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Sur le vif - Page 27

  • Deux initiatives santé : commentaire Décaillet

     
     
    Sur le vif - Dimanche 09.09.24 - 15.32h
     
     
     
    Santé : l'initiative du PS était parfaitement claire, c'est une vertu cardinale quand on prétend proposer un texte au peuple et aux cantons. Mais elle allait trop loin, elle était floue sur le financement, elle n'était pas de nature à convaincre les cantons alémaniques, qui ont un tout autre rapport au rôle de l'Etat.
     
    Quant à celle du Centre, personne n'y a rien compris. Partant d'une louable intention (réduire les coûts de la santé), mais proposant un méli-mélo qui ressemblait plus à de la cuisine parlementaire complexe qu'à un objet clair et rassembleur, comme l'était, le 3 mars, la 13ème rente AVS.
     
    C'est cette complexité, cette absence de prise de congé du système actuel, qui a été sévèrement sanctionnée, aujourd'hui, par l'électorat. Regardez les chiffres : le rejet de l'initiative du Centre est impitoyable. Celui de l'initiative socialiste demeure très honorable. Il va sérieusement falloir que le Centre, s'il tient à lancer des initiatives, en adopte l'impératif de clarté, le solfège, la grammaire. On ne présente pas un texte au peuple et aux cantons comme à une Commission de la Santé du Conseil des Etats.
     
    Une chose est sûre : l'avenir appartient à la démocratie directe, sur nos grandes assurances sociales, qui fondent la cohésion du pays. Mais il faut des textes clairs. Immédiatement compréhensibles, comme l'était la 13ème rente AVS. Surtout, il faut des textes ayant le courage de la RUPTURE avec la mélasse prévalant depuis 30 ans. Car l'opacité marécageuse, toujours, favorise le possédant, le puissant. Au détriment du plus grand nombre.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Les chiffres. Le réel. La lucidité politique.

     
    Sur le vif - Dimanche 09.06.24 - 13.41h
     
     
    Le dimanche 26 mai dernier, à la toute fin du GRAND GAC opposant Maryam Yunus à Lionel Dugerdil sur le droit de vote des étrangers, le Père Décaillet a donné son pronostic : "62% de NON". Vous pouvez vérifier, c'est sur le Replay. Résultat, ce dimanche 9 juin : 61,2% de NON. En connaissance du terrain, ça nous change des sondages SSR, non ?
     
    Plus de trois cinquièmes de NON : nous sommes exactement dans les proportions droite-gauche, au niveau cantonal. Ce fut un vote droite-gauche. Et le soi-disant "parti charnière", aux ordres du chef prétorien ne songeant qu'à soigner son blason, n'a été d'aucune charnière, d'aucun poids dans la balance.
     
    Et sans doute l'électorat de ce parti n'a-t-il absolument pas suivi l'effet de mode recherché, pour sa seule image, par le chef charismatique.
     
    Et le groupe parlementaire de ce parti ferait bien d'acquérir un peu d'indépendance par rapport à son ministre. Plutôt que de jouer les godillots, aux ordres du chef.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Dix-huit ans comme entrepreneur

     
    Sur le vif - Jeudi 06.06.24 - 14.03h
     
     
    Il y a 18 ans, jour pour jour, 6 juin 2006, je me rendais au Registre du Commerce, pour fonder mon entreprise. Je devenais entrepreneur, comme l'avaient été mon père Paul (1920-2007), ingénieur en génie civil, et son père à lui, mon grand-père Emile (1887-1941).
     
    Je n'ai jamais parlé de "start-up". Jamais joué sur aucun effet d'annonce. Jamais usé de mots anglais, pour impressionner la galerie. Jamais emprunté un seul centime. Jamais lancé le moindre investissement inconsidéré. Je suis un entrepreneur prudent, limite timoré. Je déteste les flambeurs, ceux qui jouent avec l'argent. Pour être franc, j'ai plutôt la trouille.
     
    Ces dernières semaines, atteint dans ma santé, j'ai failli tout lâcher. Grâce au soutien de mon épouse, et de mes médecins, je n'ai pas craqué. J'ai tenu. Comme en 2005.
     
    Depuis 18 ans, j'ai juste, jour après jour, fait mon boulot. Comme tant d'autres responsables de petites entreprises. Dans le domaine exact qui est le mien, sans jamais en déborder. Il faut faire son métier, tout son métier, rien que son métier, c'est la clef de la durabilité.
     
    18 ans après, mon entreprise est encore là. Et moi aussi. Je remercie mes partenaires, à qui me lient estime, confiance mutuelle, amitié.
     
    Parlons des entreprises qui durent. Et qui se fondent sur le savoir-faire, la compétence, la confiance.
     
    Les cocktails, le cliquetis, le marketing, le mantra forcené "innovation", laissons à d'autres.
     
    Pour ma part, j'ai mieux à faire : mon boulot, tout simplement.
     
     
    Pascal Décaillet