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Sur le vif - Page 1053

  • Le Conseil d’Etat bafoue la séparation des pouvoirs

     

    Sur le vif - Mercredi 03.11.10 - 16.42h

     

    Suite à la récusation du juge Delieutraz, le Conseil d’Etat genevois vient de publier, sous la signature de François Longchamp, un communiqué déplorant l’interruption du procès. Déjà, ce titre « Le Conseil d’Etat déplore », où un exécutif vient fourrer son nez dans une décision de justice, est pour le moins étonnant.

     

    Mais le cinquième paragraphe de ce communiqué, lui, constitue clairement une atteinte au principe fondamental de séparation des pouvoirs : « Le Conseil d’Etat entend que le pouvoir judiciaire agisse avec détermination afin que le procès des anciens dirigeants de la BCGe et des réviseurs se tienne ».

     

    A François Longchamp, toujours fier de se réclamer des Lumières, on se réjouira d’offrir sans tarder un exemplaire de « L’Esprit des lois ». Et un rappel des trois grands ordres, bien distincts, qui fondent une démocratie.

     

    Pascal Décaillet

     

  • Et si on abolissait Carlo Sommaruga ?

     

    Sur le vif - Mardi 02.11.10 - 10.56h

     

    On savait, depuis Mallarmé, qu’il fallait abolir les bibelots d’inanité sonore. On a aussi aboli l’esclavage, la peine de mort, René Longet tente jour après jour d’abolir la rhétorique, Romain de Sainte Marie parvient à abolir l’ennui, Nicolas Sarkozy a aboli la dignité présidentielle, c’est dire la puissance de dissolution dont les humains sont capables.

     

    Depuis ce week-end, le parti socialiste suisse, gouvernemental depuis 1943, qui donna à notre pays de grands hommes comme Hans Peter Tschudi, a cédé à ses pires sirènes, ses pires tentations historiques, celle de la candeur pacifiste par exemple. Il se refera peut-être une santé auprès de ses militants, mais il perd désormais toute crédibilité gouvernementale. Il n’a plus rien à faire au Conseil fédéral.

     

    En abolissant le droit de la Suisse à se forger une forme (certes à réinventer) de défense, le PSS s’abolit lui-même comme parti responsable. Les électeurs jugeront.

     

    Quant à Carlo Sommaruga, pour qui il faut abolir l’armée « au plus vite » (l’armée suisse, bien sûr, par celle des guérilleros qu’il soutient de par le monde), on devrait lui offrir un petit traité d’autodissolution. S’abolir soi-même, n’est-ce pas le stade ultime du parti de la rose ? N’avoir vécu, faute du Grand Soir, que l’espace d’un matin.

     

    Pascal Décaillet