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Sur le vif - Page 27

  • Les fonds de tiroir indécents de la gauche municipale

     
     
    Sur le vif - Vendredi 11.04.25 - 13.14h
     
     

    Profiter des toutes dernières séances du Municipal de gauche pour faire passer des méga-projets à coûts phénoménaux, est un comportement politique inqualifiable.
     
    Le majorité politique, au Municipal, a changé. Elle est maintenant à droite. Certes, la nouvelle législature ne commence que le 1er juin, mais le signal est donné. L'équipe sortante doit en tenir compte. Elle doit se contenter, jusqu'au 31 mai, de régler les affaires courantes. Elle n'a pas à prendre de décisions politiques, impliquant des dépenses considérables. Avec l'argent des contribuables.
     
    Ces tristes méthodes sont certes courantes, partout dans le monde. Elles sont révélatrices de l'arrogance du pouvoir. Tout pouvoir, d'où qu'il vienne. Cette gauche municipale, jusqu'au dernier jour de la législature, s'accrochera donc à son clientélisme, à ses prébendes.
     
    Dimanche, elle gardera sa majorité à l'exécutif. Mais dès le 1er juin, pour cinq ans, un Municipal à majorité de droite pourra jouer la cohabitation. Puisse-t-il le faire sans la moindre concession. Et rappeler à l'arrogance du pouvoir que les décisions doivent être prises au service du peuple. Et non pour asseoir l'éternité d'une caste.
     
     
    Pascal Décaillet

  • L'autre chute

     
     
    Sur le vif - Lundi 07.04.25 - 13.08h
     
     
     
    Les bourses ne sont pas les seules à dégringoler : la chute des audiences des radios RTS, depuis la fin de la FM au 1er janvier 2025, confirmée par l'étude Mediapulse Radio Data, publiée aujourd'hui, est vertigineuse. Cette décision, qui est celle de la SSR, est la plus catastrophique depuis des décennies.
     
    Deux spécialistes de l'audiovisuel, Roger Schawinski et votre serviteur, avaient pourtant tiré la sonnette d'alarme, pour ma part pendant des années. Nos arguments : la FM est un système de diffusion génial, léger, concurrentiel, capable de tenir encore de longues années. Il garantit notre indépendance technique, beaucoup plus que certains prestataires du DAB+.
     
    Les responsables de ce pataquès ? Tout au plus, on les mettra dans un placard doré. Pour attendre leur retraite, avec poste bidon, au titre ronflant. Et salaire de ministre.
     
    Ils feront quoi ? Réponse : ils ne feront rien ! Un micro, ils ne savent même pas ce que c'est. La passion radiophonique, ils s'en contrefoutent. L'essence même d'une production radio, avec un chef qui donne l'exemple, une mini-équipe de choc, avec esprit commando et la folie de monter des coups, tout cela est à des milliers de lieues marines de leur entendement.
     
    Ils sont juste là pour engraisser l'Appareil. Qui le leur rend, reconnaissons-le, avec une admirable constance.
     
    Ils sont des généraux d'état-major, assoupis. Leurs galons, ils ne les ont jamais conquis sur le terrain, ni dans des batailles. Mais dans leur infinie patience à blanchir sous le harnais.
     
    Eh bien, qu'ils blanchissent ! Quant à nous, gens du métier, vivons nos passions. En remettant passionnément, jour après jour, l'ouvrage sur le métier. Sans jamais céder à nulle fatigue. Sans nous lasser. Que notre désir, pour reprendre le si beau mot de René Char, demeure désir.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Nous étions donc à ce point des vassaux ?

     
     
    Sur le vif - Dimanche 06.04.25 - 15.09h
     
     
     
    Le choc des tarifs douaniers, décrétés avec un arbitraire ubuesque par Trump, déboussole la Suisse. A vrai dire, il en révèle davantage sur nous, nos orientations économiques depuis la Seconde Guerre mondiale. Et surtout, notre absence cruelle, hallucinante, de politique économique cohérente, depuis la chute du Mur et le fléau ultra-libéral qui déferle sur l'Europe.
     
    Prenez un entrepreneur. Leçon no 1 : diversifier sa clientèle. De façon à survivre, même si un très gros partenaire vous laisse tomber. Pour cela, il faut apprendre à compter sur soi-même, et soi-même seulement, sur sa propre capacité de réinvention en cas de coup dur. C'est valable pour toute entreprise. C'est valable aussi pour une nation.
     
    Soyons clairs. La Suisse a fondé sa prospérité sur les exportations. Ca lui a plutôt bien réussi. Mais les temps changent, et le trumpisme économique n'est certainement pas une parenthèse. Nous entrons dans une ère de protectionnisme. Elle était prévisible depuis des années, déjà d'ailleurs sous Biden. La Suisse ne s'y est absolument pas préparée. Nos conseillers fédéraux responsables de l'économie, infiltrés jusqu'à la moelle par l'idéologie du libre-échange, n'ont rien vu venir. Ou plutôt, rien voulu voir venir. Leur responsabilité, dans cette impéritie, est écrasante.
     
    La Suisse a besoin d'une politique économique. Jusqu'ici, elle n'en avait pas ! Au nom de la liberté des entreprises, elle s'interdisait même d'en avoir ! C'est une absurdité. Liberté d'entreprendre oui, mais dans des cadres nationaux, où la politique économique doit être définie en fonction des intérêts supérieurs de chaque peuple, et non pour huiler, encore et toujours, la machine financière mondialisée.
     
    La Suisse, Trump ou pas Trump, doit réorienter son économie vers son propre marché intérieur. Et cesser de sacraliser l'exportation, en faisant à Berne tous les caprices de son puissant lobby. Elle devait le faire depuis des années. Nos gouvernants se sont accrochés aux ultimes profits que pouvait encore générer un ultra-libéralisme destructeur de cohésions sociales.
     
    Enfin, où est la "neutralité", quand un immense client, Outre-Atlantique, au demeurant la première puissance impérialiste du monde, est capable, par une chiquenaude mentale de son Président, de désorienter à ce point nos esprits ? Nous étions à ce point vassal, dominion, et finalement sujet de l'Oncle Sam ?
     
     
    Pascal Décaillet