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La police genevoise et la clarté d’Euclide

 

Sur le vif - Vendredi 18.02.11 - 19.21h

 

Certains de mes jeunes confrères, très gouvernementaux, instruisent à charge le procès de la police en déclarant « incompréhensible » le mouvement de grogne des gendarmes genevois. Je ne partage pas leur point de vue.

 

Au plus haut niveau politique, que fait-on ? Du marketing. De Beaumarchais à Guillaume Apollinaire, de Figaro en Phénix, on nous vend des opérations-miracles comme de la poudre de perlimpinpin. Délogés d’ici, les délinquants émigrent là. Comme chats et souris, on se déloge. Dans la foulée, on déplace le problème.

 

Les policiers genevois font un travail remarquable. Dans des conditions de plus en plus difficiles. Sur Phénix, le chantier de réorganisation de leur corps, que doivent-ils penser lorsqu’ils voient leur ministre, personne au demeurant fort respectable, articuler des mots qui semblent jaillir des lèvres d’un souffleur : « Zustand », « Sollzustand », « processus itératif » ?

 

Iter. Le chemin. Euclide : la droite. Le plus court chemin d’un point à un autre, quand on émet un message, n’est-il pas celui de la maîtrise de la pensée et de la cristalline clarté du verbe ?

 

Pascal Décaillet

 

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