustés
Sur le vif - Lundi 18.06.18 - 13.43h
A Genève, quel contrôle politique le Parlement a-t-il la capacité d'exercer sur l'armada des secrétaires généraux adjoints, dans les Départements ?
Quand on voit certains transferts récents, et ce qu'ils représentent comme permanence dans l'ordre de l'influence et du pouvoir, on se dit que la représentation populaire, qui n'est pas là pour faire de la figuration mais pour contrôler l'exécutif et l'administration, devrait exercer cette mission de haute main sur ces singuliers états-majors.
Il n'est écrit nulle part que les mêmes hommes de l'ombre doivent, sans le moindre contrôle des élus, continuer ad æternam d'exercer le poids de leur influence tentaculaire, nourrie de leurs réseaux, dans la machinerie de l'Etat.
La République, c'est le contrôle des ministres par les élus du peuple. Et non l'incrustation de certains commis, aussi diaphanes aux yeux du public qu'ils sont ancrés dans l'appareil du pouvoir.
Pascal Décaillet
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Il défrise. Et alors ?
Sur le vif - Dimanche 17.06.18 - 16.08hQue le ministre suisse des Affaires étrangères décoiffe et défrise les vieilles habitudes, je veux bien. Encore faut-il que ce travail s'opère dans le bon sens. J'entends pas là, un sens qui serve les intérêts supérieurs de notre pays face à l'Europe, son rôle de médiateur pour la paix ; et au Proche-Orient, l'équilibre du respect prodigué aux antagonistes.Respect pour Israël, dont il n'est pas question de remettre en cause l'existence. Et respect EXACTEMENT aussi fort pour les Palestiniens, prise de position sans appel et sans équivoque pour que ces derniers puissent disposer d'un État indépendant et souverain.Parce que juste défriser, ou décoiffer, pour la seule émotion capillaire de l'image produite, c'est un peu court.Pascal DécailletLien permanent Catégories : Sur le vif