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Le Conseil d'Etat a la trouille des SIG !

 
 
Sur le vif - Vendredi 23.05.25 - 17.05h
 
 
 
Le Conseil d'Etat est à côté de la plaque, et le ministre de la Mobilité vient de tenir un discours de Normand, destiné à ne froisser personne, dans le débat sur les réseaux thermiques structurants, la dernière trouvaille en or massif des SIG, qui paralyse Genève.
 
Que fait le ministre ? Il demande des pouvoirs spéciaux, pour modifier les horaires des travaux. Il laisse entendre que le trafic automobile, vous savez ces braves citoyens et contribuables qu'on n'en peut plus d'emmerder depuis des années, va encore devoir payer le prix de la folie des tranchées des SIG, et de l'impéritie du Conseil d'Etat, en matière de COORDINATION des travaux sur Genève. Bref, il donne des gages à la gauche, il ne sait faire à peu près que cela, depuis son retour de l'île d'Elbe.
 
Pire : prenant l'exemple de l'éternel merdier (il n'y a pas d'autre mot) de la Place Lise-Girardin, près de Notre-Dame, il brandit la menace d'une restriction - une de plus, et là, ce serait fatal - du trafic automobile, pour favoriser les transports publics, vous savez les gentils bus articulés, énormes et balourds, qui bloquent le trafic aux carrefours et ronds-points. Car CE SONT EUX QUI BLOQUENT, c'est politiquement incorrect de le dire, en ces temps de sanctification des transports publics, oui CE SONT EUX QUI BLOQUENT, n'importe quel professionnel du transport ou chauffeur de taxi vous le confirmera !
 
Cette menace en camoufle une autre : celle de bloquer, une fois pour toutes, l'axe Plainpalais-Lausanne, via Coulouvrenière, Terreaux-du-Temple, Cornavin, rue de Lausanne. Ce vieux rêve est celui des ayatollahs anti-bagnole. On voit désormais pour qui roule le ministre.
 
On ne lui demandait pas, pourtant, dans le texte présenté tout à l'heure, d'emmerder supplémentairement les automobilistes. Non, on exigeait du Conseil d'Etat des mesures urgentes de COORDINATION et de rééchelonnement du calendrier de folie des cratères, tous azimuts, des SIG.
 
Les SIG ? J'y reviens mercredi prochain, dans mon commentaire GHI. Il appartient d'urgence au Conseil d'Etat de remettre au pas cette régie en roue libre depuis tant d'années. Elle n'a pas à être un fief à part, ni un Etat dans l'Etat. Si le gouvernement de notre Canton, appuyé par un parlement sûr de lui et cohérent (il en a la majorité politique, pourquoi cette peur de l'actionner ?), lui DONNE L'ORDRE de se calmer dans sa frénésie incontrôlée de prospection de ces ineffables "réseaux thermiques structurants", digne des heures les plus folles du pétrole ou de la Ruée vers l'or, eh bien cet ordre républicain DEVRA ÊTRE EXÉCUTÉ. Les SIG, jusqu'à nouvel ordre, sont un organe de l'Etat. Ils doivent obéir aux élus du peuple, et n'ont pas à se comporter en Vaisseau fantôme.
 
En clair, l'actuelle congestion du trafic n'a strictement rien d'inéluctable. Si on croit en la politique, alors on force le destin, en prenant des décisions républicaines. L'actuelle crise de la circulation en ville n'est absolument pas due aux usagers de la route. Mais au laisser-faire du Conseil d'Etat, son absence criante de COORDINATION, sa peur de donner des ordres aux SIG.
 
Cette situation n'est plus tenable. Et le discours de Normand du ministre, il y a quelques minutes, nourri de casuistique et de ductilité de l'anguille, n'est pas à la mesure de l'immense colère des Genevois que nous sommes, ceux qui bossent, payent des tonnes d'impôts, et passent leur temps dans les bouchons, sans même pouvoir écouter la RSR : on leur a coupé la FM !
 
 
Pascal Décaillet

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