Sur le vif - Mercredi 03.03.21 - 15.27h
Demander à la Task Force de se la coincer, cela n'a strictement rien à voir avec une restriction de la liberté de parole des scientifiques.
En démocratie, il ne saurait d'ailleurs exister, spécifiquement, de "liberté de la parole des scientifiques". Mais une liberté de parole générale pour toutes les citoyennes, tous les citoyens. Y compris, parmi tous les autres, les scientifiques. J'entends pas là que leur savoir ne leur confère nulle liberté de parole supplémentaire à celle du profane.
La Task Force, en tant que telle, n'a pas à donner son opinion au grand public, encore moins à organiser des conférences de presse. Elle est un organe du Conseil fédéral, ses membres sont rétribués, ils ont une mission : donner au gouvernement les meilleures informations pour combattre le virus. L'officier de renseignements nourrit le dossier de son chef, il ne s'adresse qu'à lui.
La mission de la Task Force, comme celle de n'importe quel organe du Conseil fédéral, est de diriger sa parole vers l'instance qui l'a mandatée, et de lui en réserver l'exclusivité. Ensuite, le gouvernement décide, et c'est lui qui communique.
Sinon ? Eh bien sinon, c'est le foutoir.
Pascal Décaillet