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Sur le vif - Page 416

  • 45 fiertés, une République

     

    Sur le vif - Lundi 02.03.20 - 14.55h

     

    Ce qui doit sortir vainqueur du 15 mars prochain, ça n'est pas la droite, ni la gauche, ni les improbables coagulations centristes dans l'eau trouble du bénitier.

    Non. Ce qui doit gagner, c'est la Commune. Échelon premier, en proximité, en présence, en affection.

    La Commune, à Genève, est largement antérieure au Canton (1815). 45 Histoires passionnantes, où se mêlent l'époque romaine, les sites paléochrétiens, la ferme médiévale, les familles, les découpages, les échanges. La Commune est complexe, peu lisible au premier abord, elle nécessite patience et amour, passion pour la micro-Histoire, qui n'épouse pas toujours les succès et les revers des nations.

    45 Communes, 45 fiertés. Des hommes et des femmes qui s'organisent, à l'horizon du visible. C'est concret, c'est vérifiable, ça touche le voisin, il faut du doigté.

    En couvrant à fond ces municipales 2020, j'ai maintes fois pensé à la Constitution d'Athènes, d'Aristote, et ce passage sur lequel j'étais tombé, il y a si longtemps, en langue grecque, en examen. Il y était question de bornes qu'on arrachait, c'était vif et poignant, réel, c'était une forme de Commune.

    En 1871 aussi, la Commune. Celle de Paris. La guerre, les Prussiens aux portes, la misère, la révolte. Et finalement, les Versaillais, sur ordre de Monsieur Thiers, pour écraser dans le sang ce rêve d'humains.

    A Genève, 45 Communes, non comme des fiefs. Mais comme 45 organes vitaux de notre République. Elles font corps. Ensemble, elles constituent un corps supérieur, qui sans elles n'est rien.

    La Commune figure dans l'identitaire genevois l'ancestralité du passé. Elle pourrait bien, face au jacobinisme et à l'arrogance d'un Etat transformé en surintendant vorace et supérieur, préfigurer un avenir. Plus libre, plus fraternel, réconcilié avec les racines.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Juste avant la mort, le déclin

     

    Sur le vif - Dimanche 01.03.20 - 14.06h

     

    La démocratie chrétienne jurassienne est historiquement, philosophiquement, culturellement, l'un des piliers de la démocratie chrétienne suisse. Autant qu'en Valais, autant qu'à Fribourg. Elle a joué, dans le dernier siècle, un rôle fondamental dans la genèse du futur canton, sa construction identitaire, son affirmation dans l'ordre de l'existence, de l'indépendance. Lisez les grands penseurs de l'entre-deux-guerres, lisez les Helvétistes, lisez Gonzague. Imprégnez-vous des racines intellectuelles et morales du mouvement jurassien d'affranchissement.

    Le revers qu'elle subit aujourd'hui marque une étape, dans la politique en Suisse romande. Non que les héritiers suisses du Zentrum bismarckien, ou de la Doctrine sociale de 1891, soient en voie de disparition. Mais de régression, oui. Car perdre, n'est rien. Ni même mourir, si c'est pour renaître, en quelque Pâque de folie et d'espérance. Mais ne plus être, là où l'on fut beaucoup... Subir le désaveu, sur la scène même où l'on porta naguère le sens. Voir s'éclipser la bannière, là où jadis elle fut imprégnée de la plus brûlante des lumières.

    Dans d'autres cantons de Suisse romande, pour ne porter son regard que sur l'aile latine des épigones de Léon XIII, un frisson, ce dimanche 1er mars 2020, peut électriser les épidermes. Non celui de la mort. Mais celui du déclin.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Bravo, Simon Brandt !

     

    Sur le vif - Mardi 25.02.20 - 17.09h

     

    Annoncé ce mardi 17.01h par le Ministère public, le classement partiel de la procédure contre Simon Brandt appelle un commentaire à chaud.

    "Aucun indice, après une analyse approfondie, ne vient confirmer la consultation par Simon Brandt d'une inscription au journal de la police ("main courante")", nous dit textuellement le Parquet.

    En clair, Simon Brandt est exonéré de l'essentiel.

    En clair, fallait-il onze policiers, lors de son interpellation, pour en arriver là ?

    En clair, tous les journaux ayant fait état de cette affaire rocambolesque consacreront-ils autant d'espace au classement de l'affaire ?

    En clair, voilà, comme nous l'avions écrit dans notre commentaire de GHI, un homme droit dans ses bottes, un candidat qui a su tenir sous une pression inimaginable, un type qui n'a pas flanché.

    Pour ma part, à ce candidat sérieux, soucieux du bien public, connaissant à fond ses dossiers, imaginatif quant aux réformes à adopter pour la Ville, je dis simplement : BRAVO, SIMON !

     

    Pascal Décaillet