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Sur le vif - Page 490

  • Allemagne-Pologne : rien n'est réglé !

     

    Sur le vif - Mardi 27.08.19 - 09.51h

     

    Nous ne nous étendrons pas ici sur le chiffre absolument délirant (800 milliards d'euros, selon le Temps) exigé bien tardivement par la Pologne, auprès de l'Allemagne, au titre de réparations de guerre, ou plutôt de toutes les horreurs vécues par ce pays-martyr lors du second conflit mondial.

    Que la Pologne ait vécu le pire, c'est certain. Dépecée entre Allemands et Soviétiques dès septembre 1939, elle a connu la guerre, la déportation, la présence sur son sol des camps d'extermination, l'ampleur de sa souffrance n'est pas imaginable.

    Ce qui compte, pour l'analyste qui entend placer les événements dans le champ diachronique, c'est de considérer les évolutions territoriales de la Pologne, à l'Est comme à l'Ouest (et même au Sud, si on pense à la Galicie austro-hongroise), comme résultantes d'enjeux de pouvoirs, et non d'idéologies. En clair, que la Pologne fût communiste de 1945 à la fin de la Guerre froide, ne saurait constituer un élément l'emportant sur les considérations nationales.

    La Pologne a un premier grand problème de voisinage, qui s'appelle la Russie. C'est maintes fois séculaire, complexe, mal connu chez nous, il faut étudier à fond les cartes et les traités. Rappelons-nous que ce pays a carrément été gommé de la carte, à une certaine période.

    Et puis, depuis le règne du grand Frédéric II (1740-1786), la Pologne a un problème (plus récent) avec la Prusse. L'enjeu de septembre 1939, éclipsé par la nature mondiale de ce qu'est devenu le conflit, c'étaient les millions d'âmes des minorités allemandes à l'Ouest de la Pologne, en Silésie et en Poméranie (exactement les deux régions conquises par Frédéric II). J'ai passé tout un été, en 1972, tout au Nord de l'Allemagne, chez l'un de ces Allemands de Pologne, ancien combattant du Front de l'Est, ayant passé l'Elbe par miracle en 1945.

    En reconnaissant, en 1970, la ligne Oder-Neisse comme frontière naturelle historique entre l’Allemagne et la Pologne, puis surtout en allant s'agenouiller à Varsovie, devant le Mémorial du Ghetto, l'immense Chancelier Willy Brandt a donné deux signes de réconciliation. Ce fut un moment d'une intense puissance. Le destin était au rendez-vous.

    Pour autant, la question germano-polonaise n'est pas réglée. Un jour ou l'autre, dans un domaine où l'Histoire a tout son temps, elle réapparaîtra. Hélas, depuis Kohl et la chute du Mur, la Pologne n'est considérée par les Allemands que comme une terre d'investissements pour les grandes entreprises germaniques. N'est-ce pas là, le pire mis à part, la version moderne du plan d'asservissement naguère mis en oeuvre par le fracas des armes ?

    Les 800 milliards demandés par la Pologne sont délirants, certes. Mais ils sont à prendre comme la résurgence du malaise et du mal-être d'un pays d'Europe coincé entre deux voisins dont aucun ne lui a vraiment prouvé, ces derniers siècles, lui vouloir le moindre bien.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • France-Brésil : nos infos

     

    Sur le vif - Lundi 26.08.19 - 15.36h

     

    Sur ordre de l'Elysée, le porte-avions Charles de Gaulle, rebaptisé "porte-avions Cohn-Bendit" pour tromper l'adversaire, accompagné de l'ensemble des sous-marins nucléaires français, se dirigent vers le Brésil, afin d'en attaquer les côtes dès jeudi. Bombardement simultané de Bahia, Recife et Rio de Janeiro programmé pour jeudi 18h. La prise de Brasília par les Forces terrestres est prévue pour vendredi 15h. Et l'exfiltration de M. Bolsonaro pour le Fort de Montluc, pour samedi 18h. L'allocution télévisée de M. Macron, célébrant la victoire, se déroulera en direct au Journal télévisé de samedi 20h. Le Chant du Départ sera entonné par Ruth Elkrief, sur BFMTV.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Le peuple de Prusse, le peuple de Saxe

     

    Sur le vif - Dimanche 25.08.19 - 14.45h

     

    Vous aimez quand les peuples s'expriment ? Rendez-vous dimanche prochain, 1er septembre, pour les élections régionales dans les Länder de la Saxe et du Brandebourg. Deux régions que j'ai l'honneur de bien connaître. Et qui ne sont pas précisément constituées que de bobos post-modernes, hantés par les questions sociétâââles. Mais d'ouvriers. De chômeurs. De déshérités. Chez les aînés, beaucoup de nostalgiques de la DDR.

    Toute une Allemagne méconnue. Pas celle qui carbure à 200 sur les autoroutes avec des Mercedes. Plutôt celle que rien ne retient dans la grande aventure de la vie, si ce n'est ce fil ténu, cet ultime sentiment, parfois incroyablement puissant, d'appartenance à une communauté nationale, "Gemeinschaft". Le peuple de Prusse, et le peuple de Saxe.

    Cette Allemagne-là, allez savoir pourquoi, n'a pas explosé de jouissance, l'automne 2015, lorsque Mme Merkel a pris la lumineuse décision d'ouvrir les frontières.

    Dimanche prochain, cette Allemagne-là, puisqu'on veut bien (jusqu'à quand ?) lui donner la parole, s'exprimera.

     

    Pascal Décaillet