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Sur le vif - Page 526

  • Non au droit de vote des étrangers

     

    Sur le vif - Lundi 11.02.19 - 09.33h

     

    Genève : la gauche revient avec l'immense errance du droit de vote aux étrangers. Je soutiens, pour ma part, la nécessité d'un lien indéfectible entre droit de vote et nationalité. À tous les échelons. Y compris local.

     

    La citoyenneté exige un périmètre. Une adhésion consentie, et formalisée, à la communauté d'appartenance d'une nation, ce que la langue allemande appelle "Gemeinschaft". Que les démarches pour accéder à la nationalité soient favorisées, on peut en discuter. Mais il faut faire ce pas. Entrer dans le périmètre.

     

    À Genève, les étrangers ont le droit de vote sur le plan municipal. J'étais contre, mais c'est acquis, n'y revenons pas. Mais comme citoyen, comme homme libre exprimant son opinion, je combats toute extension de ce droit.

     

    Je vous prie de n'y voir nulle xénophobie. Je n'éprouve pour l'étranger ni la moindre peur, ni la moindre forme de rejet. Je considère que chaque être humain, sur la Terre, en vaut un autre. Je rejette toute forme d'idéologie fondée sur l'inégalité, celle des races, des religions, des ethnies.

     

    Très calmement pourtant, je combats depuis toujours le droit de vote aux étrangers. Parce que je crois à l'échelon des nations. Je crois à l'intimité sacrée, dans l'ordre de la mémoire et du destin, qui lie entre eux ceux qui adhèrent à une communauté d'appartenance. Une Gemeinschaft.

     

    A chaque membre de la communauté nationale, doit appartenir le droit indivisible, inaliénable, de se prononcer par le vote sur le destin du pays. Ou du Canton ! Car il n'y a rien de pire que cette idéologie fragmentée de la nation qui, sous prétexte de notre fédéralisme suisse, entend séparer les droits de vote sur le plan communal, cantonal ou fédéral.
     
    Pour les partisans du droit de vote aux étrangers, c'est une forme d'entrisme qui ne dupe personne : on commence par la Commune, on continue avec le Canton, et puis un jour on montera bien gentiment à l'échelon fédéral. Ne soyons pas dupes de ce petit jeu.

     

    Je dénonce et combats, depuis toujours, ceux qui veulent exploser l'échelon national, au profit de flasques conglomérats, ou d'un cosmopolitisme errant.

     

    On ne joue pas avec les valeurs de la nationalité. Sauf à vraiment vouloir faire monter les extrêmes. Je doute que la gauche y soit gagnante.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Merci, Jeunes Verts ! Merci, Parti du Travail !

     

    Sur le vif - Dimanche 10.02.19 - 15.23h

     

    Mitage du territoire au niveau fédéral, caisse publique ou soins dentaires remboursés à l'échelon genevois, nous avions là, lancés par de courageux comités d'initiatives, des thèmes passionnants. Qui touchent de près la vie des gens, leur rapport au paysage, à la santé, valeurs immatérielles et tellement centrales, dans nos vies. Nous n'étions pas, avec ces sujets-là, dans l'abstraction de quelques horlogers de la pensée, mais dans le concret, le sensible, le vital.

     

    A Genève, ces trois initiatives sont refusées, mais avec des résultats parfaitement honorables pour les initiants : 52,3% seulement de non pour le mitage, 54,8% pour les soins dentaires, 55,6% pour la caisse genevoise d'assurance maladie à but social. Défaites plus qu'honorables ! Les sujets demeurent sur la place publique. Près d'un Genevois sur deux y était favorable.

     

    Dans notre démocratie suisse, nous devons toujours accepter les résultats. Mais nous pouvons, tout autant, féliciter les Jeunes Verts, ainsi que le Parti du Travail : ils ont amené de magnifiques débats, tellement concernants pour les gens. Sur l'ensemble des thèmes qu'ils nous ont proposés, après la défaite d'étape de ce dimanche 10 février 2019, le combat des idées - le seul qui vaille - continue.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le passant qui se prend pour un roi

     

    Sur le vif - Samedi 09.02.19 - 11.00h

     

    Porté dans sa campagne par les puissances de l'usure et de la spéculation, mais aussi par l'idéologie cosmopolite, mondialiste, destructrice de repères et de frontières, Macron perd toute mesure, tout ancrage, tout sens des réalités, dès qu'il s'agit de la nation, de la mémoire et de l'Histoire. Comme si ces questions-là, pourtant premières pour un Président de la République française, lui échappaient totalement.

     

    M. Macron est sûrement un homme intelligent. Il a fait de très bonnes études, fréquenté le philosophe Paul Ricoeur, nagé comme un poisson dans les eaux de la Banque Rothschild, avancé ses pions dans le capitalisme de casino.

     

    Mais cet univers-là, celui des marchands du Temple, se situe à des milliers de lieues marines de la plus haute marche de l’État, dans ce pays qui s'appelle la France.

     

    Les Français n'ont rien contre les banquiers. Mais au plus haut niveau, ils sont en attente d'autres valeurs. La capacité - celle d'un Charles de Gaulle - à incarner la permanence de l’État dans la durée, sa lutte contre les féodalités, sa puissance d'arbitrage au service de tous, à commencer par les plus faibles. Son rapport à la mémoire, aussi, sa capacité à nous faire revivre la grande geste de l'Histoire nationale.

     

    Au lieu de cela, qu'avons-nous ? Un passant, qui se prend pour un roi. Un petit veinard, élu par défaut dans l'écroulement général de 2017, qui confond sa chance avec une prédestination de la Providence. Un moraliste, au service des puissants. Un obligé des financiers. Au mieux, une figure de la Restauration ploutocratique, avec son suffrage censitaire, ses libertés de presse et d'opinion étouffées. Au pire - et il semble que nous soyons partis pour cela - le parfait usurpateur d'une fonction dont il n'a jamais pris la mesure, faute de la moindre culture historique.

     

    Emmanuel Macron, légitime encore pour trois ans, est une erreur de l'Histoire. Un accident de parcours. Les sentiments de révolte et de colère, chez des millions de Français, face à ce non-sens politique, sont parfaitement justifiés.

     

    Pascal Décaillet