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Sur le vif - Page 224

  • Frontaliers : un chiffre effrayant

     
    Sur le vif - Mardi 02.11.21 - 09.51h
     
    À Genève, nous dit la TG, le nombre de frontaliers a triplé en vingt ans.
     
    Ce chiffre est tout simplement effrayant.
     
    Nous avons voté, le 9 février 2014, sur l’immigration de masse. Le principe de contingents a été accepté. Les flux transfrontaliers n’étaient pas extérieurs à l’objet du scrutin. Genève est un Canton suisse.
     
    Le principe de préférence cantonale, lancé dès 2005 par un parti que tous conspuaient, mais qui voyait juste, est aujourd’hui acquis dans la majorité des consciences.
     
    Manifestement, il ne l’est pas chez un certain patronat. Des Genevois sont au chômage, ne parlons pas de l’aide sociale, alors qu’ils pourraient travailler. On préfère engager à l’extérieur : sous-enchère, logique de pur profit.
     
    Et puis ? Et puis, le trafic routier ! Inondé de mouvements pendulaires. Nuisances. Bouchons. On nous peinturlure de nuit des pistes cyclables. On bricole. On rafistole.
     
    Tant qu’il y aura un seul résident de Genève au chômage, le chiffre de la TG demeurera un scandale. Et même ! La croissance démesurée, ne visant qu’au seul profit, sans souci de cohésion sociale des habitants, n’est que culte du Veau d’or.
     
    L’ultra-libéralisme des trente dernières années, le mépris des frontières, des identités nationales, de la puissante nécessité de cohésion sociale, tout cela nous mène à notre perte.
     
    Croissance, oui. Mais qualitative. Mesurée. Intelligente. Respect des équilibres, de l’environnement, du paysage.
     
    Les flux migratoires doivent être diminués. Il en va de la survie de notre corps social, en Suisse.
     
     
    Pascal Décaillet

  • OCAS : M. Apothéloz, tenez bon, soyez ferme !

     
    Sur le vif - Lundi 01.11.21 - 15.40h
     
     
    Décision hallucinante de l'OCAS : Monsieur Apothéloz, vous devez montrer que vous êtes un homme d'Etat. Que nous sommes en République. Que c'est l'autorité politique qui décide, et non la machine administrative. Que vous, homme de gauche, êtes avec le peuple, avec les plus démunis, avec les retraités qui souffrent, quitte à vous mettre en pétard avec l'éternité tranquille de l'administration.
     
    La décision, purement administrative, et dont il faudra dégager la part d'arbitraire, de retarder les dates de versement des rentes AVS/AI dans le Canton de Genève, est inqualifiable. La manière dont elle a été communiquée, indigne. On s'adresse à qui ? A nos aînés ! Des gens qui ont bossé toute leur vie, ont déjà (pour beaucoup d'entre eux) des retraites malingres. D'un ton sec, on leur annonce que le versement, tant attendu par d'innombrables personnes, sera retardé de plusieurs jours.
     
    L'affaire est grave. Où sont les instances de contrôle ? Où est l'autorité politique ? Où est la primauté des citoyennes et citoyens sur les fonctionnaires ? Comment la Machine, d'elle même, plus infernale que dans la pièce de Cocteau, peut-elle prendre de telles décisions, sans contrôle de l'autorité supérieure ?
     
    M. Apothéloz, je vous ai toujours admiré, du temps de Vernier. Vous étiez justement la vraie gauche, militante, sociale, populaire, proche des gens. L'antithèse des bobos, qui ne pensent plus qu'aux questions de genre, et de couleur de la peau. Cette fibre au service des plus faibles, prouvez au Canton que vous l'avez encore !
     
    Homme de droite, j'ai toujours respecté la gauche, quand elle se bat pour les plus faibles. Vous avez devant vous une occasion inespérée d'incarner l'Etat. Ne craignez pas de vous faire des ennemis dans la Machine. La vie est faite d'ennemis, de combats, de guerres, de cicatrices. La vie, c'est la guerre. Et la guerre, c'est la vie.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • 31 octobre 1517 : 95 thèses, une Révolution

     
    Sur le vif - Dimanche 31.10.21 - 10.35h
     
     
    Il y a 504 ans, le 31 octobre 1517, Martin Luther placardait ses 95 thèses sur l'église de Wittenberg. C'est l'un des plus grands moments de l'Histoire allemande. Et c'est un tournant dans l'Histoire de l'Europe. Rien que sur la Réforme, à l'école où j'étais, j'ai eu droit, adolescent, à un cours d'Histoire de six mois. Et c'était absolument passionnant. Bien sûr, j'ai repris tout cela en profondeur, plus tard.
     
    Seulement voilà. Pour comprendre, à quinze ans, les grands enjeux de la Réforme, il faut avoir appris, en amont, dès l'école primaire, l'Histoire du christianisme, à la fois sous l'angle des enjeux théologiques (par rapport aux cultes sacrificiels de l'Antiquité), et bien sûr aussi sous l'aspect de son développement politique, des origines jusqu'à cette date de 1517. Qui est Luther ? Quelle est sa formation spirituelle et intellectuelle ? Dans l’Église de son temps, que condamne-t-il, à juste titre ? Quel est son rapport à la langue allemande ? En quoi s'apprête-il, cinq ans plus tard, à la révolutionner (traduction de la Bible en allemand, 1522) ?
     
    Ces choses-là, les profs d'Histoire, à l'école obligatoire (après, c'est trop tard !), doivent impérativement les enseigner. Il faut revenir à un enseignement de l'Histoire par le savoir, non stupidement cumulatif bien sûr, mais partie prenante d'une chaîne de causes et de conséquences, ainsi que parvenait à les établir le plus grand des historiens, le Grec Thucydide, dans sa Guerre du Péloponnèse, il y a 25 siècles.
     
    Le 31 octobre 1517, Luther déclare la guerre à Rome. Et il a raison. Il le fait au nom des abus de l’Église de son temps, mais là n'est pas le plus important. Il le fait au nom de deux puissances, cosmiques, inébranlables : celle du verbe et celle de l'esprit.
     
    Je vous encourage tous à aller visiter les Länder de l'ex-DDR, sublime Allemagne, demeurée simple, sévère, avide de musique et de vie de l'esprit. Si la Prusse vous fait un peu peur, commencez par les deux régions où a sévi Luther : la Saxe-Anhalt et la merveilleuse Thuringe. Vous serez là dans le coeur palpitant de l'âme allemande.
     
     
    Pascal Décaillet