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Sur le vif - Page 123

  • Richard Wagner, 1971 : l'éveil au monde sensible

     
    Sur le vif - Mardi 24.01.23 - 16.17h
     
     
    Mon premier contact avec la musique de Richard Wagner, à l'âge de treize ans (je venais de finir ma deuxième année secondaire, été 1971), a été pour moi un choc électrique. La foudre. Pas celle qui vous anéantit : non, celle qui vous éveille à la vie. Elle vous traverse, elle vous tétanise, elle vous illumine, elle vous fait poindre la possibilité d'une aventure, dans votre existence.
     
    Je connaissais déjà très bien l'Allemagne, la musique de Beethoven, mais pas celle de Wagner. A peine en avais-je entendu parler. Le choc de la première écoute fut invité par moi, pendant toute l'adolescence, à se reproduire, sur le même morceau exactement, dix-mille, quinze-mille fois, que sais-je, jusqu'à l'extinction du microsillon, sur mon 33 tours. Il fallait, tout en m'évertuant à découvrir les autres oeuvres du compositeur, que je revive l'expérience première, comme au premier jour, sans rien changer.
     
    J'étais tombé amoureux, non seulement d'une musique incomparable, mais du moment même de l'écoute première, celui de l'initiation. J'ai passionnément, dans ma vie, aimé quantité d'autres musiques, d'autres compositeurs, et aujourd'hui plus que jamais. Mais ce morceau-là, de Richard Wagner, c'est une partie de moi-même, à la fois laissée (comme l'enfance, qui s'en allait ?), et néanmoins surgie à la vie.
     
    Quelle vie ? La seule qui vaille : celle du monde sensible.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Résistez, M. Scholz !

     
    Sur le vif - Mardi 24.01.23 - 07.36h
     
     
    Résistez, M. Scholz ! La politique allemande se décide à Berlin, pas à Washington.
     
    Vous êtes le Chancelier du plus fort pays d’Europe, quatrième puissance économique du monde, d’une dynamique intellectuelle et culturelle exceptionnelle. Vous avez votre Histoire, votre équation millénaire avec l’Est, cette Ostpolitik qui fut le fleuron du grand Willy Brandt (1969-1974), SPD comme vous.
     
    Vous n’êtes en aucun cas le 51ème État américain. Et en Europe, personne, je dis bien personne, n’a à vous faire la leçon. Ni à vous dicter l’usage de vos chars, parmi les meilleurs du monde. Ni à vous forcer de rejouer une partition qui a suffisamment remué votre mémoire nationale.
     
    La Russie a toujours été et sera toujours pour l’Allemagne un partenaire de premier plan. Elle le demeurera, le jour où l’impérialisme américain se sera choisi d’autres théâtres d’opérations que celui de l’Europe.
     
    Résistez, M. Scholz ! Ne faites pas à l’Est la guerre des Américains. Défendez les intérêts supérieurs du peuple allemand, qui n’a strictement aucune leçon à recevoir des valets de l’atlantisme.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • Un passant nommé l'Oncle Sam

     
    Sur le vif - Lundi 23.01.23 - 13.13h
     
     
    Ce que la Pologne, dans toute sa longue et complexe Histoire, ne doit absolument jamais faire : se mettre à dos EN MÊME TEMPS la Russie et l'Allemagne.
     
    C'est bien joli de se sentir le dominion lointain de l'Oncle Sam. Mais le jour où ce dernier déciderait de se désengager du théâtre d'opérations européen... Par exemple, parce qu'il aurait décidé de se redéployer sur l'Extrême-Orient.
     
    La géopolitique dépend de mouvements tectoniques très anciens, toujours recommencés, sur la lenteur de plusieurs générations. Elle n'a rien à voir avec la morale. Ni avec l'idéologie. Seuls comptent les intérêts supérieurs de chaque nation. Ils doivent être envisagés avec froideur, connaissance intime de l'Histoire, cynisme.
     
    La Pologne, les Pays Baltes, et bien sûr l'Ukraine auront toujours les mêmes voisins. Le parapluie américain, lui, n'a rien d'éternel.
     
     
    Pascal Décaillet