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Lionel Dugerdil : l'autre droite

 
 
Sur le vif - Mardi 27.05.25 - 16.27h
 
 
Dans la complémentaire genevoise du 28 septembre au Conseil d'Etat, la candidature Dugerdil marque une étape. La possibilité d'une chance, pour la première fois, d'une place au gouvernement pour l'autre droite. Oh, ce ne sera pas facile, très difficile même, face à un candidat Vert de qualité que sera sans doute Nicolas Walder, avec son expérience exécutive à la Mairie de Carouge, et son travail impeccable comme conseiller national.
 
Pas facile, non plus, à l'interne de son parti. Les différentes peaux de bananes, y compris médiatiques, glissées amicalement sous les semelles du jovial mais sanguin paysan-vigneron de Satigny, portent la marque de sa famille politique, ou tout au moins de quelques-uns, facilement identifiables à qui sait lire et décrypter, qui n'ont jamais avalé l'ascension du phénomène Dugerdil.
 
L'autre droite : de quoi s'agit-il ? De la droite joyeuse, protectionniste, souverainiste, populaire et sociale à Genève. Bref, l'anti-rue des Granges. Mais aussi, l'anti-phalanges austères des grognards bonapartistes, initiés du jeudi et des réseaux de l'ombre.
 
Mais Dugerdil, c'est aussi l'anti-Marais. Ce paysan de terres sèches ne semble guère goûter aux zones humides, celles du Centre indécis, roublard parfois dans les campagnes, gauchisé à l'extrême en Ville, fiable comme un rocher au-dessus de Blatten.
 
Jugeons Dugerdil - et avec lui, toute personnalité politique - sur le fond, et sur lui-seul. On aime ou non, mais son profil est d'une clarté cristalline : souverainisme agricole et industriel (oui, ce paysan est, comme l'auteur de ces lignes, viscéralement passionné d'industrie), patriotisme ardent, défenseur acharné des PME, du pouvoir d'achat. On est loin, très loin, de la droite des marchés financiers, des multinationales, du profit à tout prix, du primat des actionnaires sur les travailleurs. Dugerdil, c'est une droite patriote, pleine de vie, aimant les gens, une droite populaire. Des libérales, au féminin pluriel, il y en a déjà à revendre, au Conseil d'Etat.
 
Pour la première fois, le PLR pourrait s'effacer devant le candidat UDC. Cette alliance sera-t-elle suffisante ? Pas sûr du tout ! Mais au moins, dans la passionnante évolution du curseur (ah, Cyril, le curseur !), quelque chose, à Genève, aura peut-être un peu bougé.
 
Avec des gens au caractère bien trempé et au profil bien défini, comme Nicolas Walder et Lionel Dugerdil, sous réserve d'autres candidatures ultérieures, c'est, ma foi, une belle campagne qui s'annonce. Puisse-t-elle se dérouler SUR LE FOND, j'y veillerai en tout cas pour ce qui me concerne, et non sur les inévitables coups de Jarnac qui ne manqueront pas, de part et d'autre, de survenir.
 
 
Pascal Décaillet

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