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La rose, les voyous, les voyelles

 

Sur le vif - Mercredi 16.02.11 - 11.27h

 

A cours d’électeurs, à cours d’idées, le parti socialiste genevois ne sait plus quoi inventer pour se rendre intéressant. Dernière incongruité : il adresse au Conseil d’Etat une « lettre ouverte » suggérant que Mark Muller démissionne, non du collège, mais de son rôle de président. Histoire, ajoute perfidement la missive, de le « décharger ». Ils sont gentils, les socialistes, de penser à la « charge » de M. Muller.

 

On pourrait pérorer sur le fond, la grisâtre tiédeur de cette demi-mesure. Mais la forme ! Depuis quand, en République, un parti gouvernemental (je crois savoir que M. Beer siège au Conseil d’Etat) adresse-t-il des lettres ouvertes au gouvernement ? Le parti socialiste dispose d’un groupe parlementaire, certes au régime. Il peut poser des questions, interpeller, rédiger des résolutions, des postulats, des motions. L’organon de la démocratie parlementaire.

 

Les « lettres ouvertes », je croyais cela réservé aux « gueux » de la marge non-gouvernementale. En cette espèce comme dans d’autres, voilà donc le parti socialiste n’ayant plus d’autres expédients que d’imiter l’original. Un peu comme un enfant trop sage s’essayant, les parents s’étant absentés, à jouer au voyou. Ou une consonne, dans l’encre de la nuit, se rêvant en voyelle.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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