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Et maintenant, la "cohésion sociale" : quel culot !

 
Sur le vif - Dimanche 23.01.22 - 10.48h
 
 
« Sans journalisme, la cohésion sociale est en danger », ose titrer le Matin dimanche : propos d’une personne interviewée.
 
« La cohésion sociale » ! Ils n’ont pas peur du ridicule. Pourquoi pas l’existence des anges, tant qu’on y est ?
 
La « cohésion sociale », aujourd’hui, elle est sur les réseaux. J’y suis, vous y êtes, nous y sommes tous, des centaines de millions d’humains, sur la planète.
 
La cohésion, mais aussi la connaissance partagée. La transmission des passions. Les coups de cœur, les coups de gueule. Les auteurs : nous tous ! Pas de rédacteur en chef. Pas de « séances de rédaction », avec leurs éternelles grandes gueules, souvent les pires journalistes. Pas de syndicat. Pas de corporatisme.
 
Rien de tout cela. Mais la joie d’être là. L’immédiateté. L’inattendu. Le jaillissement de la surprise. La soudaine découverte, chez le plus obscur des quidams, d’une plume de feu.
 
Et il faudrait continuer à soutenir un système archaïque, ne visant que la survie de sa propre corporation ? Perpétuer une machine à Tinguely ?
 
Ma réponse est non. La cohésion sociale, je suis pour. C’est même, comme citoyen, mon impératif premier. Retraites. Solitude des seniors. Emploi des jeunes. Apprentissage. Fiscalité étouffante sur les revenus du travail. Primes maladie. Pouvoir d’achat. Je passe ma vie professionnelle à monter des débats sur ces thèmes-là.
 
Mais de grâce, ne confondons pas tout : la survie de la « presse traditionnelle » n’a strictement rien à voir avec cela. Et pour cause : ces médias ne nous parlent plus que de questions germanopratines, liées au genre, ou à la couleur de la peau. À la cohésion sociale, ils préfèrent le doucereux zéphyr des modes.
 
 
Pascal Décaillet

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