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Sur le vif - Page 491

  • Choisir

     

    Sur le vif - Dimanche 25.08.19 - 11.47h

     

    Il faudra quand même un jour que l'UDC se décide entre sa tendance protectionniste, nationale, proche du peuple, des indépendants, des paysans, des petits artisans, soucieuse de cohésion, et son aile ultra-libérale, celle qui pactise avec les cosmopolites et les déracinés.

    On ne peut servir à la fois la nation, dans ce qu'elle a de rassembleur et de fraternel, au sein d'un horizon délimité par l'Histoire, la géographie, une communauté de destin et d'émotions, et d'autre part le flux immatériel du profit mondialisé. Un jour, il faut choisir.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Mercosur : NON !

     

    Sur le vif - Samedi 24.08.19 - 18.12h

     

    NON à l'Accord avec le Mercosur. Une fois de plus, la paysannerie suisse, notamment les producteurs de viande bovine, se trouve sacrifiée sur l'autel de l'idéologie du libre-échange.

    En compensation, les sacro-saints exportateurs de machines obtiennent, une nouvelle fois, des facilités. Tant mieux pour ces derniers, et on va revenir nous répéter "qu'un franc sur deux se gagne à l'étranger", ce qui est vrai. Mais à force de tout miser sur ce mantra, on en vient à oublier les intérêts vitaux supérieurs de notre pays. Au premier plan d'entre eux, la survie de notre agriculture.

    Les intérêts vitaux de la Suisse, ce sont les équilibres. Notre pays, depuis 1848, s'est construit sur eux. Assurément, la préservation d'un secteur primaire fort, dans l'agriculture, en fait partie. Pour cela, il faut clairement sortir le volet agricole de la sauvagerie du libre-échange mondialisé, qui est une pure calamité.

    Mes propos son protectionnistes ? Et comment ! Je les assume à 200%.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • PDC genevois : mon désaccord, mais aussi mon respect !

     

    Sur le vif - Vendredi 23.08.18 - 19.19h

     

    Je vais vous surprendre, mais je salue le PDC genevois dans son soutien à l'adhésion de la Suisse à l'Union européenne. Oh, j'y suis pour ma part plus opposé que jamais. Mais en abattant cette carte, le PDC propose une option claire, identifiable : il simplifie un ensemble d'équations trop complexes. Au demeurant, il fait acte de courage : un Suisse sur quatre, seulement, est favorable à l'adhésion. Cette fois, on ne peut pas dire que le PDC GE aille dans le sens du vent.

    Je suis la politique européenne de la Suisse depuis plus de trente ans. Je l'ai suivie de très près pendant mes longues années à la RSR, j'ai couvert la votation EEE du 6 décembre 1992, et toutes les autres, notamment sur les bilatérales. Je suis d'encore plus près l'Histoire de l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, CECA, puis Traité de Rome (1957), extension à douze, puis dix-huit, aujourd'hui vingt-huit. J'ai beaucoup écrit sur le poids de l'Allemagne depuis 1989, c'est l'un des thèmes qui m'habitent le plus profondément.

    Citoyen, je combats absolument l'idée d'une adhésion. Mais pas du tout la nécessité d'en parler, de se proclamer pour ou contre, d'en découdre, d'en débattre. Car au fond, l'enjeu de destin est là : dire oui, ou dire non à l'adhésion. L'extrême complexité de nos relations avec Bruxelles, avec toujours cette revendication d'un statut spécial pour la Suisse, posait déjà problème dans l'essence et la nature mêmes du débat EEE de 1992. Pourquoi diable la Suisse n'aurait-elle pas le droit de se poser franchement la seule question qui vaille, celle d'en être, ou de n'en être point ?

    Je pense que la réponse serait non. Je milite à fond pour ce non. Je suis, pour une fois, dans l'opinion majoritaire de mes concitoyens. Mais en aucun cas je ne reprocherais à une formation politique d'avoir le courage de poser la vraie question. Je suis assez souvent minoritaire, dans mon propre pays, pour ne pas saluer ceux qui osent une position qui paraît perdue d'avance.

    Au PDC genevois, je dis donc mon total désaccord. Mais mon respect, pour sa clarté et son courage. Il est parfois nécessaire, en politique, de frôler le suicide pour libérer, dans l'éther, quelques fragments de lumière.

     

    Pascal Décaillet