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Sur le vif - Page 1056

  • Garde noire, nuits blanches

     

    Sur le vif - Lundi 25.10.10 - 09.06h

     

    Ce matin, sur Radio Cité, pour donner la réplique à Soli Pardo, non pas François Longchamp, mais sa Garde noire. Réplique ? Pas exactement : il n’y eut pas débat, mais succession de prises de parole.

     

    La Garde noire, c’est le secrétaire général adjoint du Département. Je ne dirai pas son nom, car je dois protéger sa personnalité. C’est ce que m’a aimablement demandé, un jour, son supérieur, le secrétaire général tout court, un homme totalement inconnu au bataillon, disons le chaînon invisible entre le magistrat élu et l’adjoint de l’adjoint.

     

    Et c’est cela qui me titille. Le secrétaire général tout court, qui est supérieur au secrétaire général adjoint, strictement personne ne le connaît, il ne monte jamais au front. Si ce n’est, par lettre courtoise, pour appeler à la protection de la personnalité (évidemment en grand danger) du secrétaire général adjoint, alias la Garde noire. Une aspirine ?

     

    Le secrétaire général adjoint est un homme de valeur. Dont il s’agit de protéger la personnalité. Des fois qu’elle exploserait en vol. Donc, pour résumer, il y a un conseiller d’Etat, qui monte au front quand ça l’arrange, un secrétaire général totalement inconnu au bataillon, et un secrétaire général adjoint, alias la Garde noire, qui affronte très volontiers micros et caméras. Mais dont il ne faut pas parler. Car il faut protéger sa personnalité.

     

    C’est comme si je vous disais : « Je ne suis hélas pas disponible, mais voyez avec l’adjoint de mon adjoint. Car mon adjoint tout court est trop inconnu au bataillon. L’adjoint de mon adjoint, lui, faites-lui confiance, il connaît tous les dossiers ». Alors, va pour l’adjoint au carré, sauf que du coup, l’adjoint tout court vous invite à respecter la personnalité de l’adjoint de l’adjoint. Alias la Garde noire.

     

    Pas simple, le Département Longchamp. Dans ce jeu de cagoules, masques et bergamasques, le marivaudage (qui n’est pas sans séduction) le dispute au culte de l’ombre. Peut-être est-ce là l’une des tâches de l’adjoint de l’adjoint, qui a en fait plus de pouvoir que l’adjoint tout court. Et dont il s’agit de maintenir le nom secret. Car il faut protéger sa personnalité.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Kadhafi veut détruire la Suisse

     

    Sur le vif - Vendredi 22.10.10 - 15.05h

     

    La Suisse doit être rayée de la carte, et ses régions linguistiques réparties entre voisins. C’était, le 3 septembre 2009, le dessein du colonel Kadhafi, la requête devant être déposée 12 jours plus tard devant l’Assemblée générale de l’ONU.

     

    Quelques semaines plus tôt, en juillet 2009, lors du G8, Kadhafi déclarait que la Suisse était « une mafia mondiale, et non un Etat ». Et il ajoutait : « La Suisse est formée d’une communauté italienne qui doit retourner (sic !) en Italie, d’une communauté allemande qui doit retourner (sic !) en Allemagne, d’une communauté française qui doit retourner (sic !) en France.

     

    Tout cela s’appelle vouloir détruire la Suisse. Le colonel lui-même, qui a sans doute le courage de ses opinions, ne le renierait pas. C’est un fait, très clair.

     

    « Il veut détruire la Suisse », ce sont précisément les cinq seuls mots mis en légende à la photo de Kadhafi, noyée dans une mise en page qui relève du fatras, sur l’affiche du MCG.

     

    « Il veut détruire la Suisse », c’est exact. C’est un fait. Le dire ne relève ni du Code pénal, encore moins d’un quelconque article 296. Cela relève d’une appréciation sémantiquement exacte des propos du colonel, en juillet 2009 lors du G8, puis le 3 septembre de la même année en prévision de l’Assemblée générale de l’ONU.

     

    Oui, le colonel Kadhafi veut détruire la Suisse.

     

    Pascal Décaillet

     

     

     

     

  • Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays

     

    Sur le vif - Jeudi 21.10.10 - 22.44h

     

    Le colonel Kadhafi, homme fort de Tripoli, est un ennemi de notre pays.

     

    Pendant des mois, il a pris en otages deux de nos compatriotes, a joué avec leurs nerfs et avec les nôtres, a tourné en bourrique le Conseil fédéral, qui est notre gouvernement, à commencer par M. Merz, un homme honnête et fort bon ministres des Finances. Le colonel Kadhafi a affaibli la crédibilité de la Suisse.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    De sa tente de bédouin, le dictateur libyen s’est joué de la démocratie suisse, qui est l’une des plus vieilles du monde, laisse la parole à la base, se soucie de l’équilibre des minorités, vaut mille fois plus que son régime à lui, familial, clanique, dictatorial.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    Ce tyran enferme ses opposants, met en prison qui il veut, se contrefout de ce que nous appelons, nous, les droits de l’homme. Il n’en a jamais entendu parler, ne songe qu’à sauvegarder son pouvoir, celui de son clan, sa fortune, ses prébendes.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    De ses rêves de sable, cet autocrate a déclaré vouloir dépecer notre pays, la Suisse, fruit d’une longue et magnifique construction historique, miracle d’équilibre et de respect des différences. Il a dit : « La Suisse romande avec la France, le Tessin avec l’Italie, la Suisse alémanique avec l’Allemagne ».

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    A Genève, un parti politique, au cœur d’une affiche baroque et surchargée, nous propose une photo du colonel Kadhafi, et nous dit en légende qu’il veut détruire la Suisse. Ce qui est, factuellement, exact.

     

    Le colonel Kadhafi est un ennemi de notre pays.

     

    Cette affiche-là, le gouvernement genevois entend la caviarder. Entre la Suisse, sa démocratie, ses traditions, ses équilibres, et l’obédience d’un moment, pour d’obscures raisons, à un dictateur des sables, ce gouvernement a fait son choix. Rien, strictement rien, ne le justifie. Et le silence apeuré de certains quotidiens échaudés, la panique de certains confrères face au menaces de la Garde noire, n’y pourront rien changer : le censure, Monsieur Longchamp, est une bien vilaine chose. Une tache – une de plus – sur votre passage aux affaires.

     

    Pascal Décaillet