Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur le vif - Page 413

  • Quand la gauche genevoise se fourvoie à 100%

     

    Sur le vif - Mercredi 08.04.20 - 13.56h

     

    Hallucinant ! Au moment où nombre d'esprits commencent à prendre conscience de l'impérieuse nécessité d'un redémarrage économique, voilà que la gauche genevoise demande qu'on suspende l'activité des "secteurs non-essentiels".

    Qui va définir la nature "essentielle", ou non, d'un secteur ? Le Comité directeur du PS ? Celui des Verts ? Les 36 composantes rivales d'Ensemble à Gauche ? Les syndicats de fonctionnaires ? Les chercheurs en sciences sociales ? Jacques Dubochet ?

    Sans l'économie, pas de salaires. Sans salaires, pas d'impôts pour les caisses de l'Etat. Sans argent dans les caisses de l'Etat, pas de prestations sociales. Donc, tout part du travail, de l'imagination créatrice, du mouvement : c'est cela l'économie, toute personne qui bosse en est un acteur, la caissière ou le nettoyeur, tout autant que le nabab avec son gros cigare.

    Je n'ai, pour ma part, jamais jugé les gens en fonction de leur statut social, j'admire tout travailleur, toute énergie, d'où qu'ils viennent. Mais je sais une chose, apprise tôt dans ma vie : on ne gagne rien dans l'immobilisme, dans l'attentisme, on gagne tout en se prenant en charge, en se mettant en mouvement.

    J'apprécie la gauche genevoise, passe ma vie à dialoguer avec elle, comme avec toutes les formations politiques. Mais là, elle a totalement tort. Au moment où il faudrait un signal de redémarrage, elle se fourvoie dans le signe contraire. Et comme toujours, se couvrant derrière le prétexte médical, elle s'apprête à nous servir sa grande spécialité : nous faire la morale.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Et maintenant, priorité aux thèmes !

     

    Sur le vif - Mardi 07.04.20 - 16.04h

     

    Dans nos 45 Communes genevoises, dont les 21 qui restaient encore à pourvoir, les jeux sont faits. La démocratie a fonctionné. A fond, pour le premier tour : jamais nous n'aurons, mes collègues et moi, autant animé de débats communaux ! Au ralenti, et c'est le moins qu'on puisse dire, pour le second. Mais c'est ainsi, c'est la vie, c'est la politique, elle doit s'accommoder des imprévus, et le virus en est un, majeur.

    Il convient donc de féliciter les élus. Tous, ceux des 45 Conseils administratifs, ceux des 45 Conseils municipaux. Ils se sont battus, ils ont gagné, ils sont légitimes. Notre vie communale, pour cinq ans, a ses magistrats et ses représentants dans les délibératifs.

    Il convient, aussi, d'avoir une pensée pour les battus. Dans une démocratie, tous sont estimables, s'ils se battent et nourrissent la vie citoyenne. Pour ma part, j'ai une pensée particulière pour Simon Brandt, un homme seul et courageux, qui revenait de très loin, après sa mésaventure de décembre. Puisse-t-il continuer, au Conseil municipal, de tenir son rôle critique, intelligent, bosseur de dossiers, au service de la Cité. Une pensée, aussi, pour Maria Perez, militante sincère et combative, qui a porté très haut la bannière du Parti du Travail. Et puis, plein de pensées, pour plein d'autres.

    Genève, sauf retournement majeur, s'apprête à vivre trois années sans élections. Pour nous, passionnés viscéraux de politique, c'est une occasion inespérée : tout centrer, non sur les personnes, mais sur les THÈMES. Plus que jamais, notre démocratie a besoin de ce recentrage. Puisse-t-elle, plus que jamais, être un lieu d'échanges, de débats, d'idées, où puissent s'entrechoquer, non les personnes, mais les arguments.

    Dans notre démocratie, les élus décident, mais c'est tout, c'est leur seul privilège. Le débat, lui, appartient à toutes les citoyennes, tous les citoyens. Pour le faire vivre, nous avons en Suisse le plus beau des instruments : la démocratie directe. Qu'elle vive, plus que jamais ! Nous avons infiniment besoin de cette sève citoyenne, venue d'en bas, pour faire monter les idées nouvelles.

    Notre démocratie est l'affaire de tous. Sa survie, comme celle de notre pays, dépend de nous, Et de nous seuls.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Loin du bal, les vampires !

     

    Sur le vif - Mardi 07.04.20 - 10.59h

     

    La crise aura au moins eu un mérite : celui de mettre un moment au frigo les deux grandes hystéries societâââles qui avaient vampirisé 2019. On parle beaucoup moins de genre, beaucoup moins du GIEC. Et ça fait un bien fou.

     

    Pascal Décaillet